Le président du Conseil européen, Charles Michel, a proposé vendredi qu'une nouvelle taxe sur les plastiques non recyclés et qu'une part des recettes des marchés européens du carbone viennent abonder le budget de l'Union européenne pour la période 2021-2027, selon de hauts fonctionnaires européens. Traditionnellement délicates, les négociations autour du budget pluriannuel du bloc sont cette fois-ci encore plus tendues, en raison du départ fin janvier du Royaume-Uni, deuxième contributeur net au budget communautaire derrière l'Allemagne, et du risque de récession. Charles Michel a proposé que le budget 2021-2027 de l'UE s'établisse à 1,074% du revenu national brut (RNB) des Etats membres - c'est-à-dire la richesse qu'ils produisent chaque année - ont déclaré de hauts fonctionnaires européens. Cette proposition, qui correspond à un montant de 1.095 milliards d'euros pour l'ensemble la période concernée, a été soumise à l'occasion de la présentation du "cadre de négociation", le document qui servira de base aux intenses tractations entre les dirigeants des Vingt-Sept lors du Conseil européen extraordinaire du 20 février sur le budget. Selon des sources européennes de haut rang, la nouvelle taxe sur les plastiques et les fonds provenant des marchés carbone suggérés par Charles Michel pourraient contribuer au budget européen à hauteur de 14 à 15 milliards d'euros chaque année. Ces nouvelles ressources pourraient donc plus que compenser la perte nette résultant du Brexit, qui s'élève à plus de 10 milliards d'euros par an.
DIVERGENCES PERSISTANTES Pour autant, le montant total des dépenses qui pourront être engagées au cours de la période 2021-2027 reste trop élevé pour plusieurs pays qui figurent parmi les principaux contributeurs nets. L'Allemagne, mais aussi les Pays-Bas, l'Autriche, la Suède et le Danemark, ne veulent pas que le budget européen dépasse 1,0% du RNB des Vingt-Sept. Ils avaient déjà critiqué la proposition de 1,07% du RNB lorsqu'elle avait été présentée par la présidence finlandaise de l'UE l'an dernier. "Cette nouvelle proposition pour le budget pluriannuel de l'Union est un pas en arrière", a estimé un diplomate allemand. "Il sera encore plus difficile de trouver un accord." Mais des sources européennes de haut rang impliquées dans la préparation du sommet du 20 février ont souligné que ce chiffre de 1,074% du RNB constituait une médiane par rapport aux positions des 27 dirigeants des Etats membres consultés par Charles Michel au cours des deux dernières semaines. Il s'agit donc selon eux du meilleur point de départ pour espérer aboutir à un compromis la semaine prochaine. Le Parlement européen, co-décisionnaire sur le sujet, souhaite quant à lui un budget plus élevé (1,3% du RNB) et la Commission européenne a soumis une proposition intermédiaire (1,1% du RNB). Pour les institutions européennes, un budget plus conséquent est nécessaire pour que le bloc puisse faire face aux nouveaux défis auxquels il est confronté, comme la lutte contre le réchauffement climatique et la relance de la croissance. Selon les sources européennes, le président du Conseil a également évoqué un conditionnement de l'octroi de fonds européens au respect de l'Etat de droit. Cette mesure, défendue par de nombreux contributeurs nets, vise notamment à maintenir la pression sur des pays comme la Hongrie ou la Pologne, accusées notamment d'atteintes à l'indépendance de la justice ou à la liberté de la presse. Economie malgache: une croissance supérieure à la moyenne africaine. Selon le mémorandum économique de Madagascar publié, hier par la Banque Mondiale, la croissance économique de Madagascar qui était en moyenne de 5% ces dernières années est supérieure à la moyenne africaine. " La Banque Mondiale n'est pas seulement une source d'argent, c'est aussi une mine d'idée ". Ayant déjà officié comme consultants dans de nombreux projets financés par les bailleurs, le ministre de l'Economie et des Finances Randriamandranto Richard est bien placé pour parler de l'importance de ce genre de dossier économique publié par les bailleurs de fonds.
En pleine expansion Gouverneur es-qualité de la Banque Mondiale, le ministre de l'Economie et des Finances a prouvé son intérêt à ce mémorandum économique en répondant présent à la séance de présentation d'hier. Une séance au cours de laquelle, Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar a reconnu que l'économie malgache qui est actuellement en pleine expansion va permettre de relever le défi contre la pauvreté. " La reprise économique de ces dernières années, conjuguée à une transition politique pacifique à la suite des élections présidentielles de 2018, offre une base solide pour sortir Madagascar d'un cycle récurrent de pauvreté et d'instabilité, constate le Mémorandum économique de Madagascar publié aujourd'hui par la Banque mondiale ", indique d'ailleurs le mémorandum économique qui selon toujours la responsable des opérations de la Banque Mondiale, comporte des similitudes avec le Plan Emergence Madagascar. Un plan très ambitieux et qui fixe notamment un objectif de 7% de croissance en 2023. " C'est réalisable ", a rappelé le ministre de l'Economie et des Finances.
Performance économique Notons que le mémorandum économique Madagascar est une publication quinquennale qui étudie la performance économique du pays et propose des réformes prioritaires susceptibles de générer une croissance plus robuste, inclusive et durable. Elle analyse dans le détail les facteurs à l'origine du succès de certains secteurs performants, la faiblesse d'autres secteurs à la traîne et les freins transversaux à l'émergence économique de Madagascar. "Une croissance économique soutenue par des secteurs porteurs tels que l'agroalimentaire, la confection et la sous-traitance en services informatiques a permis une progression de l'emploi ces dernières années, mais à un rythme insuffisant, puisque seulement un nouveau venu sur le marché du travail sur douze à la possibilité de trouver un emploi dans le secteur privé formel", explique Natasha Sharma, Économiste principale et auteure principale du rapport. " En se basant sur les succès récents, Madagascar peut bâtir une économie plus résiliente et inclusive, notamment à travers l'amélioration de la connectivité, du capital humain, et du cadre des affaires, ainsi que l'adoption de méthodes de production plus modernes dans le secteur agricole. " a-t-elle ajouté.