Le suivi de la grève à laquelle ont appelé l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) et le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) reste mitigé lundi à son deuxième jour au niveau des établissements scolaires d'Alger. C'est le cas notamment de l'école moyenne "Annane Saïd", sise au quartier Les Sources, où 17 enseignants sur les 24 programmés ont observé la grève lundi matin soit un taux de 70,83%, a précisé la directrice de l'établissement à l'APS, relevant, toutefois, que "certains enseignants n'ont pas respecté les règles de la grève en quittant le lieu de travail sans autorisation". S'agissant de l'école primaire "Zaidi Abderrahmane", à Birkhadem, neuf enseignants sur quatorze ont répondu à l'appel de grève, a-t-on constaté sur place. Des enseignantes grévistes dans cette école ont fait part, à cet effet, de leur "conviction" de suivre ce mouvement de grève afin d'obtenir satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles, notamment, en ce qui concerne le statut particulier. Interrogée sur la durée de cette grève, initialement de deux jours, l'une de ces enseignantes a affirmé qu'elle était prête à la poursuivre si les syndicats maintiennent le mot d'ordre de grève. Cependant, une autre enseignante de ce même établissement n'ayant pas suivi la grève, a expliqué sa position du fait de la démarche "peu convaincante et parfois incompréhensible des syndicats". Par ailleurs, plusieurs établissements ont assuré les cours, à l'image des lycées, "Boualem Dekkar" (Garidi-Kouba) et "Zahoual Amar" (Birkhadem), ainsi que l'école primaire, Akli Rahem à Garidi. Au premier jour de la grève, dimanche, dans les établissements scolaires (lycées, collèges et primaires) le taux de suivi du mouvement au niveau national a été jugé "minime" par le ministère de l'Education nationale, alors que l'UNPEF et le SNAPEST l'ont qualifié de "considérable". Le responsable de la communication au ministère de l'Education national, Fayçal Haffaf, avait évoqué, alors, un taux de suivi de 11%, alors que le SNAPEST avait avancé un taux national global de 63,64%, et l'UNPEF a fait état d'un taux de 50%. Selon les deux syndicats, la grève a été décidée suite à une réunion tenue entre leurs représentants et ceux de la tutelle, qui s'est terminée "sur de simples promesses verbales" de la tutelle et "sans aucun résultat palpable" concernant leurs revendications notamment la révision du statut particulier, jugée par la tutelle "au-delà de ses prérogatives". De son coté, la tutelle a assuré avoir tenu ses engagements concernant la prise en charge des revendications des syndicats, et à oeuvrer notamment auprès des secteurs concernés pour traiter les défaillances constatées dans le statut particulier des travailleurs de l'éducation.