Quelques centaines de membres de la communauté algérienne se sont rassemblés dimanche après-midi à Paris pour revendiquer le départ de tous les responsables politiques actuels, exprimant leur aspiration pour une Algérie "démocratique et moderne". Au cours de leur 7e mobilisation, qui a connu une baisse par rapport aux précédentes, les manifestants se sont dits engagés jusqu'au départ du régime politique algérien pour bâtir une Algérie "plurielle, démocratique et indivisible". Il y a lieu de signaler que cette mobilisation est organisée à quelques jours de la démission du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et à deux jours de la session parlementaire, en chambres réunies, pour entériner la vacance du pouvoir du poste du président de la République, et charger le président du Conseil de la Nation de l'intérim du président. Après la démission du président Bouteflika, le Conseil constitutionnel s'est réuni mercredi dernier et a constaté la vacance définitive de la présidence de la République. Comme leurs concitoyens en Algérie, les manifestants présents à la place de la République ont exprimé leur refus à l'application de l'article 102 de la Constitution qu'ils jugent "dépassé" et ont réclamé le départ des "3 B : Bensalah, Bedoui et Belaïz". "Dégagez tous", "Les articles 7 et 8 = pouvoir au peuple", "Le peuple ne veut pas des 3 B : Bensalah, Bedoui et Belaïz", "Keep calm Gaïd, Bouteflika est fini, pas nos vendredis", pouvait-on lire dans des pancartes et banderoles. Pour les manifestants, qui chantaient en chœur l'hymne national, la période de transition "doit être menée par le peuple", annonçant que la mobilisation continuera tant que les revendications du peuple algérien ne sont pas satisfaites. Les manifestants ont aussi exprimé leur refus catégorique à l'ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie. Il y a lieu de signaler par ailleurs la présence de drapeaux palestiniens aux côtés d'une multitude de drapeaux algériens.