La composition de l'équipe gouvernementale du nouveau Premier ministre, Christophe Dabiré, a été dévoilée jeudi après-midi, laquelle a pour but de répondre aux grandes préoccupations et de donner espoir aux populations burkinabès désemparées depuis un certain temps par les attaques djihadistes, et la situation économique peu reluisante du pays, ont affirmé des analystes locaux. "Nous nous sommes tous engagés à faire en sorte que notre peuple prenne conscience de la volonté du président du Faso d'aller vers la satisfaction de ses grandes préoccupations et qu'ensemble, nous puissions connaître un avenir radieux au Burkina et qu'ensemble, nous puissions combattre les maux que nous connaissons à savoir, l'effritement de la cohésion sociale et l'insécurité", a déclaré Christophe Joseph Marie Dabiré. Cette équipe de 31 membres qui compte huit femmes contre six au précédent gouvernement, est appelée au travail dès sa prise de service sans attendre une quelconque période de grâce. Deux portefeuilles à savoir ceux de la Défense et de la Sécurité confiés respectivement à Moumina Chérif Sy (ancien président de l'Assemblée nationale sous la transition) et Ousséni Compaoré, ancien chef d'état-major de la gendarmerie à la retraite montrent que la question sécuritaire a bénéficié d'une attention particulière. Ces deux personnalités sont très attendues pour contrer l'insécurité et tout ce qui suit comme désagrément sécuritaire au pays avec la fermeture de plusieurs centaines d'écoles par le fait de djihadistes, principalement dans le nord et au Sahel. Leur entrée dans le gouvernement peut être considérée comme un appel à tous les fils du pays et traduit leur détermination à gagner le combat contre le djihadisme. Par contre, des analystes locaux ont été surpris par deux départs à savoir celui de Mme Rosine Coulibaly en charge des finances pressentie au poste de Premier ministre et celui de Nicolas Méda à la Santé crédité de bons points auprès des populations. D'un point de vue de l'écoute du peuple, les analystes estiment que ce gouvernement de Christophe Dabiré cadre avec les attentes d'un peuple qui veut qu'on mette fin à l'insécurité qui plombe le développement du pays. Les populations attendent de tous leurs vœux des actions fortes pour remettre le pays sur les rails puisque la cohésion sociale a été ajoutée au ministère de l'Administration territoriale de la décentralisation, et l'action humanitaire, ajoutée au ministère de la Femme, de la Solidarité nationale. La cohésion sociale et l'action humanitaire sont portées respectivement par Siméon Sawadogo, désormais ministre d'Etat et par Mme Hélène Marie Laurence Ilboudo née Marshall, pour dire que les événements de Yirgou (près de 50 morts le 1er janvier 2019) doivent être considérées comme une leçon pour tout un peuple.
Le nouveau ministre de la Sécurité "dans son milieu" Le nouveau ministre de la Sécurité du Burkina Faso, Ousséni Compaoré, gendarme à la retraite et ancien fonctionnaire des Nations unies, a déclaré vendredi qu'il était "dans son milieu", promettant de relever les défis, dans un contexte marqué par la recrudescence des attaques terroristes. "Je suis dans mon milieu. Les 23 années aux Nations unies ne m'ont pas du tout délavé de mes engagements sécuritaires, de mes engagements de gendarme, de mes engagements de policier, de mes engagements de citoyen burkinabè tout court", a déclaré M. Compaoré, à l'issue de la cérémonie de prise de fonction. "Cette mission est une mission d'Etat, une mission d'engagement, une mission de combat, une mission qu'il faudra exécuter 24h/24", a-t-il ajouté, devant ses nouveaux collaborateurs. La situation sécuritaire du Burkina Faso, jadis considéré comme un pays "stable" dans la sous-région ouest-africaine, s'est dégradée depuis 2015 avec une recrudescence des attaques terroristes dans plusieurs régions, notamment aux frontières avec le Mali, le Niger et le Togo.