L'armée malienne a annoncé dimanche avoir perdu trois soldats au cours de l'attaque, qui visait un camp militaire dans le nord du pays. Cinq soldats ont également été blessés. Le poste des Forces armées maliennes (FAMa) de Bambara Maoudé, à une centaine de kilomètres au sud de Tombouctou, a " fait l'objet aux environs de 05 heures (GMT et locales) d'une attaque terroriste ", a indiqué l'armée sur Twitter. " Au cours de cette attaque, les FAMa déplorent un bilan provisoire de 3 morts, 5 blessés et des dégâts matériels. Les blessés ont été héliportés sur Sevaré (centre). Les vecteurs aériens ont été dépêchés sur zone. Le poste est sous contrôle FAMa ", selon la même source.
Renforts " Trois de nos hommes sont tombés au front dimanche lors d'une attaque jihadiste à Bambara Maoudé ", avait auparavant déclaré un responsable de l'armée à Tombouctou, contacté par téléphone. " Au moins trois militaires ont été tués, deux autres n'ont pas été retrouvés pour le moment, on ne sait pas s'ils sont morts ou pas ", a pour sa part déclaré un élu de la localité. Selon un autre élu local, " les terroristes sont partis avec des véhicules et du matériel militaire ", mais aussi " avec des corps de leurs camarades tués ". Un renfort de l'armée malienne est arrivé sur les lieux après l'attaque, selon une source militaire étrangère.
Retour à Kidal L'armée malienne est rentrée le 13 février à Kidal (nord), ville symbole sous le contrôle d'ex-rebelles touareg d'où elle était absente depuis des années et où son retour est censé manifester le rétablissement de la souveraineté de l'Etat, qui ne s'exerce plus sur de larges étendues du pays. Les unités entrées dans Kidal, dites " reconstituées ", comprennent d'anciens rebelles intégrés dans l'armée malienne conformément à l'accord de paix d'Alger de 2015. Un bataillon de l'armée malienne reconstituée a également pris ses quartiers cinq jours plus tard à Tombouctou. Barkhane vient d'annoncer son passage de 4.500 à 5.100 hommes d'ici à fin février, dans l'espoir d'inverser le rapport de forces sur le terrain, alors que les groupes jihadistes multiplient depuis quelques mois les attaques au Sahel, entretenant une insécurité chronique pour les civils et infligeant des pertes régulières aux armées locales. Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a reconnu récemment l'existence d'une démarche pour dialoguer avec certains jihadistes, la justifiant par la nécessité d'explorer les voies d'une sortie de crise après huit années de guerre sans issue rapide en vue.