L'association d'aide aux stomisés (personnes ayant subi une stomie) ASA, dont le siège se trouve à Tizi-ouzou, a vu le jour en 1988. Elle est également membre de «l'international ostomy association» (IOA) et du groupe Europe de cette dernière; elle est unique du genre sur le territoire national. L'association d'aide aux stomisés (personnes ayant subi une stomie) ASA, dont le siège se trouve à Tizi-ouzou, a vu le jour en 1988. Elle est également membre de «l'international ostomy association» (IOA) et du groupe Europe de cette dernière; elle est unique du genre sur le territoire national. Elle s'occupe des stomisés, accompagne cette frange de la société, dont la souffrance est insurmontable tant l'handicap et important et les charges, énormes,dans leur nouvelle vie tout en essayant de leur apporter le courage et les moyens nécessaires à leur insertion dans la société. Ces personnes ont vu brusquement leur vie prendre une couleur sombre, elles ont été doublement choquées: en apprenant qu'elles sont atteintes du cancer du colon et, plus effrayant encore, en se retrouvant au lendemain d'une intervention chirurgicale, avec un anus artificiel sur l'abdomen, une mutilation pénible qui a changé le cours de leur vie, la transformant en une hantise au quotidien. Outre l'aspect psychique et social de porter ses défécations dans une poche, -avec tout le respect que je dois aux stomisés- qui pèse lourd sur ces individus, il y a l'aspect financier qui les hante de par leur dépendance par rapport aux pochettes d'évacuation des défécations, un produit qui semble rare, car même les structures étatiques accusent un manque incroyable en la matière et quand le produit est disponible, certains marchands de la détresse humaine profitent pour en faire un marché juteux, au détriment de la détresse des malades; la poche est alors vendue au prix fort de 250 DA alors qu'elle ne devrait pas dépasser 130 dDA. C'est dans ce sens que le président de l'association tient à préciser que, «hormis l'office national d'appareillage et accessoires pour handicapés ONAAPH, il existe d'autres fournisseurs de poches; certains d'entre eux sont loin du professionnalisme qu'exige une prise en charge correcte des stomisés et s'érigent en épiciers, appliquant des prix exorbitants». Il est à préciser qu'un stomisé utilise en moyenne une à trois poches par jour. C'est en fait le problème crucial que vivent les stomisés. «La disponibilité des poches fait défaut et ce, malgré une infrastructure très étendue de l'ONAAPH sur le territoire national». C'est pour subvenir aux besoins de ces individus et palier au manque de poches enregistré sur le territoire national, en dehors de Tizi-Ouzou et Alger, que l'ASA a réagi. «A Laghouat, une commande a été satisfaite au bout de deux ans, à El Bayadh, de 18 mois mais le malade était, entre temps, décédé». Depuis sa création, l'association a épuisé un stock équivalent à 25 millions de DA d'aide en pochettes sur tout le territoire national, en ayant bénéficié du programme d'entraide internationale, principalement de FOW du Canada (Freinds of Ostomate worldwide). Dès 1990, l'association a organisé une caravane de solidarité nationale, ce qui lui a permis de procéder à un état des lieux et d'aller à la rencontre des stomisés pour connaître leurs problèmes et préoccupations. A l'issue de cette caravane, des points essentielles ont été soulevés et traités dans la mesure où les moyens l'ont permis. Il est à expliquer qu'«une stomie est une poche posée au niveau du ventre est une déviation, suite une intervention chirurgicale. On parle de colostomie pour l'abouchement du côlon, d'iléostomie pour relier l'iléon vers l'extérieur à travers la paroi de l'abdominal et d'urostomie pour permettre, après abouchement des uretères, de récolter l'urine provenant des reins directement dans une poche». Quant à la stomie c'est une technique chirurgicale consistant à aboucher, l'un à l'autre, deux organes creux (par exemple l'estomac et l'intestin grêle) ou un organe creux (côlon, uretère) à la peau. La caravane a permis aussi la construction du centre national de thérapie et de réadaptation pour stomisés (CNTR) ou ce qu'on appelle, la clinique Mohamed-Boudiaf. Inaugurée le 29 juin 1993 par le ministre de la santé de l'époque, composée de 23 lits dans des chambres en double dotées de climatisation et de chauffage, c'est dans cette clinique que tous les types de soins sont assurés, avec, aussi, le dépistage des cancers. Cette clinique fondée avec la seule volonté de bien faire, assure aussi la préparation du futur stomisé à l'intervention car d'après les responsable de l'ASA, «il est inconcevable d'opérer un malade durement éprouvé par le cancer, lui installer un anus artificiel(stomie)sans une préalable préparation psychique; plusieurs malades ont été fortement choqués à leur réveil après l'opération en découvrant leur nouvelle situation». L'association accorde une très grande importance à un autre volet qui est d'ailleurs l'un des objectifs