En pareille crise complexe que traverse le pays, le Haut commandement de l'ANP ne cesse de rappeler et d'insister sur la nécessité absolue d'opter pour la voie du dialogue sérieux, fructueux et constructif et d'aller, dans les plus brefs délais vers la recherche de solutions adéquates, à même d'éviter à notre pays de verser dans des futilités qui rendraient la situation encore plus complexe et couperaient définitivement la voie à la période de transition qui ne pourrait que conduire à une situation encore plus difficile à maîtriser. Parallèlement à la nécessité d'engager le dialogue sur la base de ce qui a été récemment défini. Il importe d'entourer les dispositions en rapport à cette démarche dans des instruments constitutionnels adéquats que sont la Constitution et l'installation de l'instance indépendante chargée de l'organisation et de la supervision des élections en tant qu'outil légal garantissant le déroulement d'une élection présidentielle libre, intègre et crédible. Ce qui éviterait à notre pays de se retrouver dans une impasse. Cela signifie tout simplement que l'Algérie doit éviter la période de transition voulue par certains et qui serait difficile à gérer. Cela fait peur car cela force à tout remettre en question, tout un tas de choses et d'acquis conduisant à la perturbation du climat socio-politique à travers un vide constitutionnel et l'effondrement des institutions de l'Etat mais aussi l'arrêt du développement économique et social du pays. Une somme de facteurs qui participeraient à stopper le passage à l'étape décisive de solution de la crise. Une sorte de dégringolade assurée du pays où tout s'emballe, tout s'imbrique et s'enchaîne pour ouvrir la voie grande à l'ingérence étrangère comme cela s'est fait dans beaucoup de pays arabes, souvent sans qu'on y puisse faire grand-chose pour sauvegarder l'indépendance nationale ou encore la décision politique. L'édito de la revue El-Djeich dans sa livraison de juin met l'accent fort sur la voie de la légalité constitutionnelle et rappelle que la position de notre institution qui est que la solution à la crise passe impérativement par l'option de la légitimité constitutionnelle qui permettra au peuple l'exercice de son droit à élire le président de la République dans les plus brefs délais, et avant cela convier à la table du dialogue des personnalités nationales et des élites sincères et fidèles à la patrie afin de trouver une issue favorable qui satisfasse l'ensemble, découle de la conviction de l'institution, de son souci de veiller à la continuité de l'Etat et de son attachement aux engagements qu'elle a exprimés, en de maintes occasions, d'accompagner le peuple algérien et les institutions de l'Etat et de faire échec à tous les scenarios aux néfastes desseins. Bien plus, la conviction en la nécessité du dialogue entre les fils de la patrie une et indivisible et à ce que ce dernier soit la priorité, en cette conjoncture précise, est de nature à économiser du temps en réduisant la durée de la crise, comme elle donnera lieu à la proposition d'initiatives sérieuses de sortie de crise et, par la même, permettra de neutraliser toute proposition destinée clairement à faire perdurer la crise. ; Le rédacteur de l'édito poursuit : aujourd'hui, et plus que jamais, les intentions malveillantes et les plans diaboliques, les dépassements outranciers et dangereux de certaines parties qui, suivant la logique des bandes, cherchent à abuser l'opinion publique, les tentatives désespérées de susciter le doute sur toute initiative nationale crédible à même de mener vers une véritable sortie de crise, à travers l'utilisation immorale des médias, qu'il s'agisse des journaux ou des supports audiovisuels, pour construire des scenarios farfelus et distiller des mensonges venimeux ; des informations erronées ou falsifiées, n'ont d'autre but que de voir la situation perdurer, voire s'aggraver. Cet état de fait requiert, comme l'a souligné le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah lors de sa dernière visite en 6e Région militaire : " La mobilisation de tous, chacun dans son domaine de compétence et dans la limite de ses responsabilités, notamment