Un accord de sortie de crise en Guinée a été signé hier à Ouagadougou (Burkina Faso), par le capitaine Camara, le président intérimaire, le général Sékouba Konaté et le médiateur dans la crise guinéenne, le président burkinabè Blaise Compaoré. Un accord de sortie de crise en Guinée a été signé hier à Ouagadougou (Burkina Faso), par le capitaine Camara, le président intérimaire, le général Sékouba Konaté et le médiateur dans la crise guinéenne, le président burkinabè Blaise Compaoré. L'accord prévoit la création d'un "conseil national de transition", la mise en place d'un "gouvernement d'union" dirigé par un "Premier ministre, président du conseil des ministres, issu du Forces vives" (opposition, syndicats et société civile), et l'organisation d'élections dans un délai de six mois. L'accord prévoit également le maintien "en convalescence" du chef du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, au pouvoir), le capitaine Moussa Dadis Camara. Le capitaine Moussa Dadis a pris le pouvoir en Guinée après la mort du président Lansana Conté le 23 décembre 2008. Blessé à la tête par balle lors d'une tentative d'assassinat par son aide de camp le 3 décembre à Conakry, il était hospitalisé au Maroc avant de rejoindre inopinément mardi passé Ouagadougou où il termine, pour une durée indéterminée, sa convalescence." Il prend librement un temps de convalescence tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition", indique le communiqué publié à l'issue de l'accord. Plus tôt, le CNDD, au pouvoir depuis le coup d'Etat militaire de décembre 2008, s'est engagé à assurer "la paix et la sécurité" dans le pays. "Nous tenons à rassurer l'opinion nationale et internationale que la paix dans le pays et la sécurité de la population civile, de leurs biens, notamment ceux des leaders politiques, seront assurées sur toute l'étendue du territoire", a soutenu le ministre chargé de la Sécurité présidentielle, Claude Pivi. "Le processus de démocratisation amorcé pour une transition apaisée vers une sortie de crise heureuse reste et demeure la préoccupation principale du CNDD", a-t-il ajouté lors d'un message enregistré sur la radio publique guinéenne. "Nous nous engageons à ce que la démocratisation soit une réalité en Guinée. Pour réussir, nous demandons la contribution et la bonne collaboration de tous les citoyens", a conclu le commandant Pivi. En outre, un "protocole d'accord sur le dossier guinéen", qui doit décider du sort du capitaine Camara, soit son maintien en exil ou son retour en Guinée, devait être signé hier à Ouagadougou. Le scénario le plus probable étant celui de l'exil, les Etats-Unis et la France notamment préconisant cette solution pour apaiser la Guinée et éviter ainsi l'extension éventuelle de l'instabilité aux pays voisins. Des garanties importantes semblent avoir été accordées aux responsables de la junte comme celle relative à leurs biens. Ces garanties concerneraient la non poursuite des auteurs des massacres du 28 septembre à Conakry qui avaient fait quelque 158 morts parmi des manifestants de l'opposition. Fortement condamnés par la communauté internationale, ces massacres ont été jugés passibles de « crimes contre l'Humanité » par une commission d'enquête indépendante de l'ONU. Les responsables de la junte qui s'opposaient aux exigences des Forces Vives craignaient particulièrement d'éventuelles poursuites. Or, retournement de situation, les Forces Vives semblent avoir gagné sur tous les plans. Contre une probable amnistie ? Quoi qu'il en soit, leurs revendications premières concernant notamment la non participation de Dadis Camara et d'autres membres de la junte à l'élection présidentielle et la formation d'un gouvernement de transition qui avaient tout simplement été ignorées par les résultats d'une première médiation survenue avant l'attentat manqué contre Dadis Camara, sont satisfaites. C'est une victoire pour l'opposition guinéenne qui s'est empressée d'ores et déjà de désigner ses candidats pour le poste de Premier ministre qui lui échoit. La personnalité et le poids du président intérimaire, le général Sékouba Konaté qui avait mercredi menacé de démissionner si les partisans de Dadis Camara persistaient à exiger son retour au pouvoir, ont dû favoriser vers la sortie de crise négociée depuis novembre par l'Union africaine (UA), la CEDEAO dans le cadre du Groupe international de