A partir d'aujourd'hui, les structures hospitalières au niveau national seront paralysées en raison de la grève de trois jours décidée par les hospitalo-universitaires représentés par le Syndicat national des professeurs et docents et le Syndicat des maîtres assistants. Les médecins ont décidé de hausser le ton et de durcir leur mouvement en lui donnant une cadence régulière. «C'est une action cyclique que nous avons décidé de mener jusqu'à satisfaction totale de nos revendications. Ainsi, c'est une grève de trois jours que nous allons observer les samedi, dimanche et lundi de chaque semaine», a expliqué le professeur Djidjli, secrétaire général du Syndicat des professeurs et docents. Un préavis de grève a été transmis par ces syndicats depuis une dizaine de jours à la tutelle pour l'informer de la tenue de ce débrayage. «Officiellement, nous n'avons reçu, à ce jour, aucune réponse où réaction de la part de notre tutelle», a-t-il expliqué. Ce mouvement a été déclenché par les hospitalo-universitaire suite à la non-application et surtout la concrétisation de l'accord qu'il y a eu entre les représentants de ce corps et le ministère de la Santé. «Dans le cadre des négociations que nous avons tenues avec notre tutelle, nous nous sommes entendus sur l'octroi de la rétribution aux médecins en contre-partie de leur apport et activité dans le secteur de la santé. Nous avons arraché la satisfaction de cette revendication mais aucune suite n'a été donnée sur le terrain. Le décret qui fait obligation de l'application de cette prime n'a toujours pas été signé. Cette situation dure depuis le mois de janvier», a encore expliqué le professeur Djidjli. Ce débrayage, faut-il le préciser, est mené parallèlement à la grève illimitée déclenchée par les hospitalo-universitaires depuis janvier dans le secteur de l'enseignement supérieur. Les professeurs et docents ainsi que les maîtres assistants boycottent la tenue des examens pour les étudiants des sciences médicales depuis cette date. Cette grève est appuyée par des actions diverses dans le secteur de la santé, histoire de pouvoir satisfaire les revendications essentielles réclamées par la corporation.