Les responsables des institutions financières et bancaires arabes ont souligné lundi au Caire à l'issue des travaux de leur congrès annuel "la nécessité de faire du secteur bancaire le moteur du développement dans la région arabe". Les responsables des secteurs bancaires arabes ont relevé lors de cette rencontre, qui a vu la participation du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, la nécessité pour le secteur bancaire de jouer un rôle pionnier en matière d'intégration économique arabe "à travers l'augmentation de sa part de financement dans les projets arabes d'investissement". Les participants ont examiné durant ce congrès consacré au "rôle des banques dans le financement des projets arabes d'investissement" nombre de questions liées au secteur bancaire et financier, notamment "le climat propice à l'encouragement de l'investissement local et étranger", "la coordination des rôles entre les gouvernements et le secteur privé en vue de développer l'investissement", "les investissements entre les marchés mondiaux et arabes" et "le rôle des organes de garantie des l'investissement et des fonds de financement arabes dans la dynamisation de l'investissement dans la région arabe". Dans son intervention, M. Temmar a évoqué les réformes engagées par l'Algérie dans le secteur bancaire en vue de promouvoir l'activité économique et l'investissement. Ces réformes se sont traduites par "l'ouverture du capital de certaines banques publiques et l'encouragement de l'investissement étranger dans le secteur bancaire". Le ministre a exprimé la volonté de l'Algérie "à s'inspirer des expériences réussies" en la matière, regrettant toutefois la faible présence des banques arabes dans la sphère bancaire algérienne qui a pourtant enregistré l'affluence d'institutions bancaires étrangères. Plusieurs entreprises financières algériennes ont pris part à l'assemblée annuelle des institutions financières qui s'est tenue au Caire la veille du congrès. Les responsables des secteurs bancaires arabes ont ainsi manifesté leur intérêt pour le marché bancaire algérien eu égard aux nombreuses opportunités offertes. Les participants ont souligné durant leurs travaux de deux jours l'importance des défis qui se posent au secteur bancaire arabe à l'ère de la mondialisation et à l'ombre des crises mondiales comme la crise mondiale des subprimes. Selon des spécialistes, le plus grand défi auquel font face les banques arabes actuellement est "le financement à long terme d'autant que la plupart des placements sont à courts termes". Certains spécialistes du marché financier ont relevé la faible adaptation des banques arabes aux évolutions mondiales en la matière. Ils ont souligné la nécessité pour les banques arabes de fructifier "leurs liquidités abondantes" qui constituent un outil efficace dans l'économie arabe, notamment dans "les projets à long terme". Une entreprise peut financer ses investissements par autofinancement, sans faire appel à des capitaux extérieurs. Cette solution présente pour l'entreprise l'avantage de la rendre indépendante des tiers, mais elle a pour inconvénient majeur de limiter l'entreprise dans ses possibilités d'investissement. C'est pourquoi, le recours au concours bancaire est la solution la plus couramment utilisée car elle est bien souvent la seule possible (ou presque) pour la quasi-totalité des petites et moyennes entreprises. Cependant, les banques arabes doivent relever le défi de ces financement afin de faire face à la mondialisation