Plusieurs membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, mardi, lors du débat de la Déclaration de politique générale du gouvernement, à accorder davantage d'importance aux projets de développement, afin de "consolider" le processus de réformes et s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. Au deuxième jour des séances consacrées au débat de la Déclaration de politique générale, les députés de la majorité parlementaire (FLN et RND) ont estimé que "la valorisation des efforts du gouvernement implique la poursuite des réformes dans les domaines du développement local, la levée des entraves bureaucratiques et la lutte contre la corruption, dans le cadre de la loi et de l'indépendance de la justice". Se disant convaincu par la Déclaration de politique générale, le député Lezhar Chebili (RND) a affirmé que "c'est un bilan satisfaisant dans l'ensemble", citant le montant des crédits alloués aux Plans communaux de développement (PCD), ayant augmenté de 60 Mds Da à 100 Mds Da. De son côté, le député Ahmed Menai de la même formation politique a plaidé pour "l'accélération" de la cadence des projets de développement au profit des régions frontalières, faisant référence au projet de transformation du phosphate d'El Aouinat, générant, a-t-il dit, des recettes estimées à 2 Mds USD/an et 12.000 postes d'emploi permanents, outre ses avantages sur les wilayas limitrophes de Tébessa. Les députés du FLN se sont dits favorables à "davantage de réformes en vue de s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures" et à "la révision du marché national local" dans le but de sa réorganisation et de la lutte contre la fraude. Pour sa part, le député Slimane Saâdaoui (FLN) a évoqué "un choc financier" révélé dans la Déclaration de politique générale, citant les indicateurs économiques annoncés par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, concernant les dettes liées à l'investissement (49,7%), la dette intérieure (36%), la production pétrolière (moins de 13% contre 10% de revenus seulement) et les réserves de change (138 Mds USD), ajoutant que "les échecs dans la gestion sont une vérité à dire en toute franchise et loin de toute offense à l'égard des responsables". Les députés du RCD ont exprimé, de leur côté, plusieurs critiques au Premier ministre et aux membres de son gouvernement, qualifiant les chiffres avancés dans la déclaration d'"incorrects" et ne reflétant pas la réalité. La député Fetta Sadat (FFS) a évoqué, quant à elle, "l'absence du principe de séparation des pouvoirs", alors que le député Hamdous Mohamed a abordé, pour sa part, "les restrictions aux libertés et l'exode des cerveaux vers l'étranger", outre "l'absence d'une politique réelle et saine à même de garantir la dignité aux citoyens".
Avis mitigés autour de la déclaration de politique générale Les avis des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), étaient mitigés, mardi à Alger, autour de la Déclaration de politique générale, entre ceux qui se sont félicités de son contenu et d'autres qui l'ont critiqué, et ce, lors d'une plénière présidée par M. Mouad Bouchareb, président de l'APN, en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia et des membres du gouvernement. Dans le cadre de la poursuite du débat autour de la Déclaration de politique générale du gouvernement, pour la 2ème journée consécutive, les députés ont évoqué la teneur de ladite déclaration tant au niveau de la forme que du fond. A ce propos, certains députés ont estimé que la Déclaration "résume de grandes réalisations accomplies, renferme des indices positifs et une vision prospective prometteuse", tandis que d'autres l'ont qualifiée de "campagne électorale anticipée au profit du candidat Abdelaziz Bouteflika". Intervenant lors de la séance consacrée au débat, la députée Imen Arada du parti du Rassemblement national démocratique (RND), a indiqué que la Déclaration de politique générale a présenté en son volet économique, " des indices positifs des réalisations enregistrées dans les différents secteurs et une vision stratégique élargie des paris de l'avenir", saluant " les choix stratégiques du gouvernement, notamment en matière de mobilisation des ressources financières intérieures et le recours au financement non conventionnel, à même d'impulser le développement". Le député Sid Ahmed Abeiri du même parti, a estimé, pour sa part, que ladite déclaration "est intervenue dans des circonstances difficiles mais inévitables", relevant à ce propos, que les chiffres et les indices qu'elle contient, "témoignent" des efforts fournis par les gouvernements successifs à la faveur de l'impulsion du développement national, ajoutant que le document a évoqué le bilan des vingt (20) années et se veut " un éclaircissement de l'opinion publique quant aux réalisations accomplies lors des deux dernières décennies et n'est pas une campagne électorale