La protestation qui secoue le secteur de la santé s'élargit aux médecins spécialistes de la santé publique. Ces derniers entameront, à partir de demain, une grève illimitée pour protester contre "le mépris des pouvoirs publics quant à la détérioration de leurs conditions de travail". La protestation qui secoue le secteur de la santé s'élargit aux médecins spécialistes de la santé publique. Ces derniers entameront, à partir de demain, une grève illimitée pour protester contre "le mépris des pouvoirs publics quant à la détérioration de leurs conditions de travail". Ils rejoignent ainsi leurs confrères du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) qui sont, rappelons-le, en grève ouverte depuis le 21 décembre dernier. «Ce débrayage s'inscrit dans le cadre d'une coordination syndicale avec le Snpsp puisque nous partageons les mêmes problèmes et revendiquons les mêmes points. La tutelle ignore nos droits tout en perdurant dans son mépris vis-à-vis de la situation socioprofessionnelle des médecins généralistes et spécialistes, c'est inacceptable», a déclaré, hier à Alger, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), le docteur Yousfi, lors d'une point de presse. La ponction sur salaires, ordonné récemment par le ministre, concernant les médecins grévistes adhérant au Snpsp, n'a nullement empêché les spécialistes de brandir eux aussi leur panneau de grève. «Nous contestons en respectant la légalité», nous dira notre interlocuteur. Le Syndicat des médecins spécialistes réclame l'adoption du statut particulier, qui a été retenu conjointement avec le ministère de la Santé, tout en rejetant celui paru dans le Journal officiel, le 29 novembre dernier. «Cet arrêt ministériel a été promulgué sans l'accord du partenaire social. Ils veulent nous imposer ce qu'ils ont décidé eux mêmes pour nous. On n'acceptera jamais un statut dévalorisant», a-t-il dit. A ce titre, le président du Snpsp, le docteur Merabet, regrette, pour sa part, l'absence de concertation entre le partenaire social et la tutelle dans la prise de décision ou même dans les situations sanitaires d'urgence que rencontre le pays, comme la pandémie de la grippe A. Plus loin encore, les deux syndicalistes ont déploré l'absence d'une politique de santé. Le secteur, poursuivent-ils, est géré par une loi qui date de 1985 et qui n'a jamais été revue depuis, contrairement aux autres secteurs. Ce qui démontre le désengagement des pouvoirs publics qui se sont, ajoutent-ils, préoccupés beaucoup plus des équipements médicaux et de la construction bafouant totalement les ressources humaines et leur situation socioprofessionnelle «dégradante». «On fait du bricolage. La santé publique est livrée à elle-même en Algérie et figure parmi les dernières préoccupations des pouvoirs publics», nous diront les contestataires. Selon eux, l'instabilité que vit le secteur de la santé a été fatale pour sa gestion. En 10 ans, près de sept ministres ont pris les commandes de la Santé dans notre pays, chacun d'entre eux y a apporté sa propre réflexion, ce qui «nous ramène au point de départ». D'un autre côté, le président du Snpssp a tiré la sonnette d'alarme quant à la déperdition inquiétante des médecins spécialistes fuyant les conditions de travail misérables actuelles. «Avec les départs massifs des médecins spécialistes sous d'autres cieux, il n y aura plus de médecine spécialisée en Algérie», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le président des praticiens de la santé a annoncé un taux de suivi de la grève avoisinant les 80%, et ce, en dépit des menaces financières de Saïd Barkat. «Nous assumons pleinement nos actes mais la lourde responsabilité et les conséquences de ces débrayages incombent au premier responsable du secteur», a lancé M.Merabet, répondant ainsi aux déclarations du ministre Barkat sur les ondes de la Radio nationale qui a qualifié les grévistes d'«irresponsables». Ils rejoignent ainsi leurs confrères du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) qui sont, rappelons-le, en grève ouverte depuis le 21 décembre dernier. «Ce débrayage s'inscrit dans le cadre d'une coordination syndicale avec le Snpsp puisque nous partageons les mêmes problèmes et revendiquons les mêmes points. La tutelle ignore nos droits tout en perdurant dans son mépris vis-à-vis de la situation socioprofessionnelle des médecins généralistes et spécialistes, c'est inacceptable», a déclaré, hier à Alger, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), le docteur Yousfi, lors d'une point de presse. La ponction sur salaires, ordonné récemment par le ministre, concernant les médecins grévistes adhérant au Snpsp, n'a nullement empêché les spécialistes de brandir eux aussi leur panneau de grève. «Nous contestons en respectant la légalité», nous dira notre interlocuteur. Le Syndicat des médecins spécialistes réclame l'adoption du statut particulier, qui a été retenu conjointement avec le ministère de la Santé, tout en rejetant celui paru dans le Journal officiel, le 29 novembre dernier. «Cet arrêt ministériel a été promulgué sans l'accord du partenaire social. Ils veulent nous imposer ce qu'ils ont décidé eux mêmes pour nous. On n'acceptera jamais un statut dévalorisant», a-t-il dit. A ce titre, le président du Snpsp, le docteur Merabet, regrette, pour sa part, l'absence de concertation entre le partenaire social et la tutelle dans la prise de décision ou même dans les situations sanitaires d'urgence que rencontre le pays, comme la pandémie de la grippe A. Plus loin encore, les deux syndicalistes ont déploré l'absence d'une politique de santé. Le secteur, poursuivent-ils, est géré par une loi qui date de 1985 et qui n'a jamais été revue depuis, contrairement aux autres secteurs. Ce qui démontre le désengagement des pouvoirs publics qui se sont, ajoutent-ils, préoccupés beaucoup plus des équipements médicaux et de la construction bafouant totalement les ressources humaines et leur situation socioprofessionnelle «dégradante». «On fait du bricolage. La santé publique est livrée à elle-même en Algérie et figure parmi les dernières préoccupations des pouvoirs publics», nous diront les contestataires. Selon eux, l'instabilité que vit le secteur de la santé a été fatale pour sa gestion. En 10 ans, près de sept ministres ont pris les commandes de la Santé dans notre pays, chacun d'entre eux y a apporté sa propre réflexion, ce qui «nous ramène au point de départ». D'un autre côté, le président du Snpssp a tiré la sonnette d'alarme quant à la déperdition inquiétante des médecins spécialistes fuyant les conditions de travail misérables actuelles. «Avec les départs massifs des médecins spécialistes sous d'autres cieux, il n y aura plus de médecine spécialisée en Algérie», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le président des praticiens de la santé a annoncé un taux de suivi de la grève avoisinant les 80%, et ce, en dépit des menaces financières de Saïd Barkat. «Nous assumons pleinement nos actes mais la lourde responsabilité et les conséquences de ces débrayages incombent au premier responsable du secteur», a lancé M.Merabet, répondant ainsi aux déclarations du ministre Barkat sur les ondes de la Radio nationale qui a qualifié les grévistes d'«irresponsables».