Le président de AHD 54, Ali Fawzi Rébaine, a organisé une conférence de presse, hier, au siège de son parti à Alger, où il s'est exprimé sur les différentes questions d'actualité. Sur les questions de criminalisation du colonialisme, de Sonatrach, de réciprocité concernant les mesures de contrôle des voyageurs dans les ports et aéroports instaurées par les Etats-Unis et l'Europe ainsi que celle relative au plafonnement des prix des produits de large consommation sur le marché, le conférencier a émis des réserves. En effet, le malheureux candidat à la présidentielle de 2009 a appelé à l'indépendance de la justice dans le traitement des différentes affaires liées à la corruption à l'instar de celle de Sonatrach. «Plusieurs cadres ont été traduits en justice, mais aucun ministre n'a démissionné», relèvera-t-il, tout en déplorant l'absence de «mœurs politiques, l'instrumentalisation de l'IGF et la stratégie des boucs émissaires». Au sujet de l'initiative des 125 députés qui ont préconisé d'instaurer une loi incriminant le colonialisme français, Fawzi Rébaine, bien que favorable au principe, indiquera que la priorité est de connaître «la position officielle de l'Etat» à ce sujet. «Les députés ne sont pas les garants des symboles de la Révolution algérienne», tonnera-t-il, allant jusqu'à douter de leur entreprise. Rappelant les propositions émises par ADH 54 en 2001 concernant le droit de mémoire et les indemnisations des victimes des essais nucléaires français à Reggan, Fawzi Rébaine s'interrogera d'ailleurs sur les blocages qui entravent la récupération des archives auprès de la France. «Il faudra réécrire l'histoire et dire toutes les vérités aux générations présentes», ajoutera-t-il en guise de préalable à toute loi ou initiative que celle envisagée par les députés. Faudrait-il appliquer la réciprocité face aux mesures de contrôles américaines et européennes ? A cette question, le président de AHD 54 a émis une énième réserve. Pour lui, ces mesures occidentales renseignent sur «l'image qu'ils se font de l'Algérien à l'étranger, mais aussi de la défaillance de la diplomatie et de la politique étrangère de notre pays». Il en est de même pour ce qui est du plafonnement des prix des produits de large consommation, décidé récemment par le gouvernement. A ce sujet, le conférencier estimera plus prioritaire de s'attaquer à l'économie informelle, car «il existe plusieurs mécanismes pour maîtriser les prix». Et de mettre en garde contre «l'explosion sociale», caractérisée, ces derniers mois, par des grèves en série, notamment des praticiens, victimes de «la sourde oreille» de Saïd Barkat, et des enseignants victimes, eux, de «la fuite en avant» de Benbouzid. M. C. Le président de AHD 54, Ali Fawzi Rébaine, a organisé une conférence de presse, hier, au siège de son parti à Alger, où il s'est exprimé sur les différentes questions d'actualité. Sur les questions de criminalisation du colonialisme, de Sonatrach, de réciprocité concernant les mesures de contrôle des voyageurs dans les ports et aéroports instaurées par les Etats-Unis et l'Europe ainsi que celle relative au plafonnement des prix des produits de large consommation sur le marché, le conférencier a émis des réserves. En effet, le malheureux candidat à la présidentielle de 2009 a appelé à l'indépendance de la justice dans le traitement des différentes affaires liées à la corruption à l'instar de celle de Sonatrach. «Plusieurs cadres ont été traduits en justice, mais aucun ministre n'a démissionné», relèvera-t-il, tout en déplorant l'absence de «mœurs politiques, l'instrumentalisation de l'IGF et la stratégie des boucs émissaires». Au sujet de l'initiative des 125 députés qui ont préconisé d'instaurer une loi incriminant le colonialisme français, Fawzi Rébaine, bien que favorable au principe, indiquera que la priorité est de connaître «la position officielle de l'Etat» à ce sujet. «Les députés ne sont pas les garants des symboles de la Révolution algérienne», tonnera-t-il, allant jusqu'à douter de leur entreprise. Rappelant les propositions émises par ADH 54 en 2001 concernant le droit de mémoire et les indemnisations des victimes des essais nucléaires français à Reggan, Fawzi Rébaine s'interrogera d'ailleurs sur les blocages qui entravent la récupération des archives auprès de la France. «Il faudra réécrire l'histoire et dire toutes les vérités aux générations présentes», ajoutera-t-il en guise de préalable à toute loi ou initiative que celle envisagée par les députés. Faudrait-il appliquer la réciprocité face aux mesures de contrôles américaines et européennes ? A cette question, le président de AHD 54 a émis une énième réserve. Pour lui, ces mesures occidentales renseignent sur «l'image qu'ils se font de l'Algérien à l'étranger, mais aussi de la défaillance de la diplomatie et de la politique étrangère de notre pays». Il en est de même pour ce qui est du plafonnement des prix des produits de large consommation, décidé récemment par le gouvernement. A ce sujet, le conférencier estimera plus prioritaire de s'attaquer à l'économie informelle, car «il existe plusieurs mécanismes pour maîtriser les prix». Et de mettre en garde contre «l'explosion sociale», caractérisée, ces derniers mois, par des grèves en série, notamment des praticiens, victimes de «la sourde oreille» de Saïd Barkat, et des enseignants victimes, eux, de «la fuite en avant» de Benbouzid. M. C.