«L'Algérie est souveraine dans ses décisions. Elle ne décide que ce qui est dans son intérêt et dans l'intérêt de son peuple». c'est ainsi que le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a répondu, hier, à une question relative à la criminalisation du colonialisme dont un projet de loi a été initié et soumis au bureau de l'APN par des parlementaires du FLN. Expliquant le «rejet» de ce projet par la chambre basse du parlement, Belkhadem a affirmé que «ce projet est toujours en cours», seulement, a-t-il ajouté, «le bureau de l'APN nous a demandé de compléter certains points que j'ignore à présent». Belkhadem s'est exprimé lors d'une conférence de presse organisée au siège du parti à l'issue des travaux de l'instance exécutive du FLN et de son conseil national tenus à la mutuelle des travailleurs du bâtiment les 10 et 11 du mois courant, en prévision du 9e congrès du parti prévu du 19 au 22 mars prochain. Principe de réciprocité pour les ressortissants français et américains Sur un autre plan, Belkhadem a condamné avec vigueur l'inscription de notre pays sur la liste des pays à risque par la France et les Etats-Unis, en soumettant les passagers algériens à des mesures de contrôle spécifique. Belkhadem demande d'appliquer le système de réciprocité avec les ressortissants français et américains transitant par les frontières algériennes. Ces pays doivent d'abord s'auto-juger avant de juger les autres. Nos aéroports sont plus sécurisés que les leurs et tout le monde sait que ces avions «piégés» ont décollé de leurs propres aéroports et non pas des aéroports des pays placés sur cette liste noire.» Les scandales économiques ont toujours existé et continueront à exister S'agissant des scandales qui secouent actuellement le secteur économique, le conférencier a estimé que «la lutte contre la corruption est une responsabilité commune et chaque forme de corruption doit être traitée comme telle», considérant toutefois que «ce genre de scandales a toujours existé et continuera à exister, mais il faut du courage et une volonté politique de tout dévoiler». Toujours dans le même contexte, le conférencier a appelé à la redynamisation de toutes les instances et des instruments de contrôle. L'avenir du président du parti décidé lors du congrès A une autre question sur la position du FLN sur l'état d'urgence qui dure encore depuis plusieurs années, Belkhadem a répondu que son parti n'a pas traité la question, mais il a préféré donné son propre avis. «Cette situation n'est pas grave du moment qu'elle ne touche pas aux libertés collectives ou individuelles mis à part l'interdiction des marches et manifestation à Alger ; et tout le monde sait que cette décision a été prise pour des raisons sécuritaires», a-t-il indiqué. Le secrétaire général de l'instance exécutive de l'ancien parti unique s'est étalé par ailleurs longuement sur les modalités des préparatifs du 9e congrès du FLN et le choix des 3560 délégués qui devront participer à ce rendez-vous. Interrogé sur l'avenir et le rôle du président du FLN après le congrès, le conférencier a estimé que «la question est prématurée et la décision ne sera prise que lors du congrès». Quant à l'élection du nouveau secrétaire général, «elle sera faite par les membres du comité central désigné lors du congrès». «La référence du 1er novembre,notre acte de naissance» Belkhadem a considéré, en outre, que «le 9e congrès du FLN sera une véritable tribune pour exprimer les opinions et donnera l'image d'un parti rénové qui répond aux exigences de la période actuelle et à nos ambitions». Il a ajouté dans ce sens que «notre parti ne monopolise ni le nationalisme ni l'histoire, mais fait de la référence du 1er Novembre son acte de naissance». Il a relevé au passage que «le FLN jouit d'un patrimoine historique considérable. Nous sommes tenus de le préserver et l'enrichir pour ouvrir de nouveaux horizons aux nouvelles générations».