La décision américaine de classer l'Algérie parmi les 14 pays jugés à risque a suscité de vives réactions d'indignation. Après la convocation de l'ambassadeur US à Alger par le ministère des AE, voici venu le tour de la société civile qui veut y mettre son grain de sel. En effet, la présidente de l'Association de solidarité avec la femme rurale s'est énergiquement indignée contre les mesures «discriminatoires et humiliantes» décidées par les Etats-Unis et relayés par les Français dans la généralisation du contrôle par scanners corporels des Algériens dans les ports et aéroports. «Les Américains auraient-ils classé l'Algérie dans cette liste de la honte si notre pays avait accepté l'installation d'une base militaire US dans le Sud ?», s'est interrogée Saïda Benhabylès, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Cette question, dont la réponse n'est pas difficile à deviner, résume toute la teneur de l'intervention de cette dame, également présidente de la Fédération internationale des associations de victimes du terrorisme et néanmoins lauréate du prix des Nations unies de la société civile, qu'elle s'est adjugé en 2001 dans le cadre de la lutte et de la résistance contre le terrorisme. Tout en appelant à «cesser la politique de «deux poids deux mesures» exercée par les Etats-Unis», Mme Benhabylès a rappelé, histoire de «rafraîchir les mémoires» pour la paraphraser, que lorsque notre pays combattait le terrorisme aveugle au plus fort de sa nuisance, eux, les initiateurs de ces mesures discriminatoires autrement dit, faisaient l'apologie du crime. Se fiant à une publication de l'illustre reporter américain John Cooley et son œuvre archiconnue CIA et djihadisme-1950-2001 contre l'URSS : Une désastreuse alliance, la conférencière a rappelé que la première conférence de l'Internationale islamiste s'est tenue en 1988 à Brooklyn (USA), pour dire que l'extrémisme islamiste a été nourri par la CIA jusqu'aux événement du 11 septembre 2001, où l'arroseur a été arrosé. Saïda Benhabylès, tout en saluant la réaction diplomatique d'Alger face à ces mesures, a appelé les partis politiques, les parlementaires, la société civile à dénoncer ces pratiques discriminatoires, et à élever la voix pour que l'Algérie soit retirée de cette liste de la honte. Sinon, «le temps est venu d'appliquer le principe de la réciprocité et traiter les autres pareillement», a affirmé Mme Benhabylès, emboîtant le pas ainsi au président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini qui a déclaré récemment qu'il faudrait rendre la pareille à ceux qui insultent les Algériens. M. C. La décision américaine de classer l'Algérie parmi les 14 pays jugés à risque a suscité de vives réactions d'indignation. Après la convocation de l'ambassadeur US à Alger par le ministère des AE, voici venu le tour de la société civile qui veut y mettre son grain de sel. En effet, la présidente de l'Association de solidarité avec la femme rurale s'est énergiquement indignée contre les mesures «discriminatoires et humiliantes» décidées par les Etats-Unis et relayés par les Français dans la généralisation du contrôle par scanners corporels des Algériens dans les ports et aéroports. «Les Américains auraient-ils classé l'Algérie dans cette liste de la honte si notre pays avait accepté l'installation d'une base militaire US dans le Sud ?», s'est interrogée Saïda Benhabylès, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Cette question, dont la réponse n'est pas difficile à deviner, résume toute la teneur de l'intervention de cette dame, également présidente de la Fédération internationale des associations de victimes du terrorisme et néanmoins lauréate du prix des Nations unies de la société civile, qu'elle s'est adjugé en 2001 dans le cadre de la lutte et de la résistance contre le terrorisme. Tout en appelant à «cesser la politique de «deux poids deux mesures» exercée par les Etats-Unis», Mme Benhabylès a rappelé, histoire de «rafraîchir les mémoires» pour la paraphraser, que lorsque notre pays combattait le terrorisme aveugle au plus fort de sa nuisance, eux, les initiateurs de ces mesures discriminatoires autrement dit, faisaient l'apologie du crime. Se fiant à une publication de l'illustre reporter américain John Cooley et son œuvre archiconnue CIA et djihadisme-1950-2001 contre l'URSS : Une désastreuse alliance, la conférencière a rappelé que la première conférence de l'Internationale islamiste s'est tenue en 1988 à Brooklyn (USA), pour dire que l'extrémisme islamiste a été nourri par la CIA jusqu'aux événement du 11 septembre 2001, où l'arroseur a été arrosé. Saïda Benhabylès, tout en saluant la réaction diplomatique d'Alger face à ces mesures, a appelé les partis politiques, les parlementaires, la société civile à dénoncer ces pratiques discriminatoires, et à élever la voix pour que l'Algérie soit retirée de cette liste de la honte. Sinon, «le temps est venu d'appliquer le principe de la réciprocité et traiter les autres pareillement», a affirmé Mme Benhabylès, emboîtant le pas ainsi au président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini qui a déclaré récemment qu'il faudrait rendre la pareille à ceux qui insultent les Algériens. M. C.