Mercredi dernier, un vigile d'origine maghrébine, d'un magasin à Bobigny en Seine Saint Denis, a été retrouvé mort gisant dans un canal. En fait, Saïd, le vigile arabe, a trouvé la mort suite à une altercation avec une bande de 6 jeunes juifs qui semblaient vouloir en découdre avec le jeune arabe. Mercredi dernier, un vigile d'origine maghrébine, d'un magasin à Bobigny en Seine Saint Denis, a été retrouvé mort gisant dans un canal. En fait, Saïd, le vigile arabe, a trouvé la mort suite à une altercation avec une bande de 6 jeunes juifs qui semblaient vouloir en découdre avec le jeune arabe. L'information serait passée dans la rubrique des faits divers, n'était-ce la dimension raciste. Pourtant, c'est dans cette même rubrique que l'information a été reléguée dans la presse française. Et pour cause, les faits mettent impliquent directement des jeunes de confession juive. Mercredi dernier, un vigile d'origine maghrébine, d'un magasin à Bobigny en Seine Saint Denis, a été retrouvé mort gisant dans un canal. En fait, Saïd, le vigile arabe, a trouvé la mort suite à une altercation avec une bande de 6 jeunes juifs qui semblaient vouloir en découdre avec le jeune arabe. L'information circulait timidement dans les rédactions sans qu'elle soit publiée sous le coup de l'omerta consensuelle selon laquelle l'information serait sensible puisque mettant directement en cause des juifs. Il faut dire que l'info ne correspond pas au canevas habituel du cliché de l'arabe qui attaque le pauvre juif. Faisant preuve d'exception, c'est le site de la radio RTL qui, le plus objectivement possible, traite l'info et met en avant le crime raciste. Mais, en fait, que s'est-il réellement passé ? Le corps de l'agent de sécurité gisait dans le canal de l'Ourq, à proximité du lieu de l'altercation. La police l'a retrouvé aux alentours de 16 heures mercredi dernier. En effet, mardi soir, une altercation a éclaté devant le magasin de bricolage où travaillait Saïd comme agent de sécurité. Vers 19h30, un jeune homme s'est présenté au magasin à l'heure de la fermeture, explique la police à RTL. Le vigile lui aurait donc refusé l'accès et le ton serait vite monté. «Le vigile s'est opposé au fait que cette personne entre dans le magasin» écrit un autre journal, Le Post. Cette personne a ensuite appelé du renfort, et «cinq personnes l'ont rapidement rejointe». Puis, il y aurait eu des insultes et une bousculade ainsi que des propos racistes, précise la police se basant sur les dires de témoins. Et, depuis cette altercation, le vigile est resté introuvable. «Face à l'altercation et sans doute pour tenter de s'échapper, le vigile a pris la fuite vers le canal de l'Ourcq», indique la police. Son chien a été retrouvé dans le canal à proximité du magasin, et, sur la berge, son gilet et ce qui pourrait être sa bombe de gaz lacrymogène -a priori vidée- ont été retrouvés, toujours selon RTL. Le vigile a finalement été retrouvé, sans vie, gisant dans le canal. «Grâce à des témoins qui auraient relevé des plaques d'immatriculation, les six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue». Selon l'autopsie réalisée jeudi matin, le corps de Saïd représentait des «traces d'ecchymoses». Si elles reconnaissent avoir proféré des insultes à l'encontre du vigile arabe, les 6 personnes mises en cause nient avoir poussé le vigile dans le canal. Pourtant, le crime raciste n'a pas été retenu dans l'enquête policière. Seulement voilà, les 6 agresseurs ont dans leurs dépositions vite fait savoir qu'ils étaient de confession juive, et prétextant que le vigile avait prononcé des insultes antisémites, croyant que ce motif constituerait une circonstance atténuante, ce que nient les témoins présents dans le magasin. . Crime raciste ou homicide ? En dépit des témoignages à charge, les insultes à caractère raciste précédant le meurtre, la majorité des médias français qui a traité l'affaire « oublie » que les présumés coupables qui ont tabassé et ensuite provoqué sa mort sont d'origine juive. On imagine avec quelle promptitude le crime raciste aurait été relayé si les rôles étaient inversés. On aurait vite crié au crime antisémite quelles qu'aient été les circonstances. Interrogé par le Midi Libre, Tijani, du Collectif France Multiculturelle, trouve que ce crime raciste a un lien logique avec le conflit israélo-palestinien. Dans ce contexte, il estime que les agresseurs juifs « n'ont pas supporté qu'un arabe leur dise non car ils se sentent supérieurs. Un peu comme des soldats de Tsahal originaires de Russie qui tabassent des Palestiniens au check point en croyant qu'ils sont à Grozny.» Et de poursuivre : «Pour se protéger ils ont invoqué le parapluie qui s'appelle antisémitisme qui leur confère l'alibi de légitime défense. Comme le discours qu'on entend de la part d'Israël quand il s'agit de massacrer des civils». Pour lui, il est intéressant de relever cet aspect parce qu'on nous ressasse dans les médias français le cliché de l'arabe nerveux qui brule et saccage dans les cités par mimétisme avec ce qui se passe à Ghaza. Du côté du gouvernement, c'est le silence radio. Aucun commentaire sur cette affaire du vigile arabe assassiné. On préfère détourner l'attention sur le bus qui a été saccagé et incendié à Tremblay. Ça correspond plus au cliché que veulent véhiculer les politiques et les médias français. Ne prononçant aucun mot sur le meurtre du vigile arabe, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a pourtant déclaré