contact sur la Guinée, avec l'appui de la communauté internationale. Le président de la commission de l'UA, M. Jean Ping a encouragé « les parties guinéennes à persévérer dans leurs efforts en vue du retour rapide à l'ordre constitutionnel». N. S. L'accord prévoit la création d'un "conseil national de transition", la mise en place d'un "gouvernement d'union" dirigé par un "Premier ministre, président du conseil des ministres, issu du Forces vives" (opposition, syndicats et société civile), et l'organisation d'élections dans un délai de six mois. L'accord prévoit également le maintien "en convalescence" du chef du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, au pouvoir), le capitaine Moussa Dadis Camara. Le capitaine Moussa Dadis a pris le pouvoir en Guinée après la mort du président Lansana Conté le 23 décembre 2008. Blessé à la tête par balle lors d'une tentative d'assassinat par son aide de camp le 3 décembre à Conakry, il était hospitalisé au Maroc avant de rejoindre inopinément mardi passé Ouagadougou où il termine, pour une durée indéterminée, sa convalescence." Il prend librement un temps de convalescence tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition", indique le communiqué publié à l'issue de l'accord. Plus tôt, le CNDD, au pouvoir depuis le coup d'Etat militaire de décembre 2008, s'est engagé à assurer "la paix et la sécurité" dans le pays. "Nous tenons à rassurer l'opinion nationale et internationale que la paix dans le pays et la sécurité de la population civile, de leurs biens, notamment ceux des leaders politiques, seront assurées sur toute l'étendue du territoire", a soutenu le ministre chargé de la Sécurité présidentielle, Claude Pivi. "Le processus de démocratisation amorcé pour une transition apaisée vers une sortie de crise heureuse reste et demeure la préoccupation principale du CNDD", a-t-il ajouté lors d'un message enregistré sur la radio publique guinéenne. "Nous nous engageons à ce que la démocratisation soit une réalité en Guinée. Pour réussir, nous demandons la contribution et la bonne collaboration de tous les citoyens", a conclu le commandant Pivi. En outre, un "protocole d'accord sur le dossier guinéen", qui doit décider du sort du capitaine Camara, soit son maintien en exil ou son retour en Guinée, devait être signé hier à Ouagadougou. Le scénario le plus probable étant celui de l'exil, les Etats-Unis et la France notamment préconisant cette solution pour apaiser la Guinée et éviter ainsi l'extension éventuelle de l'instabilité aux pays voisins. Des garanties importantes semblent avoir été accordées aux responsables de la junte comme celle relative à leurs biens. Ces garanties concerneraient la non poursuite des auteurs des massacres du 28 septembre à Conakry qui avaient fait quelque 158 morts parmi des manifestants de l'opposition. Fortement condamnés par la communauté internationale, ces massacres ont été jugés passibles de « crimes contre l'Humanité » par une commission d'enquête indépendante de l'ONU. Les responsables de la junte qui s'opposaient aux exigences des Forces Vives craignaient particulièrement d'éventuelles poursuites. Or, retournement de situation, les Forces Vives semblent avoir gagné sur tous les plans. Contre une probable amnistie ? Quoi qu'il en soit, leurs revendications premières concernant notamment la non participation de Dadis Camara et d'autres membres de la junte à l'élection présidentielle et la formation d'un gouvernement de transition qui avaient tout simplement été ignorées par les résultats d'une première médiation survenue avant l'attentat manqué contre Dadis Camara, sont satisfaites. C'est une victoire pour l'opposition guinéenne qui s'est empressée d'ores et déjà de désigner ses candidats pour le poste de Premier ministre qui lui échoit. La personnalité et le poids du président intérimaire, le général Sékouba Konaté qui avait mercredi menacé de démissionner si les partisans de Dadis Camara persistaient à exiger son retour au pouvoir, ont dû favoriser vers la sortie de crise négociée depuis novembre par l'Union africaine (UA), la CEDEAO dans le cadre du Groupe international de contact sur la Guinée, avec l'appui de la communauté internationale. Le président de la commission de l'UA, M. Jean Ping a encouragé « les parties guinéennes à persévérer dans leurs efforts en vue du retour rapide à l'ordre constitutionnel». N. S.