anticipée au profit du président de la République, comme le relayaient certains". Dans ce même contexte, le député Elhocine Dellali du parti Tajamoua Amel El Djazair (TAJ), a salué les " grandes réalisations économiques" accomplies depuis 1999, tels que les projets de développement, le paiement anticipé de la dette extérieure, ainsi que les évolutions qu'avait connues la production nationale industrielle et agricole. Saluant, de son côté, la teneur de la Déclaration de politique générale, la députée Hayet Benchouche de l'Alliance nationale républicaine (ANR), a appelé à la nécessité d'" accélérer la relance des réformes et du parachèvement des politiques engagées par le gouvernement au profit de l'économie nationale, à travers le soutien à la production industrielle et agricole et la relance du Partenariat public-privé, drainer les investissements étrangers, mobiliser les ressources financières intérieures, réformer le secteur financier et bancaire et lutter contre l'évasion fiscale".
La gestion du développement local critiquée par les députés Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont poursuivi mardi les débats autour de la Déclaration de politique générale du gouvernement, lors d'une séance plénière présidée par Mouad Bouchareb, président de l'APN, où plusieurs intervenants ont souligné les lacunes enregistrées en matière de gestion du développement local qui ont impacté négativement l'économie nationale. Dans ce contexte, la députée Fatiha Mosli du Rassemblement national démocratique (RND) a salué "les réalisations accomplies dans tous les domaines" présentées par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, déplorant le fait que le développement local n'ait pas été adapté au développement économique du pays. "Les problèmes du développement local ont créé un fossé entre le Gouvernement et le peuple notamment dans les communes les plus éloignées", a-t-elle fait savoir. Pour sa part, Saida Azzoug du Front de libération nationale (FLN) a évoqué les problèmes du développement local dans la wilaya de Béjaïa ayant mené à "une effervescence populaire", ajoutant "nous sommes arrivés à ce stade car l'ensemble des projets de développement sont gelés". De son côté, la députée Fouzia Tahraoui Douma du Front démocratique libre (FDL), a imputé le retard de certaines communes en terme de développement "au caractère corrompu de certains élus locaux". A son tour, le député du Front Moustakbal, Houcine Damen a fait état du retard du cadre réglementaire relatif à la révision des codes de la commune et de la wilaya susceptibles de renforcer la démocratie participative et de conférer aux communes davantage de prérogatives dans la gestion du développement". Le député du FLN, Toufik Torch a appelé à davantage de décentralisation au niveau local alors que Mme. Fatiha Tarai (même formation) a soutenu que la décentralisation avait remarquablement réussi dans sa wilaya (Constantine). Le député Habri Nabi du MSP a estimé que la Déclaration de politique générale du gouvernement n'a pas porté ses fruits en matière de développement. "Nous avons dépensé des milliards de dollars et continuons à importer du lait et du blé, à geler les postes d'emploi, et à voir le dinar dégringoler". M. Said Zouar, de la même formation politique, a tenu a souligné "la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens, du fait de l'inflation et de la planche à billets". Pour sa part, la députée Nadia Chouitem (PT) a qualifié les chiffres présentés par la Déclaration de politique générale du gouvernement de "falsifiés", considérant le contenu de la déclaration comme une "tentative avortée de falsifier la vérité", dénonçant plus particulièrement la hausse du taux de chômage, la propagation de la migration clandestine, la fuite des cerveaux et l'augmentation du volume des impôts non recouvrés. Considérant la Déclaration de politique générale du gouvernement comme étnt une "pré-campagne électorale", M. Lakhdar Ben Khellaf de l'Alliance Nahdha-Adala-Bina, a relevé "des paradoxes flagrants entre les avertissements autrefois émis par le gouvernement sur la crise de la conjoncture financière voire économique du pays, et les assurances présentées aujourd'hui devant l'assemblée". . Certains députés intervenants ont évoqué la faible croissance hors hydrocarbures, à l'instar de Fathallah Chaâbni (FLN) qui s'est interrogé sur "notre place vis-à-vis du slogan portant augmentation de l'exportation hors hydrocarbures". Toutefois, les députés représentant des partis au Pouvoir ont mis en avant les différentes "réalisations" accomplies par le gouvernement dans le domaine socioéconomique, citant comme preuve les chiffres avancés par M. Ouyahia. Les présidents des groupes parlementaires à l'APN intervenaient hier, sur la Déclaration de politique générale du gouvernement avant que le Premier ministre ne réponde, jeudi, aux préoccupations des députés.
