Durant l'exercice 2009, les assurances ont eu à indemniser à hauteur de 33 milliards de dinars, dont 80% représentent l'assurance automobile. Sur 100 DA remboursés, les assureurs versent environ 170 DA. C'est ce qu'a révélé, hier matin, M. Amara Latrous, P-DG de la Société algérienne d'assurance (SAA) et président de l'Union des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR) invité de la Radio national. Les assureurs algériens qui exploitent le marché national ont eu à constater, à leurs dépens, qu'en matière d'assurance automobile, le prix de vente des assurances est inférieur aux dépenses concernant l'assurance obligatoire automobile. Une situation qui pénalise les assureurs algériens qui parlent d'un important déficit qu'il faut combler. «Globalement, l'assurance auto n'est pas déficitaire. Cependant, en ce qui concerne l'assurance obligatoire, sur laquelle nous avons, sur deux années successives, enregistré 20% d'augmentation, les tarifs demeurent encore insuffisants pour qu'il y ait un réel rééquilibrage technique entre les recettes et les dépenses», a indiqué l'invité de la radio. Afin de combler le déficit engendré par l'assurance obligatoire, les assureurs algériens espèrent, au moins, voir doubler la prime de 1.500 DA actuellement à 3 mille DA. «Je pense que cette éventuelle augmentation pourrait permettre pendant quelques années aux compagnies d'assurances de redresser le tarif automobile qui est totalement en déséquilibre», a affirmé Latrous, précisant, cependant, qu'à ce jour, aucune demande n'a été formulée dans ce sens. «Nous recherchons le juste équilibre. Nous ne voulons pas au niveau du marché que les compagnies d'assurance puissent financer elles-mêmes ces déficits», a-t-il encore ajouté. Selon le P-DG de la SAA, l'assurance obligatoire automobile coûterait en moyenne à peu près l'équivalent de 15 euros. «Pour nous, l'équivalent de 15 euros représente environ 1.500 dinars, c'est très peu et je pense que de ce côté-là, les pouvoirs publics sont assez sensibles pour reconnaître que ce niveau de rémunération de l'assureur est insuffisant», a-t-il concédé. Par conséquent, dit-il, «nous essayons de voir comment faire en sorte à ce que, au moins, en assurance obligatoire, les assureurs n'aient pas à perdre beaucoup d'argent». A noter que les compagnies d'assurance ont enregistré, durant l'année 2009, 77 milliards de dinars. Un chiffre conséquent qui prouve la dynamique qui caractérise les acteurs du marché. Un chiffre d'affaires est en hausse d'environ 13%. Par ailleurs, la fraude à l'assurance constitue un véritable casse-tête pour les compagnies d'assurance, reconnaît Amara Latrous à la Radio, mais sans préciser le montant des pertes engendrées par ce «phénomène». Mais pour en donner un aperçu, il citera le cas d'une compagnie d'assurance, dont il n'a pas cité le nom, qui a pu, grâce à un dispositif de lutte contre la fraude à l'assurance, économiser sur 5 ans une bagatelle de 500 millions de dinars. Y. D. Durant l'exercice 2009, les assurances ont eu à indemniser à hauteur de 33 milliards de dinars, dont 80% représentent l'assurance automobile. Sur 100 DA remboursés, les assureurs versent environ 170 DA. C'est ce qu'a révélé, hier matin, M. Amara Latrous, P-DG de la Société algérienne d'assurance (SAA) et président de l'Union des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR) invité de la Radio national. Les assureurs algériens qui exploitent le marché national ont eu à constater, à leurs dépens, qu'en matière d'assurance automobile, le prix de vente des assurances est inférieur aux dépenses concernant l'assurance obligatoire automobile. Une situation qui pénalise les assureurs algériens qui parlent d'un important déficit qu'il faut combler. «Globalement, l'assurance auto n'est pas déficitaire. Cependant, en ce qui concerne l'assurance obligatoire, sur laquelle nous avons, sur deux années successives, enregistré 20% d'augmentation, les tarifs demeurent encore insuffisants pour qu'il y ait un réel rééquilibrage technique entre les recettes et les dépenses», a indiqué l'invité de la radio. Afin de combler le déficit engendré par l'assurance obligatoire, les assureurs algériens espèrent, au moins, voir doubler la prime de 1.500 DA actuellement à 3 mille DA. «Je pense que cette éventuelle augmentation pourrait permettre pendant quelques années aux compagnies d'assurances de redresser le tarif automobile qui est totalement en déséquilibre», a affirmé Latrous, précisant, cependant, qu'à ce jour, aucune demande n'a été formulée dans ce sens. «Nous recherchons le juste équilibre. Nous ne voulons pas au niveau du marché que les compagnies d'assurance puissent financer elles-mêmes ces déficits», a-t-il encore ajouté. Selon le P-DG de la SAA, l'assurance obligatoire automobile coûterait en moyenne à peu près l'équivalent de 15 euros. «Pour nous, l'équivalent de 15 euros représente environ 1.500 dinars, c'est très peu et je pense que de ce côté-là, les pouvoirs publics sont assez sensibles pour reconnaître que ce niveau de rémunération de l'assureur est insuffisant», a-t-il concédé. Par conséquent, dit-il, «nous essayons de voir comment faire en sorte à ce que, au moins, en assurance obligatoire, les assureurs n'aient pas à perdre beaucoup d'argent». A noter que les compagnies d'assurance ont enregistré, durant l'année 2009, 77 milliards de dinars. Un chiffre conséquent qui prouve la dynamique qui caractérise les acteurs du marché. Un chiffre d'affaires est en hausse d'environ 13%. Par ailleurs, la fraude à l'assurance constitue un véritable casse-tête pour les compagnies d'assurance, reconnaît Amara Latrous à la Radio, mais sans préciser le montant des pertes engendrées par ce «phénomène». Mais pour en donner un aperçu, il citera le cas d'une compagnie d'assurance, dont il n'a pas cité le nom, qui a pu, grâce à un dispositif de lutte contre la fraude à l'assurance, économiser sur 5 ans une bagatelle de 500 millions de dinars. Y. D.