La mortalité infantile et néonatale demeure un problème majeur de santé publique. Pas moins de 20 mille nouveaux-nés meurent sur les 880 mille naissances enregistrées chaque année en Algérie. Le taux de mortalité infantile est de 25% pour mille naissances, un chiffre assez élevé par rapport aux standards internationaux. C'est ce qu'a annoncé, hier à Alger, le Professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Mustapha-Bacha, lors d'une rencontre à laquelle a pris part le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès. Selon le professeur, les causes de ces décès infantiles sont dû essentiellement aux infections mal-soignées que transmet la mère à son fœtus, la prématurité ainsi que l'asphyxie périnatale. Des défaillances qui se traduisent par l'insuffisance des médecins spécialisés (gynécologues et pédiatres) ainsi que le manque flagrant de formation du personnel soignant (médical et paramédical) concerné par la prise en charge du nouveau-né dès sa naissance. « La réalisation des objectifs en matière de réduction de ce phénomène reste difficile mais pas impossible », a estimé le professeur. En effet, le taux de mortalité infantile et néonatale est en baisse au cours de ces dix dernières années. Entre 1990 et 1999, le taux est passé de 46,8% pour mille naissances vivantes à 39,4, soit un gain de 7,4 points. Pour la dernière décennie, allant de 2 mille à 2009, le taux de mortalité est passé de 36,9% pour mille naissances vivantes à près de 25, soit un gain de 12 points. Ces taux demeurent, en revanche, élevés surtout lorsqu'on sait que la mortalité infantile en Suède ne dépasse les 2% sur mille naissances et beaucoup moins en Chine. Evoquant la mortalité prénatale, le spécialiste a affirmé que les prématurés représentent le plus grand nombre de la mortalité infantile au niveau national. L'intervenant a encouragé l'application de la méthode « mère kangourou » qui permet de maintenir le bébé prématuré en vie sans faire recours à la couveuse, qui reste inaccessible aux familles du fait de leur cherté. La méthode « Kangourou » consiste à garder le nouveau-né 24 heures sur 24 nu sur la poitrine de sa mère, le temps de finir sa période de maturation. Bercé par les battements de cœur de sa mère, le nouveau-né est moins stressé, donc consomme moins de sucre, ce qui lui permet de grossir et grandir rapidement. « Cette méthode a permis de sauver 639 prématurés, depuis 2004 en Algérie. Aucune infections nosocomiales n'a été constaté », a-t-il ajouté. Ce dernier a, en outre, appelé à enregistrer les prématurés à l'état civil, conformément aux recommandations de l'OMS. « Tout enfant né, doit être inscrit dans l'état civil, même s'il décède précocement. Cela permettra à avoir des statiques réalistes », a souligné le professeur. Cependant, et pour réduire le taux de mortalité infantile, fixé 2,6% à l'horizon 2015, le ministre s'est d'ores et déjà engagé à assurer la mise en place d'un service de néonatalogie dans chaque CHU du pays d'ici la fin de l'année. Et ce, outre le renforcement du programme national de périnatalité, la conformité des structures de santé aux normes internationales, la régionalisation des soins ainsi que la généralisation de la méthode mère-kangourou. La mortalité infantile et néonatale demeure un problème majeur de santé publique. Pas moins de 20 mille nouveaux-nés meurent sur les 880 mille naissances enregistrées chaque année en Algérie. Le taux de mortalité infantile est de 25% pour mille naissances, un chiffre assez élevé par rapport aux standards internationaux. C'est ce qu'a annoncé, hier à Alger, le Professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Mustapha-Bacha, lors d'une rencontre à laquelle a pris part le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès. Selon le professeur, les causes de ces décès infantiles sont dû essentiellement aux infections mal-soignées que transmet la mère à son fœtus, la prématurité ainsi que l'asphyxie périnatale. Des défaillances qui se traduisent par l'insuffisance des médecins spécialisés (gynécologues et pédiatres) ainsi que le manque flagrant de formation du personnel soignant (médical et paramédical) concerné par la prise en charge du nouveau-né dès sa naissance. « La réalisation des objectifs en matière de réduction de ce phénomène reste difficile mais pas impossible », a estimé le professeur. En effet, le taux de mortalité infantile et néonatale est en baisse au cours de ces dix dernières années. Entre 1990 et 1999, le taux est passé de 46,8% pour mille naissances vivantes à 39,4, soit un gain de 7,4 points. Pour la dernière décennie, allant de 2 mille à 2009, le taux de mortalité est passé de 36,9% pour mille naissances vivantes à près de 25, soit un gain de 12 points. Ces taux demeurent, en revanche, élevés surtout lorsqu'on sait que la mortalité infantile en Suède ne dépasse les 2% sur mille naissances et beaucoup moins en Chine. Evoquant la mortalité prénatale, le spécialiste a affirmé que les prématurés représentent le plus grand nombre de la mortalité infantile au niveau national. L'intervenant a encouragé l'application de la méthode « mère kangourou » qui permet de maintenir le bébé prématuré en vie sans faire recours à la couveuse, qui reste inaccessible aux familles du fait de leur cherté. La méthode « Kangourou » consiste à garder le nouveau-né 24 heures sur 24 nu sur la poitrine de sa mère, le temps de finir sa période de maturation. Bercé par les battements de cœur de sa mère, le nouveau-né est moins stressé, donc consomme moins de sucre, ce qui lui permet de grossir et grandir rapidement. « Cette méthode a permis de sauver 639 prématurés, depuis 2004 en Algérie. Aucune infections nosocomiales n'a été constaté », a-t-il ajouté. Ce dernier a, en outre, appelé à enregistrer les prématurés à l'état civil, conformément aux recommandations de l'OMS. « Tout enfant né, doit être inscrit dans l'état civil, même s'il décède précocement. Cela permettra à avoir des statiques réalistes », a souligné le professeur. Cependant, et pour réduire le taux de mortalité infantile, fixé 2,6% à l'horizon 2015, le ministre s'est d'ores et déjà engagé à assurer la mise en place d'un service de néonatalogie dans chaque CHU du pays d'ici la fin de l'année. Et ce, outre le renforcement du programme national de périnatalité, la conformité des structures de santé aux normes internationales, la régionalisation des soins ainsi que la généralisation de la méthode mère-kangourou.