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La faille commence à partir des banques
Détournement de fonds et autres scandales
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2009

Les experts s'accordent à dire que ce sont les défaillances dans la surveillance au sein des banques qui ont engendré ces dépassements.
Les experts s'accordent à dire que les scandales financiers, qui secouent toujours la place et défrayent la chronique en Algérie, sont dus, entre autres, au manque de technologie et de savoir-faire. Ce type de dépassements intervient quand des insuffisances dans le contrôle interne sont enregistrées. Ce sont ces défaillances dans la surveillance au sein des banques qui ont engendré détournement et fuite des capitaux. Les établissements financiers sont pillés à cause de la faiblesse du système avec lequel ils exercent leur activité. Les spécialistes du cabinet-conseil en ingénierie financière Strategica Finance ont constaté, à ce propos, l'inexistence de systèmes d'information performants au niveau des banques à même d'assurer la disponibilité des données essentielles en temps réel, et de permettre de prévenir les dépassements possibles. L'autre raison évoquée par le président de ce cabinet, El-Hachemi Siagh, a trait à l'“absence de comptabilité de coûts et à la difficulté du rapprochement des écritures qui prend souvent 3 à 6 mois”. Conséquence : il est très difficile de découvrir les failles au moment voulu. Selon lui, les dysfonctionnements en matière de contrôle interne et de gestion ont provoqué l'arnaque des agences bancaires. Parmi les incongruités qui ont caractérisé la banque Khalifa, on se rappelle des multiples fuites des capitaux vers l'étranger. On se souvient des deux responsables de cette banque pris en flagrant délit de transfert illicite de devises vers l'étranger via l'aéroport international Houari-Boumediene. À cela, il faut ajouter les incohérences relevées dans la gestion de cet établissement qui n'obéissent à aucune règle ou même logique financière. Le drame Khalifa a rendu le marché financier de l'Algérie frileux. Tous les acteurs de la place sont toujours victimes du syndrome Khalifa. Personne ne peut déterminer combien de temps cela va durer. Il est, certes, admis que les étrangers se plaignent des difficultés de créer des franchises dans notre pays et du transfert de royalties liées à leurs activités. Or, les entreprises rencontrent des contraintes pour importer les services difficilement quantifiables et parfois utilisés pour transférer… illégalement des devises vers l'étranger. Pour y remédier, M. Siagh propose en profondeur la mise sur pied de tableaux de bord pour les dirigeants de ces établissements afin qu'ils puissent, à l'avenir, planifier leurs actions et ne pas naviguer à vue. Il a insisté, dans le même ordre d'idées, sur la nécessité pour les banques d'acquérir un savoir-faire qui leur permet d'avoir des capacités de structuration et des équipes intelligentes capables de détecter la moindre faille et de concevoir des produits sur mesure aux besoins de leurs clients. Seulement, dans le sillage des réformes que le secteur financier a entreprises, El-Hachemi Siagh a estimé que, dans l'état actuel des choses, les banques algériennes sont encore au stade de la mise à niveau. Devant l'ampleur de ce détournement de devises outre-mer, l'Etat a sommé la Banque d'Algérie de réagir. Résultat des courses : les transactions courantes avec l'étranger et les comptes devises sont régis par un nouveau règlement de la Banque d'Algérie. Principale mesure destinée à lutter contre la fuite des capitaux vers l'étranger : l'interdiction de constitution d'avoirs monétaires, financiers et immobiliers à l'étranger par les résidents à partir de leurs activités en Algérie. L'interdiction concerne les personnes physiques et morales qui ont le centre principal de leurs activités économiques en Algérie. On entend souvent parler de ces Algériens qui achètent des biens et possèdent des comptes bancaires à l'étranger qu'ils alimentent à partir de leurs activités en Algérie. Il est cependant difficile pour la Banque centrale de pouvoir obtenir des informations sur les “investissements de nationaux à l'étranger”. Reste à savoir si les banques étrangères vont jouer le jeu et fournir des informations confidentielles sur leurs clients algériens. Sauf cas exceptionnels dans le cadre d'une collaboration liée à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. En plus, quel est l'intérêt pour les banques étrangères de dénoncer des clients sérieux et fiables ? La Banque d'Algérie surveillera de près, néanmoins, les transferts de fonds de comptes basés à l'étranger vers des comptes devises domiciliés dans les banques algériennes.
B. K.


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