dans un déplacement en Seine Saint Denis : «Ce ne sont pas les petites crapules qui vont faire la loi dans les cités». Soit, mais il oublie que dans le même département, il y a aussi des crapules racistes qui n'hésitent pas à tuer froidement des arabes sans que cela fasse sourciller personne. M. C. L'information serait passée dans la rubrique des faits divers, n'était-ce la dimension raciste. Pourtant, c'est dans cette même rubrique que l'information a été reléguée dans la presse française. Et pour cause, les faits mettent impliquent directement des jeunes de confession juive. Mercredi dernier, un vigile d'origine maghrébine, d'un magasin à Bobigny en Seine Saint Denis, a été retrouvé mort gisant dans un canal. En fait, Saïd, le vigile arabe, a trouvé la mort suite à une altercation avec une bande de 6 jeunes juifs qui semblaient vouloir en découdre avec le jeune arabe. L'information circulait timidement dans les rédactions sans qu'elle soit publiée sous le coup de l'omerta consensuelle selon laquelle l'information serait sensible puisque mettant directement en cause des juifs. Il faut dire que l'info ne correspond pas au canevas habituel du cliché de l'arabe qui attaque le pauvre juif. Faisant preuve d'exception, c'est le site de la radio RTL qui, le plus objectivement possible, traite l'info et met en avant le crime raciste. Mais, en fait, que s'est-il réellement passé ? Le corps de l'agent de sécurité gisait dans le canal de l'Ourq, à proximité du lieu de l'altercation. La police l'a retrouvé aux alentours de 16 heures mercredi dernier. En effet, mardi soir, une altercation a éclaté devant le magasin de bricolage où travaillait Saïd comme agent de sécurité. Vers 19h30, un jeune homme s'est présenté au magasin à l'heure de la fermeture, explique la police à RTL. Le vigile lui aurait donc refusé l'accès et le ton serait vite monté. «Le vigile s'est opposé au fait que cette personne entre dans le magasin» écrit un autre journal, Le Post. Cette personne a ensuite appelé du renfort, et «cinq personnes l'ont rapidement rejointe». Puis, il y aurait eu des insultes et une bousculade ainsi que des propos racistes, précise la police se basant sur les dires de témoins. Et, depuis cette altercation, le vigile est resté introuvable. «Face à l'altercation et sans doute pour tenter de s'échapper, le vigile a pris la fuite vers le canal de l'Ourcq», indique la police. Son chien a été retrouvé dans le canal à proximité du magasin, et, sur la berge, son gilet et ce qui pourrait être sa bombe de gaz lacrymogène -a priori vidée- ont été retrouvés, toujours selon RTL. Le vigile a finalement été retrouvé, sans vie, gisant dans le canal. «Grâce à des témoins qui auraient relevé des plaques d'immatriculation, les six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue». Selon l'autopsie réalisée jeudi matin, le corps de Saïd représentait des «traces d'ecchymoses». Si elles reconnaissent avoir proféré des insultes à l'encontre du vigile arabe, les 6 personnes mises en cause nient avoir poussé le vigile dans le canal. Pourtant, le crime raciste n'a pas été retenu dans l'enquête policière. Seulement voilà, les 6 agresseurs ont dans leurs dépositions vite fait savoir qu'ils étaient de confession juive, et prétextant que le vigile avait prononcé des insultes antisémites, croyant que ce motif constituerait une circonstance atténuante, ce que nient les témoins présents dans le magasin. . Crime raciste ou homicide ? En dépit des témoignages à charge, les insultes à caractère raciste précédant le meurtre, la majorité des médias français qui a traité l'affaire « oublie » que les présumés coupables qui ont tabassé et ensuite provoqué sa mort sont d'origine juive. On imagine avec quelle promptitude le crime raciste aurait été relayé si les rôles étaient inversés. On aurait vite crié au crime antisémite quelles qu'aient été les circonstances. Interrogé par le Midi Libre, Tijani, du Collectif France Multiculturelle, trouve que ce crime raciste a un lien logique avec le conflit israélo-palestinien. Dans ce contexte, il estime que les agresseurs juifs « n'ont pas supporté qu'un arabe leur dise non car ils se sentent supérieurs. Un peu comme des soldats de Tsahal originaires de Russie qui tabassent des Palestiniens au check point en croyant qu'ils sont à Grozny.» Et de poursuivre : «Pour se protéger ils ont invoqué le parapluie qui s'appelle antisémitisme qui leur confère l'alibi de légitime défense. Comme le discours qu'on entend de la part d'Israël quand il s'agit de massacrer des civils». Pour lui, il est intéressant de relever cet aspect parce qu'on nous ressasse dans les médias français le cliché de l'arabe nerveux qui brule et saccage dans les cités par mimétisme avec ce qui se passe à Ghaza. Du côté du gouvernement, c'est le silence radio. Aucun commentaire sur cette affaire du vigile arabe assassiné. On préfère détourner l'attention sur le bus qui a été saccagé et incendié à Tremblay. Ça correspond plus au cliché que veulent véhiculer les politiques et les médias français. Ne prononçant aucun mot sur le meurtre du vigile arabe, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a pourtant déclaré dans un déplacement en Seine Saint Denis : «Ce ne sont pas les petites crapules qui vont faire la loi dans les cités». Soit, mais il oublie que dans le même département, il y a aussi des crapules racistes qui n'hésitent pas à tuer froidement des arabes sans que cela fasse sourciller personne. M. C.