L'Algérie verra ses réserves de change augmenter sensiblement d'ici à 2010. Selon les dernières prévisions du FMI, celles-ci pourraient atteindre 145,6 milliards de dollars à la fin de l'année, 173,4 milliards en 2009, 197,5 milliards de dollars en 2010, 218,9 milliards de dollars en 2011 et enfin 238,9 milliards de dollars en 2012. Le FMI prévoit que, jusqu'à 2012, en moyenne, la part des hydrocarbures dans les exportations totales algériennes serait de 98,3%. Le secteur des hydrocarbures représente la quasi-moitié du PIB et trois quarts des revenus fiscaux, mais seulement 2% de l'emploi total.Quant à la dette algérienne, elle devrait continuer à baisser pour se situer à moins de 5% du PIB. Autant d'indicateurs positifs qui devraient booster l'attractivité du marché algérien. Le FMI estime aussi que les réformes économiques, axées sur le marché et mises en œuvre ces dernières années par l'Algérie, ont commencé à porter leurs fruits, ce qui a donné lieu à une accélération de la croissance, la faiblesse de l'inflation et le renforcement des positions budgétaires et extérieures. La croissance du PIB réel a culminé à 4,6 % en 2007, contre 2 % en 2006, grâce au dynamisme du secteur hors hydrocarbures (6 %), lui-même soutenu par l'activité des services, du bâtiment et des travaux publics. L'inflation est restée modérée en dépit de la hausse des prix des produits alimentaires. Le chômage a continué à baisser en 2007, mais reste élevé, surtout chez les jeunes. L'orientation de la politique budgétaire est restée expansionniste. Le déficit hors hydrocarbures est passé de 36 % du PIB en 2006, à environ 37,5 % en 2007, en raison de la mise en œuvre du programme d'investissements publics et de l'augmentation de la masse salariale. Néanmoins, la hausse des recettes des hydrocarbures a porté l'excédent budgétaire global à 12 % du PIB en 2007, ce qui a accru les ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR). Les réformes structurelles, visant à renforcer l'intermédiation financière et à améliorer le climat des affaires, afin de stimuler l'investissement privé et la croissance économique à moyen terme, ont continué de progresser. Aussi, la croissance hors hydrocarbures s'est accélérée, l'emploi s'est accru et les pressions inflationnistes sont sous contrôle. Les situations budgétaires et extérieures demeurent fortes et l'ambitieux programme d'investissements a commencé à améliorer l'infrastructure et les conditions de vie. Aussi, les principaux défis auxquels l'Algérie fait face consistent à assurer une productivité et une croissance hors hydrocarbures fortes et durables et à réduire davantage le chômage qui demeure élevé. Le FMI a également accueilli favorablement l'engagement des autorités à maintenir la stabilité macroéconomique et à approfondir les réformes de marché, comme base pour faire face à ces défis. Selon le même rapport, le resserrement de la politique monétaire a permis d'absorber l'excès de liquidités dans le système bancaire et aidé à maintenir l'inflation sous contrôle, malgré la hausse des prix des produits alimentaires. En ce qui concerne le rythme budgétaire actuel, il demeure compatible avec la viabilité budgétaire à long terme. Le FMI note, cependant, que si les pressions inflationnistes s'intensifient, le poids ne doit pas être supporté uniquement par la politique monétaire et l'atténuation de l'impulsion budgétaire envisagée pour 2008 pourrait s'avérer nécessaire. Dans ce contexte, il est noté qu'une prioritisation prudente des projets inclus dans le programme d'investissements publics, en conformité avec les capacités d'absorption, pourrait réduire les pressions sur la demande. Les administrateurs du FMI ont accueilli favorablement la mise en place de la Caisse nationale pour l'investissement et le développement et souligné l'importance de son rôle dans la préservation de la qualité de la dépense dans le cadre du programme d'investissements publics. Les Administrateurs ont également félicité les autorités pour les améliorations substantielles dans la gestion des finances publiques et dans la transparence budgétaire ont-il noté aussi l'importante augmentation dans l'enveloppe salariale envisagée pour 2008 visant à améliorer l'efficacité de l'administration publique, et encouragent les progrès en matière de renforcement de l'administration fiscale et de simplification du système fiscal. Les Administrateurs ont souligné l'importance d'une mise en œuvre soutenue des réformes du secteur financier pour l'amélioration du climat des affaires et le renforcement de la croissance tirée par le secteur privé et les dernières introductions à la Bourse d'Alger Le FMI estime que : "la Banque d'Algérie a su gérer la poussée inflationniste en 2007 en procédant à une révision de sa politique des taux d'intérêt et qu'en agissant ainsi, la Banque centrale a maintenu le taux d'inflation à moins de 4% durant l'exercice précédent. La notation globale de l'Algérie par le FMI est favorable". Selon les prévisions du FMI, la croissance du PIB devrait enregistrer une hausse en 2008 passant de 4,5% à 5%. Le FMI prévoit une stabilité de ce taux qui sera tiré par l'essor des activités de nombreux secteurs hors hydrocarbures.