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La poterie, un art ancestral sauvé de l'oubli
M. Abderzak Beldi au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 06 - 2010

Chabha, Sekoura, Aldjia, Eldjoher, Zehira et Kahina… ces femmes des crêtes du Djurdjura, pour qui le travail est une habitude, voire une seconde nature, n'ont qu'un seul but : pérenniser un art ancestral légué par nos aieules. Drapées dans leur tenue vestimentaire traditionnelle aux couleurs chatoyantes, assises à même le sol, triturant la pâte qui, peu à peu, prend du sens entre leurs doigts de fée, un moment magique de rencontre entre art et technique s'y dégage. Sont alignés alors des kanoun, touguie, taziart, aseksout et bien d'autres objets de décoration. Florilège et symphonie qui donnent du sens et de la beauté à des objets qui, a priori, n'ont qu'une vocation ustensilaire ; c'est là le chalenge. Il faut dire que le mérite revient également à l'association «Tigejdit» du village des Aït Zaïm qui a su encadrer ce beau monde pour encourager les arts traditionnels. M. Abderzak Beldi, président de cette association et meneur infatigable de cette association, qui a eu l'amabilité de se présenter à notre journal pour nous accorder cet entretien, nous apporte plus de détails sur cet art. Rappelons que «Tigejdit» veut dire en tamazight «le pilier central de la maison kabyle ancienne». Dans notre langage populaire, on dit «la femme est le pilier central du foyer» «Tamatout tigejdit bouakham» .  
Chabha, Sekoura, Aldjia, Eldjoher, Zehira et Kahina… ces femmes des crêtes du Djurdjura, pour qui le travail est une habitude, voire une seconde nature, n'ont qu'un seul but : pérenniser un art ancestral légué par nos aieules. Drapées dans leur tenue vestimentaire traditionnelle aux couleurs chatoyantes, assises à même le sol, triturant la pâte qui, peu à peu, prend du sens entre leurs doigts de fée, un moment magique de rencontre entre art et technique s'y dégage. Sont alignés alors des kanoun, touguie, taziart, aseksout et bien d'autres objets de décoration. Florilège et symphonie qui donnent du sens et de la beauté à des objets qui, a priori, n'ont qu'une vocation ustensilaire ; c'est là le chalenge. Il faut dire que le mérite revient également à l'association «Tigejdit» du village des Aït Zaïm qui a su encadrer ce beau monde pour encourager les arts traditionnels. M. Abderzak Beldi, président de cette association et meneur infatigable de cette association, qui a eu l'amabilité de se présenter à notre journal pour nous accorder cet entretien, nous apporte plus de détails sur cet art. Rappelons que «Tigejdit» veut dire en tamazight «le pilier central de la maison kabyle ancienne». Dans notre langage populaire, on dit «la femme est le pilier central du foyer» «Tamatout tigejdit bouakham» .  
Midi Libre : M. Abderzak Beldi, vous êtes le président de l'association culturelle Tigejdit d'Aït Zaïm, à Maatkas. Pouvez-vous présenter cette association aux lecteurs de notre journal ?
A. Beldi : Notre association culturelle Tigejdit d'Aït Zaïm est née en 1989. Dès sa naissance, elle a essayé de se mettre au diapason de la vie culturelle villageoise dans un premier temps puis communale par la suite en se fixant les objectifs suivants :
- Promouvoir l'art et la culture kabyles.
- Célébration des événements culturels importants comme : Yennayer, le printemps berbère…
- Rendre hommage aux personnalités culturelles algériennes.
- Création de plusieurs activités au profit des jeunes du village à savoir : le théâtre, la chorale pour enfants, la musique, le dessin, les cours de tamazight, d'informatique, d'anglais, de français et de soutien afin de révéler les talents.
- Faire connaître notre culture ainsi que nos traditions et en découvrir d'autres à l'échelle nationale et internationale à travers les contacts et les échanges culturels.
- Organisation des journées d'études et des campagnes de sensibilisation contre les fléaux sociaux (toxicomanie….) et les problèmes de santé publique (Sida, diabète, hypertension artérielle….).
- Permettre à nos enfants d'apprécier les sites panoramiques et historiques de notre pays et découvrir leurs valeurs afin de les préserver en organisant des excursions et des visites guidées.

Vous organisez annuellement des colloques portant sur la poterie de votre village ; quel est le but de cette  investigation ?
Cela a pour but de sauver de l'oubli ce qui reste de l'art traditionnel de la po terie. Nous organisons donc chaque année à Maâtkas, au village des Aït Zaïm, des colloques afin de promouvoir et mettre à jour ce qui reste de cet art ancestral en voie de disparition.
  
