Le langage utilisé par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, le professeur Ammar Belhimeur est dense, riche. Mais il est aussi précis et concret jusqu'au détail, lucide, loin du plaidoyer de l'autosatisfaction mais de la vérité que le citoyen est en droit de savoir car l'Algérie change d'époque, la méthode de gouvernance n'est plus la même, l'ambition aussi politique, économique et sociale a changé depuis l'avènement du Hirak. Le professeur Belhimeur qui s'est exprimé dans une interview accordée à l'APS a été catégorique pour affirmer que la page antérieure est tournée et qu'il faudra se fixer sur l'avenir. " Le mouvement du 22 février, consacré " Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie " par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui culmine avec l'élection présidentielle du 12 décembre 2O19, commence à produire ses premiers effets, avec la formation d'un gouvernement de compétences engagées sur la base d'un programme entièrement dédié aux libertés et au renouveau économique, ainsi que l' élaboration d'un projet de Constitution qui sera soumis à débat et à référendum , et dont il est attendu qu'il produise une solide assise législative qui concilie démocratie et représentativité, qui facilité l'émergence d'une société civile libre et forte et d'une vie politique intense pour la stabilité et la transparence, ainsi qu'une presse libre et responsable . Le temps est à la construction. Aidons ce processus à aboutir dans les meilleurs délais ". C'est comprendre qui ce qui a été concrétisé dans ce domaines depuis le 22 février 2019 et ce qui est entrepris pour l'avenir du pays, ce qui est des réalisations futures, est un processus de redressement qui a pour but unique de noter le pays de moyens adéquats en vue d'assurer cette politique libératrice de l'ancien régime et garantir le succès des objectifs fixés par le programme politique du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, autant d'objectifs sacrés qu'il faut tout à la fois concrétiser et défendre contre toute atteinte puisqu'ils répondent aux aspirations du peuple, de la jeunesse en particulier. Pour cela, i lest impératif que leu peuple algérien d'être également et en permanence animé d'esprit de mobilisation et de vigilance. La raison en est que la concrétisation de la nouvelle ère escomptée, a encore besoin d'être étayée et requiert de ce fait, l'attention la plus attentive de la part de l'ensemble des citoyens et, plus particulièrement de la jeunesse. Il s'agit en d'autres termes d'une mobilisation contre les séquelles du passé, et il est naturel, eu égard à la phase actuelle et à ses enjeux, que le redressement du pays rencontre difficultés et adversité dans le but de maintenir le statu-quo. Aussi, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimeur a insisté dans son interview à l'APS pour que le citoyen soit pénétré et imbu constamment de cette vérité à savoir comme l'affirme M. Belhimeur : " Le pays est confronté aujourd'hui à la montée des périls et à la conjugaison des menaces. Menaces de déstabilisation en interne et menaces terroristes aux frontières qui s'ajoutent désormais aux sérieux dangers représentés par la baisse draconienne des revenus des hydrocarbures et la menace globale qui se précise sous la forme d'une propagation exceptionnelle du Covid-19. Sans compter qu'une grande lame de fond de contestation sociale se profile, corrélée à la raréfaction des ressources financières et indexée sur un héritage empoissonné en la forme d'une masse de promesses démagogiques faites par l'Exécutif précédente. Faute de pouvoir injecter des quantités d'hydrocarbures supplémentaires en dehors du gaz, malheureusement sans incidence notable au regard de la douceur qui a gagné l'Europe cette année, l'Algérie, au même titre que les autres pays membres de l'Opep, continue de subir. Aussi, au cours actuels du baril, les recettes escomptées ne pourront pas dépasser les vingt milliards de dollars, cette année, ce qui affectera finalement, dans le sens d'une baisse drastique, nos réserves de changes ". On peut déduire de cette situation, dans la phase actuelle qu'il y a ce besoin de mobilisation qui s'impose de lui-même que chacun se sente mobilisé et astreint à la vigilance. C'est précisément cette mobilisation-vigilance qui constitue à l'heure actuelle, la préoccupation majeure. Point sur lequel, M. Ammar Belhimeur souligne : " On ne reconnait plus, au fil du temps qui passe, le mouvement des origines. Un an après sa naissance, favorisée par la tentative du passage en force du président déchu alors incapable pour un cinquième mandat destiné à préserver les intérêts mafieux d'une caste parasitaires aux commandes du pays, le néo-Hirak fait du surplace et s'installe dans l'impasse. A l'origine mouvement transcourant et transgénérationnel, il a fini par être parasité par certains courants politiques qui l'ont rejoint, pour mieux le faire dévier de sa vocation citoyenne, patriotique, démocratique et plurielle. Il est donc à craindre que le Hirak s'inscrive de plus en plus dans le prolongement de ces ''bouleversements préfabriqués'' qui, au demeurant, relèvent chaque jour davantage leur caractères contre-révolutionnaire ".Allant droit au but, le ministre de la Communication, ^porte parole du gouvernement explique que " des ONG qui ont pignon sur rue à Genève ou à Londres, des résidus irréductibles de l'ex-FIS et des revanchards mafieux de l'ancien système travaillent d'arrache-pied, y compris par derrière les barreaux ou à partir de leurs retraites dorées (forcées ou choisies), pour propager les mots d'ordre de désobéissance civile, de troubles et de recours à la violence. L'accumulation effrénée des ressources financières et le positionnement de leurs relais dans tous les appareils d'Etat et à tous les niveaux de la décision leur confèrent naturellement une force de frappe qui n'a pas encore été totalement contenue. Ils escomptent un retour aux affaires et aux commandes à l'aide de marches quotidiennes là où elles peuvent être tenues, appuyant des mots d'ordre hostiles à l'institution militaire et aux services de sécurité . Ce qui est visé, ce sont les institutions, l'ordre public, la stabilité et la souveraineté nationale ".