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Madagascar : Bruxelles veut tenter l'ouverture d'un dialogue politique Alors que l'ancien président déchu persiste sur sa candidature à la présidentielle de 2013
La crise politique que connaît Madagascar depuis 2009 ne trouve toujours pas d'issue, alors que tous les indicateurs sont au rouge aussi bien sur le plan sécuritaire que sur le plan économique. De son côté, l'Union européenne veut tenter sa chance pour l'ouverture d'un dialogue politique entre le gouvernement de transition et les autres mouvances politiques du pays, y compris celle de Marc Ravalomanana. En effet, à l'approche de la présidentielle de mai 2013, l'ancien président déchu, Marc Ravalomanana, persiste et signe en affirmant qu'il présenterait sa candidature, en dépit du refus de l'actuel homme fort de l'«île rouge», son ennemi Andry Rajoelina. Exilé en Afrique du Sud, M. Ravalomanana a réaffirmé à ses partisans qu'«il n'y aura pas d'élection tant que je ne rentre pas au pays. On ne peut pas m'acheter», a rapporté l'agence chinoise Xinhua. L'ancien président a précisé que son retour au pays «est incontournable», sans pour autant donner de date exacte. M. Ravalomanana a tenté récemment un retour à Antanarivo mais Andry Rajoelina a empêché son avion d'atterrir sur le sol malgache. La loi malgache impose aux candidats à la présidentielle de résider sur le territoire de Madagascar. Andry Rajoelina ne compte pas laisser son adversaire revenir au pays malgré les appels de la communauté internationale, qui avait formulé vainement le vœu de démêler les fils de cette crise en écartant les deux rivaux de la course à la présidence. L'Union africaine avait mobilisé tous les moyens pour réconcilier les deux hommes. L'échec de l'initiative africaine était cuisant. La Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc) a également consenti d'importants efforts pour faire rencontrer les deux hommes politiques, malgaches. Ce qu'elle a réussi en août dernier, en organisant une rencontre à huis clos aux îles Seychelles, qui a duré deux jours. Ce rendez-vous s'est soldé par l'échec des négociations car le président de transition n'a pas voulu céder sur la question du controversé retour de Ravalomanana. Les menaces de nouvelles sanctions diplomatiques et économiques n'ont rien changé à la volonté de Rajoelina, qui promet de déférer son rival en justice s'il met les pieds sur le sol malgache. Devant l'échec de l'Union africaine et de la Sadc à régler la crise politique, malgache, l'Union européenne semble prête à tenter sa chance, selon les média malgaches. Bruxelles aurait ouvert un «dialogue politique» avec les autorités de transition en vue de «normaliser» les relations entre les pays de l'Union et Madagascar, mais toujours dans la perspective de régler une crise qui a coûté cher à l'île depuis 2009, selon la Banque mondiale (BM). «Pour 2012, nous estimons un taux de croissance du PIB total à 2,7 %, mais le taux de croissance du PIB non-minier devrait rester autour de 1,5 % pour l'année, bien en dessous du taux de croissance de la population, environ 3 %», soulignent les économistes de la Banque mondiale, repris par lexpress.mu, un quotidien malgache en ligne. Selon toujours la BM, la crise politique qui a éclaté en 2009, a eu des retombée catastrophiques sur la croissance économique du pays. L'impact de cette crise est estimé à plus de 6,3 milliards de dollars. L. M./Agences