Les enseignants du cycle primaire ont répondu massivement, hier, au mot d'ordre de grève cyclique d'une journée organisée chaque lundi et destiné à faire pression sur la tutelle et le gouvernement pour ouvrir le dialogue autour de revendications socioprofessionnelles, en suspens depuis des années. Selon une évaluation du syndicat organisateur, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), la grève a été largement suivie à travers les établissements scolaires du pays. Le taux de suivi enregistré à 10h30 a atteint 62,75%, alors qu'il était de l'ordre de 58,59% à 8h30, selon la même source. Un taux qui a connu une courbe ascendante durant la journée. Le président du syndicat, Abdelkrim Boudjenah, le situe entre 80 et 90%. La même source précise que Tizi Ouzou (90,01%), Bordj Bou-Arréridj (85%) et Souk-Ahras (81,13 %) figurent parmi les wilayas où les établissements ont été paralysés suite à cette grève. L'appel du SNTE a également trouvé un écho favorable auprès de l'Organisation nationale des parents d'élèves (ONPE), dont le président, Ali Benzina, juge que cette grève est "un droit légitime", en raison de la situation "catastrophique" de l'école primaire. La principale revendication exprimée consiste en l'application du décret présidentiel 266/14 portant classification des enseignants du primaire, avec effet rétroactif depuis sa promulgation en 2014.