Le président du parti Ahd 54 est hostile à l'abolition de la peine de mort. Qualifiant de « faux débat » les tractations menées ces derniers mois sur la scène nationale à ce sujet, Ali Fawzi Rébaine a estimé que le moratoire sur la peine de mort observé par notre pays depuis 1993 est « une bonne chose ». C'est du moins ce qu'il ressort de la conférence de presse qu'il a organisée hier au siège de son parti à Alger. Le président du parti Ahd 54 a motivé sa position par le respect des préceptes de la «chariaâ», l'Islam étant la religion de l'Etat. Le refus de Rébaine quant à l'abolition de la peine de mort vient allonger la liste du front anti-abolition composé essentiellement des trois partenaires de l'Alliance présidentielle et d'autres formations islamistes. L'autre front qui plaide pour l'abolition de la peine de mort est composé des organisations des droits de l'Homme, la LADDH et la CNCPPDH en l'occurrence, ainsi que les formations politiques démocrates. Outre la question de la peine de mort, le conférencier s'est indigné quant au traitement réservé aux enseignants et praticiens de la santé par leurs tutelles suite au mouvement de grève qu'ils ont observé. «C'est une grave atteinte au droit de grève», a-t-il dénoncé, tout en soulignant l'échec des politiques consacrées dans les deux secteurs de l'Education et de la Santé. Fawzi Rébaine a déploré l'absence d'un dialogue transparent entre les deux parties ce qui a créé une situation d'impasse. Poursuivant son réquisitoire, le président d'Ahd 54 s'en est pris à la politique du logement, notamment dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. «Les solutions occasionnelles ne règlent pas le problème», a-t-il asséné, tout en appelant à mettre fin au «clientélisme», et l'arrêt «d'instrumentaliser les problèmes sociaux des citoyens». Selon Rébaine, une meilleure politique du logement passe le désengagement de l'Etat du foncier, la mise en place d'organismes indépendants et professionnels et la participation des élus locaux et de la société civile dans les différents projets inhérents. Par ailleurs, l'ex-candidat à la présidentielle de 2009 a relevé l'absence d'un «débat contradictoire» dans les différentes entreprises politiques des pouvoirs publics. A ce titre, il a déploré la teneur des nouveaux codes communal et de wilaya qui selon lui, «ont consacré de larges prérogative à l'administration au détriment des élus», alors qu'il fallait ouvrir un large débat national avec la société civile et les élus. Il s'est dit également favorable à la présence d'observateurs étrangers dans l'organisation des élections. Sur un autre chapitre, Fawzi Ali Rébaine a annoncé la tenue du congrès d'Ahd 54 «incessamment», le quorum étant atteint avec 26 wilayas présentes. M. C. Le président du parti Ahd 54 est hostile à l'abolition de la peine de mort. Qualifiant de « faux débat » les tractations menées ces derniers mois sur la scène nationale à ce sujet, Ali Fawzi Rébaine a estimé que le moratoire sur la peine de mort observé par notre pays depuis 1993 est « une bonne chose ». C'est du moins ce qu'il ressort de la conférence de presse qu'il a organisée hier au siège de son parti à Alger. Le président du parti Ahd 54 a motivé sa position par le respect des préceptes de la «chariaâ», l'Islam étant la religion de l'Etat. Le refus de Rébaine quant à l'abolition de la peine de mort vient allonger la liste du front anti-abolition composé essentiellement des trois partenaires de l'Alliance présidentielle et d'autres formations islamistes. L'autre front qui plaide pour l'abolition de la peine de mort est composé des organisations des droits de l'Homme, la LADDH et la CNCPPDH en l'occurrence, ainsi que les formations politiques démocrates. Outre la question de la peine de mort, le conférencier s'est indigné quant au traitement réservé aux enseignants et praticiens de la santé par leurs tutelles suite au mouvement de grève qu'ils ont observé. «C'est une grave atteinte au droit de grève», a-t-il dénoncé, tout en soulignant l'échec des politiques consacrées dans les deux secteurs de l'Education et de la Santé. Fawzi Rébaine a déploré l'absence d'un dialogue transparent entre les deux parties ce qui a créé une situation d'impasse. Poursuivant son réquisitoire, le président d'Ahd 54 s'en est pris à la politique du logement, notamment dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. «Les solutions occasionnelles ne règlent pas le problème», a-t-il asséné, tout en appelant à mettre fin au «clientélisme», et l'arrêt «d'instrumentaliser les problèmes sociaux des citoyens». Selon Rébaine, une meilleure politique du logement passe le désengagement de l'Etat du foncier, la mise en place d'organismes indépendants et professionnels et la participation des élus locaux et de la société civile dans les différents projets inhérents. Par ailleurs, l'ex-candidat à la présidentielle de 2009 a relevé l'absence d'un «débat contradictoire» dans les différentes entreprises politiques des pouvoirs publics. A ce titre, il a déploré la teneur des nouveaux codes communal et de wilaya qui selon lui, «ont consacré de larges prérogative à l'administration au détriment des élus», alors qu'il fallait ouvrir un large débat national avec la société civile et les élus. Il s'est dit également favorable à la présence d'observateurs étrangers dans l'organisation des élections. Sur un autre chapitre, Fawzi Ali Rébaine a annoncé la tenue du congrès d'Ahd 54 «incessamment», le quorum étant atteint avec 26 wilayas présentes. M. C.