dans le secteur de l'information à travers toutes les branches, au service de l'Algérie, car l'information se doit d'être le miroir qui reflète les revendications réelles du peuple algérien et sa voix sincère qui relate les vérités et communique ses revendications, sans déformation ni falsification et sans instrumentalisation à des fins autres que les intérêts du pays, car les intérêts matériels ne peuvent en aucun cas se substituer à la nation, puisqu'ils finiront par disparaître, tandis que l'Algérie demeure ". Comme on le voit, le Haut commandement de l'ANP avertit encore contre les complots qui se trament pour la déstabilisation du pays. S'il fallait une preuve de plus de la nécessité de mettre rapidement un terme à cette crise qui perdure, l'édito d'El-Djeich met en garde l'opinion publique contre les tentatives désespérées de susciter le doute sur toute initiative nationale crédible à même de mener vers une véritable sortie de crise. Le Haut commandement de l'ANP fournit à chaque occasion les vérités sur certaines vagues de dénigrement de ses engagements, de ses positions irrévocables et de sa détermination à accompagner le peuple dans ses revendications légitimes. En effet, ce dénigrement récurrent et tendancieux tente de donner l'occasion à la " bande " de détourner l'attention du peuple de ses préoccupations et revendications de changement, de ses exigences pour une justice indépendante et impartiale et aussi des vraies voies de sortie de crise. Aussi la question se pose-t-elle aujourd'hui avec plus d'acuité au peuple algérien, aux élites en présence. Il est nécessaire de redoubler de vigilance, d'efforts démocratiques pour que la crise ne continue pas à s'enliser davantage et que la guerre de positions que poursuit l'opposition fasse place au dialogue et autres compromis, basés sur l'intérêt du pays. Surtout que jusqu'à présent, les propositions de l'institution militaire à la sortie de crise sont positives et pourraient résoudre cette impasse à travers le dialogue qui est d'une haute signification et ce, au moment où l'Algérie traverse l'une de ses crises les plus explosives de son histoire, où la classe politique s'entre-déchire, où les crises organiques de certains partis sont portées à leur paroxysme. Oui, il est temps d'en finir avec cette crise, afin que la société algérienne, puisse mobiliser ses énergies et consacrer ses ressources à la défense de la stabilité du pays et pour une nouvelle République ; seul le dialogue est indispensable. C'est ce que réitère le Haut commandement de l'ANP. La crise que traverse notre pays aujourd'hui impose que ses fils loyaux et jaloux de leur patrie, préoccupés par son présent et son avenir, apportent tout ce qui est attendu d'eux comme contribution sérieuse et sincère de nature à trouver une solution qui aura l'assentiment et qui sera adoubée par tous. L'importance de cette démarche a été clarifiée par le général de corps d'armée qui a déclaré : " Notre confiance en notre peuple est grande et en Allah l'est encore plus, afin d'assister notre Armée nationale populaire dans l'accompagnement des fils de notre patrie lorsqu'ils présenteront leurs propositions constructives comme le requiert le noble devoir national et l'Histoire retiendra tout effort ayant contribué à trouver une sortie saine à la crise en Algérie". Enfin, il est important de rappeler que seul le dialogue est à même d'ouvrir la voie à une issue légale et constitutionnelle garantissant l'organisation d'une élection présidentielle le plus rapidement possible, tant il est vrai que les discussions stériles et infructueuses ne sont que perte de temps et d'occasions pour l'ouverture d'un dialogue véritable et sincère, fait de concessions réciproques, qui rapprocherait les points de vue au service de l'intérêt suprême du pays et de la satisfaction davantage de revendications exprimées par le peuple. Cette aspiration participera au renforcement de la cohésion du peuple ainsi que la conjugaison des efforts de tous, garantissant au pays de poursuivre sa marche vers le développement dans un climat de sécurité et de stabilité, conclut l'édito de la revue El-Djeich dans sa livraison du mois de juin.