L'alliance des islamistes, un vœu caressé de longue date par les militants des partis de cette mouvance politique, refait surface. C'est le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui en a fait cas, il y a quelques jours. Bouguerra Soltani, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, est allé jusqu'à agiter cette éventualité comme un spectre, lui, qui est complètement remonté contre un de ses partenaires de l'Alliance présidentielle, le RND en l'occurrence, et qui n'a pas hésité à menacer de se retirer de ce bloc politique. Reprochant tout d'abord à son partenaire d'avoir conclu un accord avec le Parti des travailleurs lors des dernières élections sénatoriales, il a, dans la foulée, indiqué que l'Alliance présidentielle a échoué dans la réalisation des objectifs pour lesquels elle a été créée. Et c'est pour ces raisons que Bouguerra Soltani a brandi la menace de quitter l'Alliance présidentielle et de créer une alliance islamiste. Pour ce faire, il a même annoncé avoir reçu des sollicitations émanant de deux partis islamistes, à savoir Ennahda et El Islah. Ces gesticulations du chef du MSP, qui ne semble pas s'être remis de la défaite de son parti aux sénatoriales et, subséquemment, la perte de son groupe parlementaire à la chambre haute, ne sont pourtant pas pris au sérieux par les observateurs. Aucun analyste averti n'accorde la moindre crédibilité à ces propos ce, d'autant que même l'hypothétique alliance des partis islamistes, qui a longtemps été entretenue par les foules de ce courant politique, semble plus une chimère qu'autre chose. D'ailleurs, un parti cité par le président du MSP, a infirmé l'existence de contacts en vue de créer un bloc politique ou une allaince comme l'a pourtant laissé clairement entendre Bouguerra Soltani . «La question n'a pas été soumise au débat. Il n'y a rien d'officiel dans ce sens» a indiqué, hier, le secrétaire général du mouvement El Islah. Djamal Benabdessalam, contacté hier, dira qu'«au mouvement El Islah, nous sommes prêts à dialoguer avec tous les partis et pas seulement les partis islamistes» admettant au passage que lors des discussions entre les cadres et les responsables des differents mouvements, il est quelque fois question de la situation que traverse la mouvance islamiste. Notre interlocuteur dira encore qu'«il n'y a rien d'impossible, mais que pour le moment, il n'y a aussi rien de concret». Il a rappelé la conclusion de l'accord portant sur la coordination des actions, signé au mois de juin 2008 entre son mouvement et le mouvement Ennahda, en soulignant qu'«il n'est pas gelé» et que son parti «reste attaché à ce document». Pourtant, dans les faits et aussitôt signé, ce document a été jeté aux oubliettes. Les deux partis en sont même arrivés à étaler publiquement leurs divergences, notamment, à l'occasion de l'élection présidentielle d'avril 2009 où ils ont adopté des positions diamétralement opposées. Ainsi, si El Islah a participé à cette échéance politique avec un candidat en la personne de son secrétaire général à l'époque, Djahid Younsi, le mouvement Enahda a, quant à lui, préféré ne pas prendre part à ce rendez-vous. C'est dire combien il est difficile pour les mouvements islamistes d'accorder leurs violons et les exemples qui l'attestent ne manquent pas. Il en est ainsi de l'échec de la tentative du retour du cheikh Abdallah Djaballah à son premier mouvement, Ennahda, malgré la volonté affichée par les responsables de ce dernier et des partisans de Djaballah. En vérité, la question de leadership, qui a été à l'origine de l'impossibilité pour Djaballah de revenir au sein de son premier mouvement duquel il a été «ejecté» en 1999, a toujours été l'obstacle majeur à toute tentative de rapprochement ou d'allaince entre les partis islamistes. Et la meilleure illustration de la véracité de ce constat, rappelons-le, nous a été donné par le mouvement de Bouguerra Soltani qui a fini par se scinder en deux lorsque les amis de Menasra ont créé le MPC, justement, à cause de la question de leadership. A. S. L'alliance