La conférence des ministres du Transport de l'Union africaine, achevée vendredi à Alger, est considérée comme une opportunité non-négligeable, pour les participants, afin de mettre en exergue l'état déplorable dont lequel se trouve ce secteur, compte tenu du manque d'infrastructures adéquates, et d'une stratégie harmonieuse et globale. Cette conférence à laquelle ont pris part, outre les ministres de tutelle de l'Union africaine, des experts en la matière ont été conviés à contribuer à remédier à cette situation déplorable dont ces répercussions entravent de plus en plus les investissements, et par ricochet, l'impulsion économique africaine d'une manière générale. Dans l'allocution d'ouverture, le chef du gouvernement, M. Belkhadem, a soutenu que ce constat est d'autant plus négatif que les engagements et les investissements des partenaires de l'Afrique se font rares dans ce domaine, nonobstant l'élaboration de projets structurants qui reflètent une haute convergence de vues autour des priorités du continent et de souligner, par ailleurs, l'impératif de collecter les fonds nécessaires au développement de ces infrastructures dans le continent et d'adopter une politique appropriée. C'est dans cette logique que les acteurs de cette rencontre ont préconisé un bon nombre de mesures visant ainsi à mettre conformément le secteur sur les rails de la modernité. Concernant le trafic aérien, qui rappelons-le, est libéré suite à l'adoption de la décision de Yamoussoukro en novembre 1999, il a entraîné l'apparition de plusieurs opérateurs aériens ; les ministres ont décidé d'adopter une position commune dans les négociations avec la Commission européenne sur les services aériens. "Les ministres ont convenu d'utiliser, sur une base non contraignante, les dispositions de la position commune extérieure africaine de négociations des accords des services aériens avec la UE", indique un communiqué final publié vendredi. La conférence a, par ailleurs, estimé que l'accélération de la libéralisation de l'accès aux marchés de transport aérien, "est une nécessité pour relancer ce sous-secteur en Afrique". Au sujet du transport maritime, les ministres ont réclamé la mise en place de mécanismes de prévention et de lutte contre les actes illicites en mer tels que les réseaux régionaux de gardes-côtes et l'accélération de l'élaboration de la Charte africaine des transports maritimes, adoptée en décembre 1993 à Addis Abéba et l'exécution du plan des recommandations d'Accra. La conférence a souligné, toutefois, la nécessité d'interconnecter les systèmes ferroviaires africains et réaffirmé l'importance du transport routier en Afrique, tout en demandant à la Commission de l'UA d'élaborer un plan d'action pour améliorer la sécurité routière sur le continent.