L'Union des assureurs revendique une hausse de 40% étalée sur deux ans. Les compagnies d'assurance ont payé un montant de 20 milliards de dinars au titre de remboursement de la facture provoquée par les accidents de la route en 2008. Outre les 4 000 morts déplorés presque chaque année, le préjudice financier est également en hausse de 2 milliards de dinars par rapport à 2007. Ces sociétés “assureurs” ont régularisé quelque 650 000 dossiers durant l'exercice 2008. Devant une telle situation, l'Union des assurances et réassurances (UAR) demande le réajustement à la hausse de l'assurance obligatoire automobile de sorte à ce qu'il y ait un équilibre entre les ressources et les dépenses des compagnies. Ce n'est que récemment que les pouvoirs publics ont décidé de l'augmenter à 20%. C'est, apparemment sans résultat probant sur les revenus des agences. Ce qui a poussé M. Amara Latrous, président de l'UAR, à revendiquer une autre hausse de cette prime d'assurance automobile à hauteur de 40% sur les deux années à venir. “Ce qui est plus cher ce sont les coûts des accidents corporels”, explique-t-il. D'autant plus que, ajoute-t-il, ce sont toutes les victimes ayant à la fois raison ou tort, qui sont indemnisées. Il s'agit d'un régime indemnitaire social et assez équitable. “Pour ne pas continuer à supporter éternellement le déficit, toute la société doit se mobiliser davantage contre le phénomène des accidents de la route”, propose M. Latrous. Pourtant, les entreprises relevant du secteur ont réalisé en 2008, un chiffre d'affaires qui avoisine le milliard de dollars. Elles auront environ 65 milliards de dinars de ressources, mais cette enveloppe ne pèse pas lourd devant l'ampleur des dégâts occasionnés par le sinistre routier. Contre les catastrophes naturelles, plus de 400 000 contrats souscrits ont été enregistrés durant l'exercice 2008. Pour rappel, seulement 5% des biens sont assurés actuellement contre les effets des catastrophes naturelles à travers tout le territoire national. Pour la région du Sud, les sinistres enregistrés ont été estimés à 1,5 milliard de dinars dont 75% concernent les risques d'entreprises. Pour tout ce qui est lié aux particuliers tel que l'immobilier, l'automobile, les sociétés d'assurance ont eu à rembourser pour un montant de 50 millions de dinars. Selon M. Latrous, les trois quarts des sinistres déclarés ont été résolus. Il faut souligner que si la personne concernée n'a pas été indemnisée pour un sinistre dans un délai bien déterminé, celle-ci, est en droit de demander des dommages et intérêts. Les compagnies publiques, faut-il le préciser, détiennent plus de 70% de parts de marché. Sur un autre registre, la bancassurance commence petit à petit à s'installer. “Le dispositif réglementaire est mis en place. Les compagnies sont en train de négocier avec des banques pour que celles-ci ouvrent leurs guichets aux assureurs. Il est attendu une tendance vers l'accroissement des produits d'assurance, notamment des personnes vendues par les banques à travers des guichets bancaires”, a indiqué sur les ondes de la radio Chaîne III le P-DG de la Société algérienne d'assurance (SAA). Badreddine KHRIS