principaux de ce centre. Celui de d'effectuer des contrôles et soins post-opératoires, qui sont spécifiques et assuré pour chaque malade car il existe un processus de contrôle pour chaque type de cancer. «Ces soins ne sont malheureusement pas dispensés par nos hôpitaux», relève M. Rezgui. K.A Elle s'occupe des stomisés, accompagne cette frange de la société, dont la souffrance est insurmontable tant l'handicap et important et les charges, énormes,dans leur nouvelle vie tout en essayant de leur apporter le courage et les moyens nécessaires à leur insertion dans la société. Ces personnes ont vu brusquement leur vie prendre une couleur sombre, elles ont été doublement choquées: en apprenant qu'elles sont atteintes du cancer du colon et, plus effrayant encore, en se retrouvant au lendemain d'une intervention chirurgicale, avec un anus artificiel sur l'abdomen, une mutilation pénible qui a changé le cours de leur vie, la transformant en une hantise au quotidien. Outre l'aspect psychique et social de porter ses défécations dans une poche, -avec tout le respect que je dois aux stomisés- qui pèse lourd sur ces individus, il y a l'aspect financier qui les hante de par leur dépendance par rapport aux pochettes d'évacuation des défécations, un produit qui semble rare, car même les structures étatiques accusent un manque incroyable en la matière et quand le produit est disponible, certains marchands de la détresse humaine profitent pour en faire un marché juteux, au détriment de la détresse des malades; la poche est alors vendue au prix fort de 250 DA alors qu'elle ne devrait pas dépasser 130 dDA. C'est dans ce sens que le président de l'association tient à préciser que, «hormis l'office national d'appareillage et accessoires pour handicapés ONAAPH, il existe d'autres fournisseurs de poches; certains d'entre eux sont loin du professionnalisme qu'exige une prise en charge correcte des stomisés et s'érigent en épiciers, appliquant des prix exorbitants». Il est à préciser qu'un stomisé utilise en moyenne une à trois poches par jour. C'est en fait le problème crucial que vivent les stomisés. «La disponibilité des poches fait défaut et ce, malgré une infrastructure très étendue de l'ONAAPH sur le territoire national». C'est pour subvenir aux besoins de ces individus et palier au manque de poches enregistré sur le territoire national, en dehors de Tizi-Ouzou et Alger, que l'ASA a réagi. «A Laghouat, une commande a été satisfaite au bout de deux ans, à El Bayadh, de 18 mois mais le malade était, entre temps, décédé». Depuis sa création, l'association a épuisé un stock équivalent à 25 millions de DA d'aide en pochettes sur tout le territoire national, en ayant bénéficié du programme d'entraide internationale, principalement de FOW du Canada (Freinds of Ostomate worldwide). Dès 1990, l'association a organisé une caravane de solidarité nationale, ce qui lui a permis de procéder à un état des lieux et d'aller à la rencontre des stomisés pour connaître leurs problèmes et préoccupations. A l'issue de cette caravane, des points essentielles ont été soulevés et traités dans la mesure où les moyens l'ont permis. Il est à expliquer qu'«une stomie est une poche posée au niveau du ventre est une déviation, suite une intervention chirurgicale. On parle de colostomie pour l'abouchement du côlon, d'iléostomie pour relier l'iléon vers l'extérieur à travers la paroi de l'abdominal et d'urostomie pour permettre, après abouchement des uretères, de récolter l'urine provenant des reins directement dans une poche». Quant à la stomie c'est une technique chirurgicale consistant à aboucher, l'un à l'autre, deux organes creux (par exemple l'estomac et l'intestin grêle) ou un organe creux (côlon, uretère) à la peau. La caravane a permis aussi la construction du centre national de thérapie et de réadaptation pour stomisés (CNTR) ou ce qu'on appelle, la clinique Mohamed-Boudiaf. Inaugurée le 29 juin 1993 par le ministre de la santé de l'époque, composée de 23 lits dans des chambres en double dotées de climatisation et de chauffage, c'est dans cette clinique que tous les types de soins sont assurés, avec, aussi, le dépistage des cancers. Cette clinique fondée avec la seule volonté de bien faire, assure aussi la préparation du futur stomisé à l'intervention car d'après les responsable de l'ASA, «il est inconcevable d'opérer un malade durement éprouvé par le cancer, lui installer un anus artificiel(stomie)sans une préalable préparation psychique; plusieurs malades ont été fortement choqués à leur réveil après l'opération en découvrant leur nouvelle situation». L'association accorde une très grande importance à un autre volet qui est d'ailleurs l'un des objectifs principaux de ce centre. Celui de d'effectuer des contrôles et soins post-opératoires, qui sont spécifiques et assuré pour chaque malade car il existe un processus de contrôle pour chaque type de cancer. «Ces soins ne sont malheureusement pas dispensés par nos hôpitaux», relève M. Rezgui. K.A