Quelques heures seulement après l'annonce du nom du nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les autres candidats qui étaient en lice pour la présidentielle ont exprimé leur respect des résultats annoncés par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), affirmant leur soutien à toutes les alternatives et propositions politiques visant à construire une nouvelle Algérie libre et démocratique. Les candidats étaient fair-play et ont exprimé à l'unanimité leur confiance quant au bon déroulement des élections, organisées et surveillées par l'ANIE. Une garantie suffisante, selon eux, pour ne pas faire de recours. Le premier candidat qui a reconnu sa défaite face à Abdelmadjid Tebboune et a réagi instantanément, après l'annonce officielle des résultats finaux du scrutin du 12 décembre, c'était le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, qui a tenu à présenter ses félicitations au nouveau président, élu à plus de 58% des voix. Il a affirmé en marge de la conférence animée par l'ANIE qu'il n'a pas l'intention de formuler un recours car « le peuple a choisi», estimant que son programme électoral est très riche et parmi les plus convaincant. «Je lui souhaite toute la réussite dans sa mission nationale noble et dans la réalisation des aspirations du peuple algérien», a-t-il déclaré. Azzedine Mihoubi a exprimé son soutien au nouveau président en cas de besoin dans l'accomplissement de ses missions, en cette conjoncture assez complexe et délicate. «Il ne trouvera de notre part que le soutien et l'aide dans sa noble mission parce que nous sommes et nous resterons toujours au service de ce peuple et de ses institutions», a-t-il renchéri. De son côté, le président du parti Talaie Al Houriat et candidat à la présidentielle pour la troisième fois, Ali Benflis, troisième du scrutin de jeudi, a pris acte de sa défaite et a félicité Abdelmadjid Tebboune plébiscité président de la République. «Il faut recoller les morceaux de l'Algérie pour qu'elle devienne unie et une, après cette épreuve politique», a-t-il déclaré lors du point de presse organisé au siège de sa campagne électorale. Il a réaffirmé ainsi ses engagements politiques et ses aspirations pour construire un «Etat-nation», considéré comme la cause principale de son combat pour la démocratie et la liberté. Estimant, par ailleurs, que le mérite du bon déroulement de cette présidentielle revient à l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Quant à l'évaluation de son action politique et la poursuite de sa mission se fera dans les prochains jours où une réunion du Comité central de son parti est prévue. «Evaluer la situation politique du pays et transmettre le flambeau à la jeunesse de son parti», a-t-il réitéré lors de son intervention s'adressant ainsi aux jeunes partisans de son parti qu'il incite à prendre désormais leurs responsabilités. En conclusion, le candidat arrivé en troisième position a estimé qu'il est inutile de faire un recours au niveau du conseil constitutionnel. Pour sa part, le candidat du parti El Binaa, Abdelkader Bengrina a réaffirmé lors d'un point de presse organisé après l'annonce du nom du nouveau Président de poursuivre son engagement politique dans une action de soutien aux revendications populaires. Il a, également, exprimé son satisfecit des résultats, excluant ainsi de faire recours et surtout il a notifié à son parti de lui «épargner sa présidence». Arrivé en seconde position, Bengrina a reconnu sa défaite et son échec à la présidentielle, ce qui explique sa décision de «démissionner de la tête de son parti». Quant au candidat du parti El Moustaqbal, Abdelaziz Belaid, arrivé en dernier, il a félicité Abdelmadjid Tebboune, mais a refusé de se prononcer sur le déroulement et les résultats préliminaires de la présidentielle, tout en saluant le rôle de l'ANIE.