Comment travaillez-vous, donc, afin de mettre à jour cet art ancestral ? 
Nous travaillons sur l'archivage  des documents écrits et audio-visuels retraçant le parcours des activités liées à la poterie de Maâtkas depuis l'Indépendance à ce jour. En outre, nous  rééditons  les ouvrages épuisés.
Aussi, nous rassemblons  les différentes recherches, travaux et études se rapportant à  la poterie. Nous organisons des  ateliers-labos avec les universités et la communauté scientifique ; cela nous permet ainsi de défricher le terrain aux étudiants et aux chercheurs. Nous organisons également des formations pour les adhérents en collaboration avec les musées.
Vos efforts ont-ils apporté leurs fruits ?
Avec la volonté et l'amour de cet art, les membres de notre association, toutes classes confondues, intellectuels, chercheurs, étudiants, vieilles femmes artisanes en porterie, nous avons  pu récupérer une partie du patrimoine artisanal existant au niveau de la région et construire une maison kabyle servant comme musée. Par ailleurs, pour pérenniser cette pratique, nous avons même ouvert une école d'initiation au travail de la poterie au profit des jeunes enfants.      
Bénéficiez-vous d'une aide financière pour gérer cette association ?   
Essentiellement, l'aide financière vient des villageois, à savoir argent, nourriture et hébergement.
Nous avons reçu aussi des aides importantes de la part du ministère de la Culture lors de l'organisation de la 10e édition de la fête de la poterie (en 2008) et la 1re édition de la fête de l'olivier (en 2009).
Quelles sont vos perspectives ?  
Dans l'avenir, on envisage de créer un musée local pour la poterie dans notre village, organiser un colloque sur la poterie en 2011 et organiser de la 2e édition de la fête de l'olivier pour cette année.  
Midi Libre : M. Abderzak Beldi, vous êtes le président de l'association culturelle Tigejdit d'Aït Zaïm, à Maatkas. Pouvez-vous présenter cette association aux lecteurs de notre journal ?
A. Beldi : Notre association culturelle Tigejdit d'Aït Zaïm est née en 1989. Dès sa naissance, elle a essayé de se mettre au diapason de la vie culturelle villageoise dans un premier temps puis communale par la suite en se fixant les objectifs suivants :
- Promouvoir l'art et la culture kabyles.
- Célébration des événements culturels importants comme : Yennayer, le printemps berbère…
- Rendre hommage aux personnalités culturelles algériennes.
- Création de plusieurs activités au profit des jeunes du village à savoir : le théâtre, la chorale pour enfants, la musique, le dessin, les cours de tamazight, d'informatique, d'anglais, de français et de soutien afin de révéler les talents.
- Faire connaître notre culture ainsi que nos traditions et en découvrir d'autres à l'échelle nationale et internationale à travers les contacts et les échanges culturels.
- Organisation des journées d'études et des campagnes de sensibilisation contre les fléaux sociaux (toxicomanie….) et les problèmes de santé publique (Sida, diabète, hypertension artérielle….).
- Permettre à nos enfants d'apprécier les sites panoramiques et historiques de notre pays et découvrir leurs valeurs afin de les préserver en organisant des excursions et des visites guidées.

Vous organisez annuellement des colloques portant sur la poterie de votre village ; quel est le but de cette  investigation ?
Cela a pour but de sauver de l'oubli ce qui reste de l'art traditionnel de la po terie. Nous organisons donc chaque année à Maâtkas, au village des Aït Zaïm, des colloques afin de promouvoir et mettre à jour ce qui reste de cet art ancestral en voie de disparition.
  
Comment travaillez-vous, donc, afin de mettre à jour cet art ancestral ? 
Nous travaillons sur l'archivage  des documents écrits et audio-visuels retraçant le parcours des activités liées à la poterie de Maâtkas depuis l'Indépendance à ce jour. En outre, nous  rééditons  les ouvrages épuisés.
Aussi, nous rassemblons  les différentes recherches, travaux et études se rapportant à  la poterie. Nous organisons des  ateliers-labos avec les universités et la communauté scientifique ; cela nous permet ainsi de défricher le terrain aux étudiants et aux chercheurs. Nous organisons également des formations pour les adhérents en collaboration avec les musées.
Vos efforts ont-ils apporté leurs fruits ?
Avec la volonté et l'amour de cet art, les membres de notre association, toutes classes confondues, intellectuels, chercheurs, étudiants, vieilles femmes artisanes en porterie, nous avons  pu récupérer une partie du patrimoine artisanal existant au niveau de la région et construire une maison kabyle servant comme musée. Par ailleurs, pour pérenniser cette pratique, nous avons même ouvert une école d'initiation au travail de la poterie au profit des jeunes enfants.      
Bénéficiez-vous d'une aide financière pour gérer cette association ?   
Essentiellement, l'aide financière vient des villageois, à savoir argent, nourriture et hébergement.
Nous avons reçu aussi des aides importantes de la part du ministère de la Culture lors de l'organisation de la 10e édition de la fête de la poterie (en 2008) et la 1re édition de la fête de l'olivier (en 2009).
Quelles sont vos perspectives ?  
Dans l'avenir, on envisage de créer un musée local pour la poterie dans notre village, organiser un colloque sur la poterie en 2011 et organiser de la 2e édition de la fête de l'olivier pour cette année.  


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