La sentence du peuple a voulu que le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, soit président de la République avec un score confortable sur ses concurrents ! Finalement, il n'y aura pas de second tour : l'ex-Premier ministre, candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune a été élu dès le premier tour de l'élection présidentielle de jeudi et devient ainsi le huitième Président de l'Algérie. Selon le président de l'ANIE, Mohamed Charfi, M. Tebboune a obtenu la majorité absolue avec 58,15 % des suffrages (4.945.116 voix) suivi de loin par le candidat Abdelkader Bengrina avec 17, 38 % des suffrages (1.477 735 voix) ; Ali Benflis avec 1O, 55 % des suffrages (896.934 voix), Azzedine Mihoubi avec 7, 26 % des suffrages (617.735 voix) et Abdelaziz Belaïd avec 6.66 % des suffrages (566.8O8 voix). Résultats provisoires en attendant l'avis du Conseil constitutionnel, a indiqué le président de l'ANIE. Avec cette avance confortable, M. Tebboune a dominé ses adversaires et surtout mis fin à la surenchère répandue sur le " candidat du pouvoir " en l'occurrence Azzedine Mihoubi. Les signes de la victoire de l'ex-Premier ministre ont été ressentis jeudi dès les premières heures du dépouillement des voix à travers l'ensemble des bureaux de vote à travers tout le pays en le plaçant victorieux au fil du comptage des voix. Un sentiment qui s'est transformé en certitude dans le camp du candidat. La victoire de M. Tebboune, représente un moment particulier pour l'Algérie qui a été quasiment gouvernée par un pouvoir sans partage et autoritaire laquelle a été acclamée par l'Algérie profonde reconnaissant en le nouveau Président de la République un homme de consensus perçu comme intelligent et cohérent reconnu pour ses qualités de gouvernance et son acharnement à lutter contre la corruption et l'impunité. Lors de sa campagne électorale, M. Tebboune s'est beaucoup focalisé sur la grave crise multidimensionnelle qui affecte l'Algérie, la société et les institutions la qualifiant de crise de gouvernance générée par l'incompétence, le laisser-aller, la corruption, la prédation et la dilapidation des deniers politiques, un conflit intergénérationnel et une crise de confiance entre le pouvoir autiste et des citoyens bridés et désillusionnés. Des thèmes de campagne qui ont été saisis par une grande majorité de l'électorat qui s'est rassemblé autour de son programme politique, notamment qu'il a pris acte du formidable élan populaire du 22 février qui a forcé l'admiration du monde par son patriotisme, son civisme et son pacifisme en s'engageant aussi pour ses revendications populaires pour une véritable rupture et d'un changement authentique dont il s'est dit porteur. Il s'est engagé à tout entreprendre, pour réaliser les attentes et les aspirations légitimes portées par le Hirak et pour un changement global et véritable à même de permettre au pays de redresser et de prendre un nouveau départ et aux Algériens de vivre dans une Algérie démocratique et prospère, fidèle aux valeurs de Novembre-54. Dans une campagne électorale morose, le candidat Tebboune a quand même trouvé les outils de communication pour faire passer son message de redressement de l'Algérie et convaincre les électeurs des actions et des réformes à entreprendre, car l'évolution du monde et de la société sont beaucoup plus rapides que le passé. Aussi, les 54 engagements qu'il s'est solennellement engagé à réaliser seront sa première tâche :Instauration d'une nouvelle république répondant aux aspirations du peuple- Un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance- Politique sociale et développement humain- Une politique étrangère dynamique et proactive.