Le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a averti jeudi que les appels du ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan à modifier le statu quo relatif à la mosquée Al-Aqsa, dans la ville sainte d'El-Qods occupée, risquaient de conduire à une "guerre de religion". "La situation nécessite un suivi attentif et des contacts étroits avec tous les Etats arabes et musulmans, ainsi qu'avec la communauté et les organisations internationales, dans le but de mettre fin aux politiques d'agression et de fournir au peuple palestinien une protection internationale", a déclaré le Comité exécutif de l'OLP dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion dans la ville cisjordanienne de Ramallah. M. Erdan a appelé mardi à modifier le statu quo à El-Qods afin de permettre aux Juifs de conduire des rites religieux dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa. . Le complexe de la mosquée Al-Aqsa, appelé "Mont du Temple" par les Juifs, est sacré aussi bien pour les musulmans que pour les Juifs. Selon un accord conclu en 1967 entre Israël et la Jordanie, les fidèles non musulmans peuvent en effet se rendre dans la mosquée Al-Aqsa, mais il leur est interdit de s'y recueillir. Les lieux saints de la ville d'El-Qods occupée sont administrés depuis 1948 par le Waqf islamique d'El-Qods, un organisme jordanien. Lorsqu'Israël s'est emparé de la ville sainte en 1967, il a ainsi été tenu de respecter le statu quo relatif aux lieux saints. Dimanche dernier, premier jour de l'Aid al-Adha, des affrontements entre policiers de l'occupation israélienne et fidèles palestiniens sur l'esplanade des Mosquées, ont fait au moins 61 blessés parmi les Palestiniens. Après la prière à la mosquée Al-Aqsa, située au milieu de l'esplanade, des centaines de Palestiniens ont commencé à scander en arabe "Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Al-Aqsa". Des accrochages ont éclaté et les forces d'occupation, qui contrôlent l'accès de l'esplanade, ont utilisé des grenades assourdissantes pour tenter de disperser des manifestants. L'esplanade des Mosquées se trouve à El-Qods-Est, secteur palestinien de la ville occupée depuis 1967 par Israël, qui l'a ensuite annexée sans que cela ne soit reconnu par la communauté internationale.
Interdiction par l'occupant israélien d'une visite d'élues américaines Une haute responsable palestinienne a dénoncé jeudi comme "un acte scandaleux" la décision de l'occupant israélien d'interdire l'entrée à deux élues du Congrès américain qui voulaient se rendre dans les Territoires palestiniens occupés. "La décision israélienne d'interdire aux élues du Congrès Rashida Tlaib et Ilhan Omar de visiter la Palestine est un acte d'hostilité scandaleux contre le peuple américain et ses représentants", a déclaré dans un communiqué Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). "Il s'agit d'un précédent dangereux", a-t-elle ajouté, "et d'une attaque contre le droit du peuple palestinien à nouer un dialogue avec le reste du monde". La représentante Ilhan Omar, a dénoncé jeudi un "affront". "Que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sous la pression de Donald Trump, refuse l'entrée de deux représentantes de l'Etat américain, représente un affront", a écrit dans un communiqué Mme Omar. Les deux premières femmes musulmanes élues au Congrès devaient se rentre ce week-end dans les territoires palestiniens. Mais le président des Etats-Unis a appelé jeudi matin par un tweet le gouvernement de l'occupant israélien à empêcher cette visite.