Les entreprises indiennes sont invitées à contribuer au développement économique de l'Algérie. Dans son message devant le sommet Inde-Afrique, lu au nom du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, l'ancien chef de gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, a annoncé que le chef de l'Etat a émis le vœu de voir les grandes entreprises indiennes apporter leur contribution au développement de l'Algérie. Cependant, elles peuvent réaliser une part de profit aux côtés de dizaines autres entreprises étrangères déjà engagées. Dans son message, le président de la République a souligné que "l'Algérie, malgré la tragédie nationale, n'a pas freiné son processus de réformes, y compris dans le domaine économique, et s'attèle à sa reconstruction". "Son important marché national attire aujourd'hui les investissements extérieurs dans un flux de plus en plus intense et avec toutes les garanties requises", a-t-il noté. Le président Bouteflika a mis en exergue, dans cette perspective, l'ambitieux programme de développement des infrastructures nationales dans tous les domaines et qui porte sur une dépense publique de 150 milliards de dollars entièrement auto-financés. Ce programme offre des opportunités aux entreprises indiennes de réalisation. Le chef de l'Etat a relevé devant le sommet que "ces dernières décennies ont fourni maintes opportunités de mesurer la profondeur de la solidarité entre l'Inde et l'Afrique". A ce propos, il a rappelé que du mouvement anti-colonialiste à celui des Non-alignés, en passant par la revendication d'un nouvel ordre économique international entamé dans des enceintes comme le Groupe des 77 ou encore le G15, l'Inde et l'Afrique auront été de tous les combats et de toutes les luttes en faveur d'un ordre mondial plus juste et plus équilibré. Indiquant que "les performances économiques remarquables de l'Inde lui confèrent (...) un rôle éminent dans le cadre du partenariat convenu avec l'Afrique", le président Bouteflika a souligné le fait que, de son côté, l'Afrique ne cesse d'enregistrer des indicateurs positifs dans les différents segments de la vie économique continentale. Le chef de l'Etat a donc appelé à engager un processus de valorisation efficiente de nos complémentarités économiques et de poser ainsi les fondements d'un véritable partenariat associant les opérateurs économiques indiens à leurs partenaires africains. Il a cependant averti que les relations d'ensemble ne doivent pas être circonscrite dans une logique uniquement commerciale, mais qu'il est nécessaire d'orienter cette dynamique de coopération vers la construction d'un partenariat véritable, car l'Afrique, a-t-il dit, "qui a renoué avec la croissance, se place, désormais, dans une position de partenaire fiable et crédible". Dans ce contexte, le chef de l'Etat a relevé que le Nepad offre des perspectives et un cadre adéquat pour mettre en place les axes de ce partenariat indo-africain, avant de souligner que l'un des plus importants projets d'infrastructures inscrits dans ce cadre, le gazoduc transsaharien Lagos-Alger, a déjà retenu l'attention de nombre de compagnies indiennes d'envergure.