Le dispositif de contrôle et de gestion concernant les différents acteurs de l'éducation et dévoilé au début de la semaine en cours par le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid, est perçu par bon nombre d'enseignants et syndicalistes comme «inutile» et même «nuisible pour le secteur». Ce dispositif intervient dans une conjoncture bien délicate pour le secteur, ce dernier étant le théâtre d'une protestation à peine interrompue par le travail des commissions mixtes regroupant tutelle et syndicats. C'est en fait au moment où ces enseignants, qui ont observé une grève ouverte de trois semaines, attendaient une réponse positive à leurs doléances relatives au régime indemnitaire, que le premier responsable du secteur intervient pou mettre en place un dispositif visant un contrôle rigoureux de l'accomplissement des missions des enseignants. Présent à la tête du secteur depuis une quinzaine d'années, Benbouzid a décidé de mettre fin, via ce dispositif, à l'absentéisme a des répercutions négatives sur l'avancement des programmes et par ricochet les résultats des élèves. Le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest), Messaoud Boudiba a estimé que «la situation du secteur va automatiquement changer le jour où sera améliorée la situation socioprofessionnelle des enseignants». Selon lui «le dossier du régime indemnitaire, qui contient quatre nouvelles indemnités en plus des quatre déjà existantes, est une véritable occasion pour la tutelle pour changer le secteur». Il est à rappeler que ledit dossier est le produit d'une commission mixte et il devrait être soumis, dans les jours à venir, à la direction de la Fonction publique et au ministère des Finances par une commission ad hoc dont est exclu le partenaire social. A ce propos Boudiba, dont le syndicat avait pris part aux commissions, a expliqué ceci : «le secrétaire général du ministère avait promis que la commission ad hoc allait présenter dimanche le dossier du régime indemnitaire, mais nous ignorons si cela s'est fait ou pas. Nous ne sommes pas informés comme cela a été convenu». Partageant la même opinion, le porte-parole du Conseil des lycées d'Alger (Cla), Idir Achour, a jugé quant à lui que «les mesures de Benbouzid n'ont aucun sens surtout que le problème est plus profond». Selon lui cette décision ne peut qu'augmenter l'hypocrisie et la corruption, mais elle est loin de réprimer la protestation des enseignants. «la commission sur le suivi de programmes existe déjà, mais les rapports sont faux et inappliqués», a-t-il dit. S'exprimant sur le retard enregistré dans les programmes, notre interlocuteur l'a estimé à 45 jours. Un retard qui serait, selon lui, irrécupérable vu que l'emploi du temps hebdomadaire est déjà saturé. M. A. Le dispositif de contrôle et de gestion concernant les différents acteurs de l'éducation et dévoilé au début de la semaine en cours par le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid, est perçu par bon nombre d'enseignants et syndicalistes comme «inutile» et même «nuisible pour le secteur». Ce dispositif intervient dans une conjoncture bien délicate pour le secteur, ce dernier étant le théâtre d'une protestation à peine interrompue par le travail des commissions mixtes regroupant tutelle et syndicats. C'est en fait au moment où ces enseignants, qui ont observé une grève ouverte de trois semaines, attendaient une réponse positive à leurs doléances relatives au régime indemnitaire, que le premier responsable du secteur intervient pou mettre en place un dispositif visant un contrôle rigoureux de l'accomplissement des missions des enseignants. Présent à la tête du secteur depuis une quinzaine d'années, Benbouzid a décidé de mettre fin, via ce dispositif, à l'absentéisme a des répercutions négatives sur l'avancement des programmes et par ricochet les résultats des élèves. Le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest), Messaoud Boudiba a estimé que «la situation du secteur va automatiquement changer le jour où sera améliorée la situation socioprofessionnelle des enseignants». Selon lui «le dossier du régime indemnitaire, qui contient quatre nouvelles indemnités en plus des quatre déjà existantes, est une véritable occasion pour la tutelle pour changer le secteur». Il est à rappeler que ledit dossier est le produit d'une commission mixte et il devrait être soumis, dans les jours à venir, à la direction de la Fonction publique et au ministère des Finances par une commission ad hoc dont est exclu le partenaire social. A ce propos Boudiba, dont le syndicat avait pris part aux commissions, a expliqué ceci : «le secrétaire général du ministère avait promis que la commission ad hoc allait présenter dimanche le dossier du régime indemnitaire, mais nous ignorons si cela s'est fait ou pas. Nous ne sommes pas informés comme cela a été convenu». Partageant la même opinion, le porte-parole du Conseil des lycées d'Alger (Cla), Idir Achour, a jugé quant à lui que «les mesures de Benbouzid n'ont aucun sens surtout que le problème est plus profond». Selon lui cette décision ne peut qu'augmenter l'hypocrisie et la corruption, mais elle est loin de réprimer la protestation des enseignants. «la commission sur le suivi de programmes existe déjà, mais les rapports sont faux et inappliqués», a-t-il dit. S'exprimant sur le retard enregistré dans les programmes, notre interlocuteur l'a estimé à 45 jours. Un retard qui serait, selon lui, irrécupérable vu que l'emploi du temps hebdomadaire est déjà saturé. M. A.