Vers 09h30 GMT le baril de Brent pour livraison en mai a baissé de 2,75% à 27,9 dollars. C'est le plus bas niveau de l'or noir depuis 2016. Le prix du pétrole brut WTI est tombé en dessous de 26,05 dollars le baril. Les prix du pétrole continuent ce 18 mars leur dégringolade. Vers 09h30 GMT, le baril de Brent est tombé au London ICE Futures Exchange en dessous de 28 dollars, pour la première fois depuis janvier 2016, soit 0,74 dollars de moins que le cours de clôture de la session précédente. Le cours du baril de brut léger américain (WTI) a encore perdu le 18 mars 4,53% à 25,73 dollars pour le contrat à terme d'avril coté sur la bourse de Nymex (New York Mercantile Exchange). C'est le plus bas niveau de l'or noir depuis mai 2003.
Chute du prix En 2020, les cours du pétrole ont chuté de près de 50%, car l'influence de la pandémie sur l'économie mondiale coïncide avec le début d'une guerre des prix sur le marché pétrolier suite à l'échec, le 6 mars, des négociations entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des producteurs hors Opep (Opep+). Certains experts estiment que les prix du pétrole pourraient même glisser en dessous des 10 dollars, pour la première fois depuis la guerre des prix entre l'Arabie saoudite et le Venezuela en 1997-1999, affirme Bloomberg.
Les revenus de l'Algérie pourraient chuter de 50% à 85% en 2020 si la crise persiste, préviennent l'OPEP et l'AIE En cas de pérennisation de la crise économique mondiale dans le contexte de la propagation de la pandémie du coronavirus, les revenus des pays exportateurs de pétrole risquent de reculer "de 50% à 85%", avertissent l'OPEP et l'AIE. Un pays comme l'Algérie pourrait ainsi se retrouver dans une situation financière délicate. La dégringolade des prix du pétrole sur fond de la pandémie du coronavirus aura, si elle venait à durer dans le temps, un impact négatif sur les économies des pays en voie de développement, très vulnérables à la volatilité des marchés pétrolier et gazier, affirment dans un communiqué commun Mohammad Sanusi Barkindo, secrétaire général de l'OPEP, et Fatih Birol, directeur de l'AIE, publié sur le site officiel de cette dernière. En effet, l'Algérie et d'autres pays risquent de voir leur situation financière se corser. La note précise que lors d'un entretien téléphonique, les deux responsables "ont examiné l'impact sur les pays en voie de développement qui sont particulièrement vulnérables à la volatilité du marché". Dans ce sens, "si les conditions actuelles de marché persistent, leurs revenus issus du pétrole et du gaz chuteront de 50% à 85% en 2020, atteignant leur plus bas niveau en plus de 20 ans, tel qu'énoncé dans une récente analyse de l'AIE", ajoute le document qui met en garde: "ceci est susceptible d'avoir des conséquences sociales et économiques majeures, notamment pour les dépenses du secteur public dans des domaines vitaux tels que la santé et l'éducation".
Le cas algérien Le Brent, référence pour le pétrole algérien, a clôturé mardi 16 mars à 29,91 dollars le baril. Et la loi de finances 2020 ayant été établie sur la base de 60 dollars le baril, l'Algérie est bien partie pour perdre près de 50% de ses revenus en devises, s'il n'y a pas un rebond du prix dans le futur. Or, depuis la chute du prix du pétrole en 2014, les réserves de change du pays sont déjà passées de 179 milliards de dollars fin 2014, à 62 milliards en décembre 2019, d'après les notes de conjoncture de la Banque d'Algérie pour les mêmes périodes.