Le commissaire européen chargé du développement, M. Andris Piebalgs, a présenté cette semaine les premiers chiffres relatifs à l'aide publique au développement octroyée en 2010 par l'Union européenne et ses 27 Etats membres. L'aide a augmenté de près de 4,5 milliards € par rapport à 2009, pour atteindre un total de 53,8 milliards €, confirmant ainsi la position de l'UE en tant que donateur le plus important et le plus généreux d'aide publique au développement, assurant plus de la moitié de l'aide publique au développement mondial. Bien que l'UE n'ait pas atteint son objectif pour 2010, elle a malgré tout affiché une évolution positive en dépit du ralentissement économique. Trois des cinq plus importants donateurs mondiaux sont membres de l'UE et quatre d'entre eux ont déjà atteint l'objectif des 0,7 %. De manière générale, l'aide de l'UE représente 0,43 % du revenu national brut de l'UE. Un effort collectif important doit encore être consenti pour atteindre l'objectif de 0,7 % d'ici 2015, auquel les Etats membres se sont engagés."En 2010, l'UE reste de loin le premier donateur d'aide au niveau mondial. Pourtant, les budgets consacrés à l'aide au développement doivent être augmentés si nous voulons atteindre nos objectifs ambitieux pour 2015 et rester crédibles. Cela demande un effort collectif, et tous les acteurs doivent y contribuer équitablement. L'aide constitue un investissement intelligent dans l'avenir. Il est de notre intérêt commun de promouvoir une croissance inclusive et un développement durable dans les pays partenaires", a déclaré Andris Piebalgs, commissaire chargé du développement. "Cependant, une aide efficace n'est pas simplement une question d'argent. Nous devons également améliorer la qualité et l'acheminement de l'aide que nous fournissons. Dans le courant de cette année, je ferai des propositions en vue de mieux cibler la politique de développement et d'assurer une meilleure coopération et une plus grande incidence sur le terrain." En 2009, les contraintes budgétaires ont pesé lourdement sur l'aide et de nombreux donateurs, dont quelques ?tats membres de l'UE, ont diminué leurs dépenses en matière d'aide publique au développement (APD), qui s'est élevée à un total de 49 milliards €, soit 0,42 % du revenu national brut (RNB) pour l'Union en 2009. En 2010, 17 ?tats membres ont à nouveau augmenté les montants consacrés à l'aide, inversant ainsi la tendance de l'année précédente. Exprimé en part du RNB et en termes totaux, le montant consacré par l'Europe à l'APD en 2010 a atteint le chiffre record de 53,8 milliards € (0,43 % du RNB). Néanmoins, celui-ci est encore loin des promesses de l'UE, qui s'était engagée à atteindre collectivement 0,56 % du RNB pour 2010. En termes absolus, les dépenses de l'UE en matière d'APD ont été inférieures de 14,5 milliards € à cet engagement. Dix Etats membres ont réduit leurs dépenses en matière d'APD par rapport à 2009. La Commission salue les efforts des pays qui ont continué à accroître leur aide. Trois des cinq plus grands donateurs mondiaux sont membres de l'UE: la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. La Suède, les Pays-Bas, le Luxembourg et le Danemark ont déjà atteint 0,7 % et restent bien au-delà de ce niveau. Dans l'ensemble, neuf Etats membres ont dépassé les objectifs minimaux fixés pour les Etats membres de l'UE en 2010: le Luxembourg, la Suède, le Danemark, les Pays Bas, la Belgique, le Royaume Uni, la Finlande, l'Irlande et Chypre. En 2005, l'Union européenne avait annoncé qu'elle porterait l'aide publique au développement (APD) à 0,7 % du revenu national brut (RNB) d'ici 2015. Les Etats membres s'étaient engagés à accroître collectivement la part de leur RNB consacrée à l'APD à 0,56 % en 2010. L'objectif de 2010 était basé sur des objectifs individuels de 0,51 % du RNB consacré à l'APD pour l'UE-15 et 0,17 % du RNB pour les 12 Etats membres ayant adhéré à l'UE en 2004 et 2007. Aucun autre donateur ne s'est engagé à augmenter l'aide dans de telles proportions. R. N.