La situation n'est guère reluisante, des animaux font souvent irruption dans des zones aéroportuaires. Le transport aérien en Afrique enregistre un manque flagrant en matière de sécurité. Le continent noir a inscrit, ces deux dernières années, une moyenne d'accidents aériens plus de 6 fois supérieure à la moyenne mondiale. La situation n'est guère reluisante. Des zones aéroportuaires souffrent des diverses irruptions, notamment, d'animaux. Certains aéroports ressemblent beaucoup plus à des marchés de quartier! Constat amer, indique le rapport présenté jeudi, par les experts africains de la sécurité aérienne, lors de la Conférence des ministres des transports africains. Cette conférence a permis au chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, de plaider pour le développement des infrastructures de transport en Afrique. Dans son allocution d'ouverture de la première conférence des ministres des Transports de l'Union africaine (UA), M.Belkhadem a soutenu que «le manque d'infrastructures de transport en Afrique et l'état déplorable de celles existantes, notamment dans les régions rurales, constituent des entraves au développement.» Le chef du gouvernement a choisi cette tribune continentale pour encourager l'accomplissement des projets considérés comme prioritaires pour le continent. Dans ce sens, il affirmera qu'il est «impératif de collecter les fonds nécessaires au développement de ces infrastructures dans le continent et d'adopter une politique appropriée.» Il a ainsi rappelé la contribution de l'Algérie à toutes les initiatives visant à définir une approche globale et harmonisée au sein de l'Union africaine pour unifier les efforts en faveur d'une modernisation du secteur. M.Belkhadem a également évoqué certains aspects auxquels il convient d'accorder la priorité dans le domaine des transports aérien, maritime et ferroviaire, outre le financement des infrastructures de base. Pour sa part Mohamed Maghlaoui, ministre algérien des Transports, a souligné que les deux principales finalités de la conférence d'Alger sont d'«élaborer une vision harmonieuse et globale du secteur dans le continent africain d'une part et de constituer une ère nouvelle de développement de l'ensemble des modes de transport dans le continent africain d'autre part». Cette conférence avait été précédée par une réunion de trois jours des experts africains du secteur des transports. Quant aux résolutions adoptées à la vision de l'Afrique sur le secteur du transport, les experts ont signé une déclaration commune. Cette déclaration souligne l'urgence d'engager une stratégie régionale et continentale en faveur de la promotion du transport. Dans le communiqué final de cette conférence, qui a pris fin hier, les ministres africains ont adopté un plan d'action consolidé pour le développement du transport en Afrique pour la période 2008-2012. Les ministres ont reconnu avec «force et vigueur» les rôles de coordination, de suivi, d'harmonisation et l'assistance réservée à la commission de l'Union africaine dans le secteur des transports. Ils ont également réaffirmé leur engagement à développer les différents sous-secteurs des transports dans le continent.