L'opposition déplore l'absence de statistiques fiables Plusieurs députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont salué la teneur de la Déclaration de politique générale du gouvernement, présentée lundi par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, laquelle reflète, selon eux, les réalisations enregistrées dans tous les domaines en dépit de la crise financière, alors que les députés de l'opposition en ont déploré "l'absence de statistiques officielles et fiables" quant à ces réalisations. Au deuxième jour des séances consacrées au débat autour de la Déclaration de politique générale, les députés de la majorité parlementaire (Front de Libération nationale "FLN" et Rassemblement national démocratique "RND") se sont félicités des réalisations enregistrées sous la conduite du président Bouteflika qui, après avoir réussi à instaurer la sécurité, a pu redynamiser l'économie nationale et préserver le caractère social de l'Etat en dépit de la crise financière que traverse le pays. Ils ont évoqué, à cette occasion, les projets destinés à plusieurs secteurs notamment l'habitat, estimant que les réalisations enregistrées durant les vingt dernières années sont indéniables. Les députés du parti des Travailleurs (PT), ont estimé, quant à eux, que la Déclaration présentée par le Premier ministre ne contient pas des chiffres officiels justifiant de telles réalisations. Ils ont également indiqué que la présentation de cette déclaration à moins de deux mois de l'élection présidentielle n'est qu'une campagne électorale anticipée au profit du Président Bouteflika et par conséquent elle exploite l'institution législative. Les députés du PT ont évoqué, d'autre part, les problèmes des jeunes à savoir l'émigration, un phénomène qui a même touché des cadres notamment, les médecins en raison de la détérioration des conditions de travail. Pour leur part, les députés de l'Union Nahda-Adala-Bina ont estimé que la Déclaration de politique générale était en contradiction avec les déclarations du Premier ministre qui a souligné, à maintes reprises, que l'Etat était incapable de payer les salaires. Ils ont également critiqué l'utilisation de la déclaration comme campagne de soutien au Président Bouteflika, ajoutant que la consécration de "tout un chapitre aux vertus de la continuité" en est la preuve. Evoquant les lacunes enregistrées sur le plan économique, en dépit de la volonté de l'Etat et les efforts consentis pour réduire le taux de chômage, les députés du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ont appelé à procédé à une évaluation globale des dispositifs mis en faveur des jeunes et qui n'ont pas donné de résultats. D'autres membres de la Chambre basse ont saisi l'occasion pour faire part des préoccupation des citoyens de leurs régions, appelant au lancement des projets de développement. La séance d'après-midi a été marquée par des altercations entre les députés du MSP et le député, Amrane Ait Hamouda (indépendant) après que ce dernier ait salué les efforts consentis par la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit évoquant la question d'interdiction de la prière dans les établissements éducatifs. A noter que les marches que connaissent plusieurs wilayas du pays étaient au cœur des interventions des députés.