Une mission d'experts américains séjourne actuellement à Alger dans le cadre d'une convention signée avec la Banque centrale d'Algérie pour renforcer le contrôle en interne au sein des banques du pays. Les banques sont, avec les fonds d'investissement, les principales responsables des mouvements de capitaux spéculatifs. Les banques font déjà l'objet d'une supervision qui apparaît cependant insuffisante. Plusieurs mesures devraient être prises pour redonner aux banques leur rôle dans le financement des entreprises : unification plus efficace des autorités de contrôle ; élargissement des interdictions de certaines opérations spéculatives ; dépôts obligatoires de réserve ; augmentation du nombre d'agents du fisc déjà installés dans les établissements financiers… Il est nécessaire de corriger la philosophie libérale du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, principale autorité internationale de régulation, qui fonde de plus en plus la supervision des banques sur la notion d'auto-contrôle (ou de contrôle interne) des banques. Enfin, les mesures imposées par le Comité de Bâle sont inadaptées à la situation des banques des pays en développement qui ne disposent pas des moyens humains et techniques suffisants et sont donc fragilisées par le développement de leurs opérations internationales. Nos banques publiques sont loin d'être contrôlées. Ce constat d'échec, qui, certes, n'est pas un fait nouveau, en témoigne le nombre important de cas de détournements et de transferts de fonds enregistrés ces dernières années, devient assez inquiétant lorsqu'il émane de l'autorité monétaire elle-même dont l'une de ses principales missions est justement d'exercer un contrôle régulier et rigoureux sur l'ensemble des banques et les établissements financiers de la place. En ce qui concerne les relations algero americaines ,l´année 2007 pourrait, en effet, être une nouvelle étape dans les relations d´affaires entre l´Algérie et les Etats-Unis d´Amérique. Elles seront marquées par une augmentation du volume des investissements US en Algérie pour dépasser la barre des 10 milliards de dollars (enregistrée en 2005) et atteindre les 13 à 14 milliards de dollars. Ce n´est pas tout : ces investissements seront concentrés dans de nouveaux secteurs tels la construction, l´eau, les banques et l´agroalimentaire. Pour le secteur bancaire, ce même responsable a révélé que des banques d´affaires US sont notamment intéressées par l´ouverture de capital du Crédit populaire algérien (CPA). Une opération suivie avec un grand intérêt par les Américains . D´une manière générale, ces derniers voient d´un très bon oeil la décision des pouvoirs publics de mettre, enfin, en chantier les processus de réforme financière et bancaire.