Réagissant à cette nouvelle circulaire relative à l'activité complémentaire, l'intersyndicale des praticiens de santé publique, regroupant les deux syndicats phares de la santé, notamment, le Snpsp et le Snpssp, a fortement déploré les nouvelles décisions du ministre Saïd Brakat, autorisant les médecins à travailler durant les week-ends et les jours fériés dans les cliniques privées. «Le ministre vient d'enterrer la santé publique suite à l'adoption de cette circulaire. Les effets pervers de l'activité complémentaire vont perdurer et se répercuter sur les hôpitaux publics au détriment du simple citoyen. Plutôt que d'exercer dans les structures de santé publique, les praticiens vont désormais passer leurs temps dans les structures privées» ont déploré, hier à Alger, les présidents du Snpsp et du Snpssp, respectivement, les docteurs Lyes Merabet et Mohamed Yousfi, lors d'un point de presse. A travers cette circulaire, poursuivent-ils, le ministre fait dans la promotion du secteur privé en prenant des décisions qui n'ont rien à voir avec l'intérêt du malade ni celle de la santé publique. Plus loin encore, ils regrettent ce genre d'autorisation qui donne le feu vert à des pratiques «immorales», qui consistent au détournement des malades vers les cliniques privées. «Le malade est livré à la mafia de l'activité complémentaire. Ces Chefs de service et Chefs d'unité vont désormais détourner tous les malades vers leurs cliniques respectives aux dépens des hôpitaux publics, ce qui est très grave», ont-ils indiqué, en rappelant que cela se fait déjà au vu et au su de tous sans que personne ne réagisse. Il affirme que par sa note, le ministre vient d'anéantir le peu de crédit qui reste de la santé publique. Pour sa part, le président du Snpssp s'est indigné du fait de «vouloir faire tourner les cliniques privées avec des effectifs du secteur public, chose qui ne se fait pas ailleurs». Il a, en outre, déploré la rectification «soudaine» de l'activité complémentaire par les pouvoirs publics qui ont fermement refusé, en parallèle, de corriger le statut particulier du praticien généraliste et spécialiste de santé publique, promulgué en fin 2009. Un amendement tant réclamé par les blouses blanches durant leur quatre mois de grève. «Qu'on rectifie notre statut promulgué sans notre accord comme ils viennent de le faire avec cette activité complémentaire », ont-ils acclamé. L'intersyndicale demande ainsi le gel de l'autorisation de cette activité complémentaire en contrepartie d'une prime d'intéressement et un statut digne pour le médecin de la santé publique. «C'est très grave de considérer cette activité comme un complément de salaire», a-t-il regretté, tout en appelant à l'octroi d'une prime conséquente qui motivera ces praticiens à assurer exclusivement leur exercice médical dans le secteur public. Pour les conférenciers, le bricolage continue dans le secteur, et s'étonne que l'on continue à laisser faire en gérant la santé publique par approximation, si l'on juge par la dernière circulaire de Barkat qui, en voulant régler un problème, en crée un autre qui peut être fatal au secteur de la santé publique en Algérie. A.B. Réagissant à cette nouvelle circulaire relative à l'activité complémentaire, l'intersyndicale des praticiens de santé publique, regroupant les deux syndicats phares de la santé, notamment, le Snpsp et le Snpssp, a fortement déploré les nouvelles décisions du ministre Saïd Brakat, autorisant les médecins à travailler durant les week-ends et les jours fériés dans les cliniques privées. «Le ministre vient d'enterrer la santé publique suite à l'adoption de cette circulaire. Les effets pervers de l'activité complémentaire vont perdurer et se répercuter sur les hôpitaux publics au détriment du simple citoyen. Plutôt que d'exercer dans les structures de santé publique, les praticiens vont désormais passer leurs temps dans les structures privées» ont déploré, hier à Alger, les présidents du Snpsp et du Snpssp, respectivement, les docteurs Lyes Merabet et Mohamed Yousfi, lors d'un point de presse. A travers cette circulaire, poursuivent-ils, le ministre fait dans la promotion du secteur privé en prenant des décisions qui n'ont rien à voir avec l'intérêt du malade ni celle de la santé publique. Plus loin encore, ils regrettent ce genre d'autorisation qui donne le feu vert à des pratiques «immorales», qui consistent au détournement des malades vers les cliniques privées. «Le malade est livré à la mafia de l'activité complémentaire. Ces Chefs de service et Chefs d'unité vont désormais détourner tous les malades vers leurs cliniques respectives aux dépens des hôpitaux publics, ce qui est très grave», ont-ils indiqué, en rappelant que cela se fait déjà au vu et au su de tous sans que personne ne réagisse. Il affirme que par sa note, le ministre vient d'anéantir le peu de crédit qui reste de la santé publique. Pour sa part, le président du Snpssp s'est indigné du fait de «vouloir faire tourner les cliniques privées avec des effectifs du secteur public, chose qui ne se fait pas ailleurs». Il a, en outre, déploré la rectification «soudaine» de l'activité complémentaire par les pouvoirs publics qui ont fermement refusé, en parallèle, de corriger le statut particulier du praticien généraliste et spécialiste de santé publique, promulgué en fin 2009. Un amendement tant réclamé par les blouses blanches durant leur quatre mois de grève. «Qu'on rectifie notre statut promulgué sans notre accord comme ils viennent de le faire avec cette activité complémentaire », ont-ils acclamé. L'intersyndicale demande ainsi le gel de l'autorisation de cette activité complémentaire en contrepartie d'une prime d'intéressement et un statut digne pour le médecin de la santé publique. «C'est très grave de considérer cette activité comme un complément de salaire», a-t-il regretté, tout en appelant à l'octroi d'une prime conséquente qui motivera ces praticiens à assurer exclusivement leur exercice médical dans le secteur public. Pour les conférenciers, le bricolage continue dans le secteur, et s'étonne que l'on continue à laisser faire en gérant la santé publique par approximation, si l'on juge par la dernière circulaire de Barkat qui, en voulant régler un problème, en crée un autre qui peut être fatal au secteur de la santé publique en Algérie. A.B.