Près de 300 milliards de dinars ont été investis par le Groupe Télécom Algérie depuis 2014 pour l'acquisition d'équipements visant à améliorer davantage les prestations de service, a indiqué dimanche la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Houda-Imane Faraoun. "Un total de 294 milliards de dinars ont été investis, sur les 4 dernières années, en équipements au niveau de toutes les filiales du Groupe Télécom Algérie (Algérie Télécom, Mobilis et Algérie Télécom Satellite)", a précisé la ministre sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne. Affirmant que l'objectif de ces investissements, effectués sur "fonds propres", visent à satisfaire la demande en bande passante "de plus en plus croissante", elle a annoncé qu'en 2019, il est prévu "pas moins de 184 milliards de dinars d'investissements techniques", un chiffre qui ne concerne pas le déploiement dans les zones enclavées qui sera supporté, cette année, par le service universel. Cette somme sera consacrée notamment à l'assainissement du réseau urbain d'Alger, l'investissement sur le FTTH (Internet haut débit en fibre optique), la finalisation des nouveaux câbles sous-marins et l'acquisition d'équipements satellitaires, a-t-elle détaillé, faisant savoir qu'une autre enveloppe de 23 milliards de dinars sera destinée au volet formation. Pour ce qui est d'une éventuelle ouverture du capital du Groupe Télécom Algérie, la ministre a exclu cette possibilité, estimant que ce groupe "fonctionne très bien", notamment avec la fusion de toutes ses filiales dans une seule entité. "L'Etat doit disposer de son outil public (Groupe Télécom Algérie) pour faire face à tous les aléas, les télécommunications étant l'avenir de l'économie nationale", a-t-elle ajouté. Par ailleurs, la ministre a indiqué que le projet MEDEX portant sur le raccordement du réseau de fibre optique algérien au système sous-marin international, reliant les Etats-Unis à l'Asie, à travers la Méditerranée, ainsi que le câble sous-marin en fibre optique ORVAL/ALVAL reliant l'Algérie à l'Espagne (Alger-Oran-Valence) "sont aujourd'hui déployés". Pour le MEDEX, elle a fait remarquer que le câble a été raccordé au niveau de la station d'Annaba et que des tests techniques "sont en cours", tout en prévoyant que la mise en service officielle du projet aura lieu "fin février ou début mars 2019". Concernant le projet ORVAL/ALVAL, elle a expliqué que les trois stations d'Alger, d'Oran et de Valence ont été réalisées et que des tests techniques seront effectués une fois que la partie terrestre sera connectée sur le sol espagnol. Sur un autre volet, Mme Faraoun a considéré que l'installation d'une commission chargée de plancher sur les méthodes à adopter pour accélérer l'introduction de la numérisation dans les différents secteurs d'activité était un "signal fort" du gouvernement, dans la mesure où cette commission constitue un cadre de concertation et de suivi chargé de s'assurer que chaque département impliqué allait "pleinement s'investir" dans ce projet de numérisation. En plus de faciliter l'accès à un très grand nombre de services publics, la numérisation et la digitalisation des données pourraient également permettre de mieux lutter contre la bureaucratie et, en même temps, d'endiguer la corruption, notamment en pistant la circulation de l'argent. Mais avant cela, la ministre de la Poste, des Télécommunications et du Numérique estime qu'il y a lieu, au préalable, de maîtriser l'introduction de la numérisation, " surtout lorsqu'elle n'a pas été menée correctement et graduellement ", dans un pays qui, de surcroît, dit-elle, n'est pas producteur de technologie. S'exprimant, dimanche, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, Mme Imane Houda Faraoun note que l'installation d'une commission chargée de plancher sur les méthodes à adopter pour accélérer l'introduction de la numérisation dans les différents secteurs d'activité est " un signe fort ". De cette commission, elle explique qu'elle va constituer un cadre de concertation et de suivi chargé de s'assurer que chaque département impliqué va pleinement s'investir dans ce projet, signalant au passage que celui-ci sera épaulé par un comité technique dont la tâche consistera, dit-elle, à mettre au point le plan architectural des actions à entreprendre. La numérisation de l'ensemble des services une fois menée à son terme, devrait permettre à chaque administré titulaire d'un seul identifiant, d'accéder à l'ensemble des services publics " sans difficulté ", assure Mme Feraoun. . En plus de la numérisation de l'état-civil, de documents d'identités et autres cartes de retraits de fonds, la deuxième étape, indique la ministre, va consister à introduire cette technologie à divers autres secteurs à l'exemple de l'administration judiciaire, pour ce qui concerne notamment la délivrance du casier judiciaire, mais également au niveau des services des impôts, de la médecine ou bien de l'éducation.