Si les autorités et les médias français sont restés muets sur le meurtre atroce de Saïd, les associations maghrébines, quant à elles, se mobilisent pour exiger la vérité sur ce meurtre qui présente toutes les caractéristiques d'un crime raciste. Si les autorités et les médias français sont restés muets sur le meurtre atroce de Saïd, les associations maghrébines, quant à elles, se mobilisent pour exiger la vérité sur ce meurtre qui présente toutes les caractéristiques d'un crime raciste. Ainsi, l'Union des associations musulmanes de Seine Saint Denis (UAM 93) et le collectif vérité et justice pour Saïd, organiseront aujourd'hui une marche à 15 heures, de la place de la République à Paris, pour exiger que toute la lumière soit faite sur la mort de Saïd. Comme nous l'avions indiqué dans notre édition du 4 avril, Saïd Bourarach, un vigile d'origine maghrébine, d'un magasin à Bobigny en Seine Saint Denis, a été retrouvé mort, noyé dans un canal, mercredi 31 mars, suite à une altercation avec une bande de 6 jeunes juifs. Hormis la radio RTL, tous les médias français ont relégué l'information au simple fait divers alors que la bande de juifs a poussé à la mort un jeune arabe après l'avoir lynché parce qu'il leur a refusés l'entrée du magasin à l'heure de la fermeture. Saïd a été victime d'insultes racistes puis assassiné pour être ensuite jeté dans un canal. Les six agresseurs ont, dans leurs dépositions, vite fait savoir qu'ils étaient de confession juive et prétextaient que le vigile avait proféré des insultes antisémites, croyant que ce motif constituerait une circonstance atténuante; ces allégations ont été refutées par les témoins présents dans le magasin. Depuis la mort de Saïd Bourarach, aucune réaction n'a émané des autorités françaises. «Nous déplorons le manque de réaction des responsables politiques, qui sont trop nombreux à garder un silence gêné sur cette affaire terrible», a indiqué un membre du collectif vérité et justice pour Saïd. Occultant la motivation raciste du crime, le procureur a ouvert une information judiciaire contre 4 personnes pour «violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner». «Nous demandons à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de la mort de Saïd et que justice soit rendue. Quels que soient les auteurs de ce crime, nous pensons que l'impunité en matière d'agression anti-arabe, notamment celle dont ont trop souvent bénéficié les membres de groupuscules de l'extrême-droite sioniste, comme la Ligue de Défense Juive (LDJ), constitue une incitation au passage à l'acte», écrit le collectif appelant à un rassemblement large de toutes les organisations et personnes solidaires, contre toutes les formes de discrimination et de racisme. Le MRAP et SOS Racisme aux abonnés absents De son coté, le mouvement des indigènes de la République fait remarquer qu'il est de notoriété publique que si Saïd avait eu la bonne couleur de peau ou la religion correspondant à celle du "corps français traditionnel", les pouvoirs publics, s'agissant de l'assassinat d'un agent de sécurité, se seraient précipités à son chevet. Et d'ajouter : «Comme dans l'affaire Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans, mort, après un tabassage dans un fourgon de police, en juin dernier et dont les proches attendent toujours que justice soit faite. A ce jour, ils sont des centaines de parents d'assassinés à subir ce déni de justice». Ce qui amène le mouvement des indigènes de la République à s'insurger : «Nous en avons assez d'enterrer les nôtres de la sorte». Enfin, il y a lieu de s'interroger sur la curieuse absence du MRAP sur le terrain de la mobilisation alors que d'habitude, ce mouvement est si prompt à interpeller les médias et saisir la justice dans les affaires de racisme. Le MRAP s'est contenté de présenter, dans un communiqué, ses condoléances à la famille de Saïd. S'interrogeant sur «la possibilité d'une manipulation de la thématique du racisme pour couvrir des actes de voyous», SOS Racisme s'est également illustré par son silence. M. C. Ainsi, l'Union des associations musulmanes de Seine Saint Denis (UAM 93) et le collectif vérité et justice pour Saïd, organiseront aujourd'hui une marche à 15 heures, de la place de la République à Paris, pour exiger que toute la lumière soit faite sur la mort de Saïd. Comme nous l'avions indiqué dans notre édition du 4 avril, Saïd Bourarach, un vigile d'origine maghrébine, d'un magasin à Bobigny en Seine Saint Denis, a été retrouvé mort, noyé dans un canal, mercredi 31 mars, suite à une altercation avec une bande de 6 jeunes juifs. Hormis la radio RTL, tous les médias français ont relégué l'information au simple fait divers alors que la bande de juifs a poussé à la mort un jeune arabe après l'avoir lynché parce qu'il leur a refusés l'entrée du magasin à l'heure de la fermeture. Saïd a été victime d'insultes racistes puis assassiné pour être ensuite jeté dans un canal. Les six agresseurs ont, dans leurs dépositions, vite fait savoir qu'ils étaient de confession juive et prétextaient que le vigile avait proféré des insultes antisémites, croyant que ce motif constituerait une circonstance atténuante; ces allégations ont été refutées par les témoins présents dans le magasin. Depuis la mort de Saïd Bourarach, aucune réaction n'a émané des autorités françaises. «Nous déplorons le manque de réaction des responsables politiques, qui sont trop nombreux à garder un silence gêné sur cette affaire terrible», a indiqué un membre du collectif vérité et justice pour Saïd. Occultant la motivation raciste du crime, le procureur a ouvert une information judiciaire contre 4 personnes pour «violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner». «Nous demandons à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de la mort de Saïd et que justice soit rendue. Quels que soient les auteurs de ce crime, nous pensons que l'impunité en matière d'agression anti-arabe, notamment celle dont ont trop souvent bénéficié les membres de groupuscules de l'extrême-droite sioniste, comme la Ligue de Défense Juive (LDJ), constitue une incitation au passage à l'acte», écrit le collectif appelant à un rassemblement large de toutes les organisations et personnes solidaires, contre toutes les formes de discrimination et de racisme. Le MRAP et SOS Racisme aux abonnés absents De son coté, le mouvement des indigènes de la République fait remarquer qu'il est de notoriété publique que si Saïd avait eu la bonne couleur de peau ou la religion correspondant à celle du "corps français traditionnel", les pouvoirs publics, s'agissant de l'assassinat d'un agent de sécurité, se seraient précipités à son chevet. Et d'ajouter : «Comme dans l'affaire Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans, mort, après un tabassage dans un fourgon de police, en juin dernier et dont les proches attendent toujours que justice soit faite. A ce jour, ils sont des centaines de parents d'assassinés à subir ce déni de justice». Ce qui amène le mouvement des indigènes de la République à s'insurger : «Nous en avons assez d'enterrer les nôtres de la sorte». Enfin, il y a lieu de s'interroger sur la curieuse absence du MRAP sur le terrain de la mobilisation alors que d'habitude, ce mouvement est si prompt à interpeller les médias et saisir la justice dans les affaires de racisme. Le MRAP s'est contenté de présenter, dans un communiqué, ses condoléances à la famille de Saïd. S'interrogeant sur «la possibilité d'une manipulation de la thématique du racisme pour couvrir des actes de voyous», SOS Racisme s'est également illustré par son silence. M. C.