Le fléau de l'informel fait toujours l'actualité et son ampleur est telle que l'activité économique en pâti. Les chiffres sont là pour le démontrer. “Le préjudice causé à l'économie nationale est de 500 milliards de dinars soit l'équivalent de 9 milliards de dollars ”, selon Brahim ben Djaber, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, qui cite les récents chiffres du ministère du Commerce. Plus grave encore “entre 1 million et 2 millions de personnes travaillent au noir ”. Autre statistique révélatrice du désastre de l'informel, le nombre d'intervenants dans le commerce informel, qui “est de 100 000 ce qui représente 9% du nombre global de commerçants inscrits sur le registre du commerce qui est de 1 200 000 commerçants”, selon Ben Djaber. Ces commerçants, recensés dans l'informel “ont néanmoins un registre d'ambulant ce qui rend leur activité informel”. Toutes ces données font dire au président de la CACI qu'il ya “danger en la demeure “et que l'activité économique du pays est sérieusement menacée”. Pour Ben Djaber, “un e volonté de lutte contre ce phénomène existe” mais “de nouvelles mesures doivent être prises” pour y faire face. A commencer par la création de “l'impôt forfaitaire unique qui concerne 800 000 commerçants”. D'autres mesures sont également proposées par le président de la CACI comme la réduction du “taux d'imposition sur le bénéfice des sociétés qui est de l'ordre actuellement de 12%”. Brahim Ben Djaber souhaite aussi une baisse “de l'impôt sur le revenu global ainsi que le taux de la taxe parafiscale”. Et ce n'est pas tout, la batterie de mesures proposées par le président de la CACI concerne également “la taxe sur le chiffre d'affaires” qu'il considère comme étant “une taxe inflationniste qui est de 2%”, a-t-il souligné. En tout état de cause, arriver à mettre un terme à l'informel parait chose impossible mais les services concernés sont “appelés à sa réduction dans la sphère économique”. Il faudrait, ajoute l'invité de la radio “ bancariser le plus large possible l'activité du commerce de détails”. Car il y va de l'attraction du pays en matière d'investissements directs. Ben Djaber a déclaré que la lutte contre l'informel est une condition sine qua non pour attirer davantage les IDE. Pour ce faire, asseoir “une économie saine et mieux régulée s'impose”.