Suite à l'échec des négociations tenues entre les syndicats de la santé publique et leur tutelle, les blouses blanches ont décidé de renouer avec la protestation radicale. Outre la grève illimitée qui paralyse les structures de santé depuis plus de trois mois déjà, les rassemblements refont de nouveau surface dans le plan d'actions des médecins pour mieux faire entendre leurs voix, comme ce fut le cas au cours du mois dernier. Un rassemblement est d'ailleurs prévu mercredi prochain à 10h devant le siège de la présidence de la République à El-Mouradia. La tenue de sit-in régionaux est prévue le même jour devant les sièges de wilaya d'Oran, Annaba, Constantine et Ouargla. En effet, le retour aux rassemblements et autres sit-in régionaux, gelés juste après l'ouverture des portes du dialogue, a été justifié par l'absence d'une réelle concertations avec les pouvoirs publics sur l'éventuelle prise en charge de la plateforme de revendications, et ce lors d'un point de presse, animé hier à Alger par le Snpsp et le Snpssp, respectivement par le docteur Lyes Merbat et le docteur Mohamed Yousfi. "Nous avons accordé un délai à la tutelle pour la prise en charge de nos revendications, mais rien n'a été fait au cours des nombreuses réunions de conciliation, tenues ces derniers jours", a déclaré le président du Snpssp avant d'ajouter : "On s'est retrouvé au point zéro". L'Intersyndicale des praticiens de la santé publique, qui s'est réunie jeudi dernier, a évalué la situation actuelle et a fait le constat que la reprise du dialogue n'a pas apporté grand-chose. Les réunions de conciliation, tenues lors des deux dernières semaines, précise-t-on, ont été vouées à l'échec puisqu' aucune solution concrète n'a été proposée. Les revendications réclamées par le corps médical n'ont pas pu être sérieusement négociées, en l'occurrence, l'amendement du statut particulier des praticiens de la santé publique promulgué en 2009, la révision du régime indemnitaire, le droit au logement de fonction et la mise en application de la loi relative au repos hebdomadaire. Selon les deux conférenciers, le ministre a refusé de négocier le statut particulier du praticien spécialiste et généraliste de la santé publique sous prétexte qu'il est déjà promulgué dans le Journal officiel, donc impossible à amender. "Le ministre a été clair sur ce point, l'amendement du statut particulier doit se décider au plus haut", dira le Dr Yousfi. La tutelle a suggéré de négocier directement la question du régime indemnitaire, ce que refuse catégoriquement l'Intersyndicale. Le statut particulier, poursuit-il, est l'élément le plus important réclamé dans la plateforme de revendications, il doit être traité en premier lieu pour passer ensuite au dossier du régime indemnitaire. Autrement dit, le dialogue mené dans le cadre d'une réunion de conciliation conformément à la réglementation en vigueur, s'est achevé par un désaccord synonyme de continuation de la protestation. Les deux syndicalistes ont ainsi appelé leurs adhérents à rester unis et mobilisés jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications légitimes. "On l'avait annoncé dès le premier jour de notre protestation, on est déterminés à aller jusqu'au bout tant que la prise en charge de toutes nos doléances n'est pas effectuée", a conclu le docteur Yousfi. Ce dernier souligne qu'ils restent ouverts au dialogue, tout en espérant qu'il y ait réellement des propositions et solutions concrètes à leurs problèmes socioprofessionnels. Amel Benhocine Suite à l'échec des négociations tenues entre les syndicats de la santé publique et leur tutelle, les blouses blanches ont décidé de renouer avec la protestation radicale. Outre la grève illimitée qui paralyse les structures de santé depuis plus de trois mois déjà, les rassemblements refont de nouveau surface dans le plan d'actions des médecins pour mieux faire entendre leurs voix, comme ce fut le cas au cours du mois dernier. Un rassemblement est d'ailleurs prévu mercredi prochain à 10h devant le siège de la présidence de la République à El-Mouradia. La tenue de sit-in régionaux est prévue le même jour devant les sièges de wilaya d'Oran, Annaba, Constantine et Ouargla. En effet, le retour aux rassemblements et autres sit-in régionaux, gelés juste après l'ouverture des portes du dialogue, a été justifié par l'absence d'une réelle concertations avec les pouvoirs publics sur l'éventuelle prise en charge de la plateforme de revendications, et ce lors d'un point de presse, animé hier à Alger par le Snpsp et le Snpssp, respectivement par le docteur Lyes Merbat et le docteur Mohamed Yousfi. "Nous avons accordé un délai à la tutelle pour la prise en charge de nos revendications, mais rien n'a été fait au cours des nombreuses réunions de conciliation, tenues ces derniers jours", a déclaré le président du Snpssp avant d'ajouter : "On s'est retrouvé au point zéro". L'Intersyndicale des praticiens de la santé publique, qui s'est réunie jeudi dernier, a évalué la situation actuelle et a fait le constat que la reprise du dialogue n'a pas apporté grand-chose. Les réunions de conciliation, tenues lors des deux dernières semaines, précise-t-on, ont été vouées à l'échec puisqu' aucune solution concrète n'a été proposée. Les revendications réclamées par le corps médical n'ont pas pu être sérieusement négociées, en l'occurrence, l'amendement du statut particulier des praticiens de la santé publique promulgué en 2009, la révision du régime indemnitaire, le droit au logement de fonction et la mise en application de la loi relative au repos hebdomadaire. Selon les deux conférenciers, le ministre a refusé de négocier le statut particulier du praticien spécialiste et généraliste de la santé publique sous prétexte qu'il est déjà promulgué dans le Journal officiel, donc impossible à amender. "Le ministre a été clair sur ce point, l'amendement du statut particulier doit se décider au plus haut", dira le Dr Yousfi. La tutelle a suggéré de négocier directement la question du régime indemnitaire, ce que refuse catégoriquement l'Intersyndicale. Le statut particulier, poursuit-il, est l'élément le plus important réclamé dans la plateforme de revendications, il doit être traité en premier lieu pour passer ensuite au dossier du régime indemnitaire. Autrement dit, le dialogue mené dans le cadre d'une réunion de conciliation conformément à la réglementation en vigueur, s'est achevé par un désaccord synonyme de continuation de la protestation. Les deux syndicalistes ont ainsi appelé leurs adhérents à rester unis et mobilisés jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications légitimes. "On l'avait annoncé dès le premier jour de notre protestation, on est déterminés à aller jusqu'au bout tant que la prise en charge de toutes nos doléances n'est pas effectuée", a conclu le docteur Yousfi. Ce dernier souligne qu'ils restent ouverts au dialogue, tout en espérant qu'il y ait réellement des propositions et solutions concrètes à leurs problèmes socioprofessionnels. Amel Benhocine