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Conjoncture incertaine ou certaine? : Seul le dialogue apaisera la crise politique
Publié dans Le Maghreb le 21 - 08 - 2019


Par Ammar Zitouni
C'est un moment qui, pour l'Algérie, est très difficile. Il manque quelque chose, il suffit de l'inventer pour sortir de la crise politique actuelle. Il faut chercher sans relâche le dialogue. C'est le point central. Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah et le vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah ont dès le début de la crise insisté sur le dialogue et ont avalisé dans ce sens la venue dans le champ politique de l'Instance de dialogue et de médiation qui est chargée d'apaiser la crise politique grandissante. Une situation difficile et à risque qui oblige et en appelle à une réponse nationale. En effet, suite à l'avènement du mouvement citoyen depuis le 22février dernier pour le changement, il n'y a plus de tabous quant à aller de l'avant pour la satisfaction des revendications justes et légitimes du peuple et visant tous les secteurs de la vie nationale (politique, économique, social et culturel). A présent, il s'agira pour tout un chacun et tous de jouer le jeu de la démocratie et de la transparence en évitant les heurts et les discours extrémistes qui tendent à la division des Algériens.
Le pays a donc besoin de tous ses enfants pour sortir de la crise actuelle. L'Etat jusqu'ici a fait siennes toutes les revendications du Hirak mais certains demandent encore et plus. Au diapason avec ces revendications, l'Etat réserve une place de choix à tous les aspects de la vie politique, économique et sociale. Il s'agira de travailler à contrer les conséquences négatives de la crise en dynamisant le dialogue pour arriver à la concrétisation des objectifs annoncés en particulier la tenue de l'élection présidentielle dans les plus brefs délais afin de permettre au président de la République élu d'engager les reformes dont le pays en a grandement besoin, soit l'entrée directe de l'Algérie dans une nouvelle ère république caractérisée par l'Etat de droit, la justice sociale et la revalorisation saine du développement économique et social.
A l'heure actuelle, il s'agit plus singulièrement d'opérer une introspection profonde pour percevoir dans un périmètre consensuel la conformité des différentes initiatives d'opérationnalisation de sortie de crise et du futur de l'Algérie avec les aspirations du peuple, de la jeunesse. La mauvaise passe que traverse le pays a donc besoin de vrais et solides engagements et non de discours ou de tribunes lapidaires. Il s'agit pour certains surtout de ne pas se tromper d'ennemi, car certaines parties toujours inconscientes par défaut, par vocation tentent par la violence du verbe et du langage contestable, à vouloir fourvoyer la société algérienne dans l'anarchisme le plus burlesque, absence des institutions de l'Etat, et par suite désordre et confusion ouvrant la voie à l'ingérence étrangère que d'aucuns souhaitent vivement. L'encyclopédie Larousse donne la définition suivante de l'anarchie " système politique ou social suivant lequel tout individu doit être émancipé de toute tutelle gouvernementale'. Par suite, l'anarchisme est défini comme " une idéologie ou doctrine qui préconise la suppression de l'Etat, quelles que soient les conditions historiques ".Comme le faisait remarquer l'anarcho-syndicaliste allemand Rudolf Rocker (1873-1958) " L'anarchisme n'est pas une solution brevetée pour tous les problèmes humains, ni une utopie ou un ordre social parfait, ainsi qu'il a souvent été appelé, puisqu'il rejette en principe tout schéma et concept absolus. Il ne croit en aucune vérité sociale, ou but final défini pour le développement humain… ".
Est-ce donc un argument pour refuser le dialogue et l'échange ? Non. Mais certaines parties n'ont pas, apparemment, assimilé cette règle incontournable de dialogue ouvrant sur la solution à la crise présente. Ne dit-on pas que pour avoir plus de force, plus de poids, il faut être à plusieurs pour soulever un roc de pierre. Quoi qu'il en soit, il s'agit, là plus qu'ailleurs de réunir une force nationale puissante pour débattre de l'avenir de la nation, loin des procès d'intention et des idées préétablies, de cultiver le consensus et les phares de sortie du tunnel actuel de plus en plus sombre.
D'autant plus que le chef de l'Etat, le vice-ministre de la Défense nationale se sont déclarés en faveur d'un dialogue global et inclusif à la recherche d'un pacte national, le plus large possible ouvert à la classe politique, les personnalités et la société civile, c'est tout simplement un débat ouvert qui s'impose après avoir longtemps été absent de la scène politique nationale, sur des questions fondamentales " taboufiées ". Dans cette large et profonde perspective, le chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah, a adressé, lundi, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du Moudjahid, un message, dans lequel il a renouvelé son appel à toutes les bonnes volontés parmi les forces politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités nationales à contribuer à la réunion des conditions appropriées et à faire avancer le processus de dialogue pour atteindre rapidement ses objectifs.
Ma conviction est que l'Algérie, forte et inexpugnable pour laquelle se sont sacrifiés les Chouhada et tant vénérée par ses enfants, exige, plus que jamais en cette conjoncture particulière, une hiérarchisation des priorités afin d'éviter des conséquences incertaines, quand bien même leurs prémices sont perceptibles. Je tiens à rappeler, à ce propos, que j'ai appelé et que je rappelle encore à un dialogue national sérieux, élargi et sans exclusion en tant que voie garantissant au peuple algérien le droit de choisir le président de la République, le plus rapidement possible, une fois instaurée la confiance et les mécanismes assurant la régularité et la transparence de l'élection présidentielle.
Maintenant que tout un chacun convient que la voie du dialogue est la seule et unique à permettre de surmonter la situation actuelle et partage la conviction de l'impératif de cette démarche, favorablement accueillie par l'opinion publique et enregistrant une adhésion et un soutien croissant de la part des acteurs de la scène politique, notre confiance est de plus en plus grande de parvenir aux objectifs escomptés depuis qu'une instance souveraine et entièrement indépendante a engagé, avec lucidité, efficacité et ouverture, sa noble démarche de facilitation du dialogue. Un dialogue incontournable pour la réalisation du plus large consensus national possible permettant au peuple algérien d'exercer sa souveraineté, à travers une élection présidentielle crédible et incontestable, car étant aux yeux de la majorité du peuple et des forces politiques, non seulement une nécessité impérieuse, mais également une solution urgente à même de garantir à notre pays un nouveau départ avec des institutions constitutionnelles pleinement légitimes pour faire face aux défis socio-économiques urgents et consolider la confiance de nos citoyens en un avenir meilleur.
Je ne puis ici que renouveler mon appel à toutes les bonnes volontés parmi les forces politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités nationales à contribuer à la réunion des conditions appropriées et à faire avancer le processus de dialogue pour atteindre rapidement ces objectifs ".


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