Les cinq candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre et pour une première fois dans l'histoire des consultations électorales en Algérie ont vendredi durant plus de 3 heures dans un débat télévisé où chacun d'eux a eu 2 minutes de réponse s'avère être un fait démocratique inédit qui a réuni sur le même plateau les cinq candidats à la course. Ils ont fait preuve d'audace pour tenter de faire communiquer au mieux leur programme respectif afin de susciter un sursaut d'intérêt parmi l'électorat. Ce premier face-à-face politique dans l'histoire contemporaine de l'Algérie s'et focalisé surtout pour faire avancer le pays vers une nouvelle ère. Chacun des cinq candidats est allé de ses idées, de ses perspectives en vue de mettre le peuple au cœur du changement et du débat politique avec comme objectif principal de reconstruire la société avec plus de confiance mutuelle, le renforcement du rôle de l'Etat, du pouvoir législatif, une révision profonde de la Constitution par le biais d'un référendum populaire. Dès le début du débat, les cinq intervenants utilisant chacun pleinement ses ambitions et son expérience a tenté de " polir " son image pour apparaître comme l'homme de la situation et pour approcher plus les citoyens et l'électorat. Le téléspectateur s'est rendu compte qu'il y a avait dans les messages de certains candidats ce relent récurrent de propagande, de sensationnalisme et de populisme. Pour d'autres, ils ont chacun à sa manière tenu des propos dominants et argumentaires. Mais le débat sur un plan plus rationnel a visé une réalité à construire l'objectif de redresser l'Algérie. En réponse à la première question de ce débat relative au volet politique, les cinq candidats ont été unanimes à converger vers la révision de la Constitution chacun à sa manière : Abdelaziz Belaïd, la révision de la Constitution sera le fruit d'une large consultation que je mènerai avec l'ensemble des partenaires politiques et avec l'aide d'experts en droit constitutionnel. Son approbation se fera par référendum populaire. Ali Benflis s'est engagé pour sa part pour un régime semi-présidentiel, semi-parlementaire, l'émergence du gouvernement de la majorité parlementaire et envers lequel le Parlement jouera son véritable rôle. Azzedine Mihoubi abonde dans le même sens et promet une révision de la Constitution qui consolide les institutions de l'Etat. Une constitution qui protège la nation de toute crise politique. Abdelkader Bengrina après avoir rappelé qu'il n'a jamais participé ni recommandé des amendements de la Constitution pendant le régime antérieur, a dénoncé le despotisme politique passé s'engageant à asseoir les fondements d'un Etat de droit sous le contrôle du peuple avec comme essence principale la Déclaration du 1er Novembre, ainsi que le Mouvement populaire du 22 février. Abdelmadjid Tebboune s'est engagé pour une profonde révision de la Constitution qui consolide le changement revendiqué par le peuple. Il a indiqué qu'il changera certaines lois : la loi sur le régime électoral, la loi sur les partis politiques tout en promettant de faire passer le flambeau aux jeunes générations. Les questions relatives aux anciennes pratiques politiques ayant causé une cassure avec le peuple d'où la transplantation de l'acte politique vers la rue. Comment renouveler le travail politique ? Abdelmadjid Tebboune, après la Constitution, la vie politique se concrétise à travers des lois, essentiellement la loi sur le régime électoral afin de sortir avec une élite d'élus intègres où l'argent sale sera combattu afin d'avoir une force politique qui pratique sa crédibilité et capable d'encadrer la rue avec la société civile.