des islamistes, un vœu caressé de longue date par les militants des partis de cette mouvance politique, refait surface. C'est le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui en a fait cas, il y a quelques jours. Bouguerra Soltani, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, est allé jusqu'à agiter cette éventualité comme un spectre, lui, qui est complètement remonté contre un de ses partenaires de l'Alliance présidentielle, le RND en l'occurrence, et qui n'a pas hésité à menacer de se retirer de ce bloc politique. Reprochant tout d'abord à son partenaire d'avoir conclu un accord avec le Parti des travailleurs lors des dernières élections sénatoriales, il a, dans la foulée, indiqué que l'Alliance présidentielle a échoué dans la réalisation des objectifs pour lesquels elle a été créée. Et c'est pour ces raisons que Bouguerra Soltani a brandi la menace de quitter l'Alliance présidentielle et de créer une alliance islamiste. Pour ce faire, il a même annoncé avoir reçu des sollicitations émanant de deux partis islamistes, à savoir Ennahda et El Islah. Ces gesticulations du chef du MSP, qui ne semble pas s'être remis de la défaite de son parti aux sénatoriales et, subséquemment, la perte de son groupe parlementaire à la chambre haute, ne sont pourtant pas pris au sérieux par les observateurs. Aucun analyste averti n'accorde la moindre crédibilité à ces propos ce, d'autant que même l'hypothétique alliance des partis islamistes, qui a longtemps été entretenue par les foules de ce courant politique, semble plus une chimère qu'autre chose. D'ailleurs, un parti cité par le président du MSP, a infirmé l'existence de contacts en vue de créer un bloc politique ou une allaince comme l'a pourtant laissé clairement entendre Bouguerra Soltani . «La question n'a pas été soumise au débat. Il n'y a rien d'officiel dans ce sens» a indiqué, hier, le secrétaire général du mouvement El Islah. Djamal Benabdessalam, contacté hier, dira qu'«au mouvement El Islah, nous sommes prêts à dialoguer avec tous les partis et pas seulement les partis islamistes» admettant au passage que lors des discussions entre les cadres et les responsables des differents mouvements, il est quelque fois question de la situation que traverse la mouvance islamiste. Notre interlocuteur dira encore qu'«il n'y a rien d'impossible, mais que pour le moment, il n'y a aussi rien de concret». Il a rappelé la conclusion de l'accord portant sur la coordination des actions, signé au mois de juin 2008 entre son mouvement et le mouvement Ennahda, en soulignant qu'«il n'est pas gelé» et que son parti «reste attaché à ce document». Pourtant, dans les faits et aussitôt signé, ce document a été jeté aux oubliettes. Les deux partis en sont même arrivés à étaler publiquement leurs divergences, notamment, à l'occasion de l'élection présidentielle d'avril 2009 où ils ont adopté des positions diamétralement opposées. Ainsi, si El Islah a participé à cette échéance politique avec un candidat en la personne de son secrétaire général à l'époque, Djahid Younsi, le mouvement Enahda a, quant à lui, préféré ne pas prendre part à ce rendez-vous. C'est dire combien il est difficile pour les mouvements islamistes d'accorder leurs violons et les exemples qui l'attestent ne manquent pas. Il en est ainsi de l'échec de la tentative du retour du cheikh Abdallah Djaballah à son premier mouvement, Ennahda, malgré la volonté affichée par les responsables de ce dernier et des partisans de Djaballah. En vérité, la question de leadership, qui a été à l'origine de l'impossibilité pour Djaballah de revenir au sein de son premier mouvement duquel il a été «ejecté» en 1999, a toujours été l'obstacle majeur à toute tentative de rapprochement ou d'allaince entre les partis islamistes. Et la meilleure illustration de la véracité de ce constat, rappelons-le, nous a été donné par le mouvement de Bouguerra Soltani qui a fini par se scinder en deux lorsque les amis de Menasra ont créé le MPC, justement, à cause de la question de leadership. A. S.