La concurrence déloyale de produits importés, parfois frauduleusement de Tunisie, conjuguée aux difficultés financières des unités de transformation font craindre le pire aux producteurs et à tous les professionnels. Le marché national inondé depuis des années par des produits importés n'arrange pas la situation des agriculteurs. Les transformateurs avaient déjà soulevé le problème et interpellé à ce sujet les responsables du commerce et de l'agriculture sur cette situation qui porte préjudice à la production nationale. La concurrence déloyale de produits importés, parfois frauduleusement de Tunisie, conjuguée aux difficultés financières des unités de transformation font craindre le pire aux producteurs et à tous les professionnels. Le marché national inondé depuis des années par des produits importés n'arrange pas la situation des agriculteurs. Les transformateurs avaient déjà soulevé le problème et interpellé à ce sujet les responsables du commerce et de l'agriculture sur cette situation qui porte préjudice à la production nationale. C'est l'une des filières qui s'est retrouvée, des années durant, embourbée dans des problèmes financiers, principalement, et techniques aussi ayant freiné sérieusement son développement. Il s'agit de la filière tomate qui se cherche encore. Pourtant le potentiel existe tant en termes de production que de savoir-faire d'autant que la filière emploie des milliers de personnes. La région de l'Est où sont implantées en majorité les fermes de production de tomate est réputée pour sa production de qualité et dans un passé récent, elle a permis à l'Algérie d'exporter le surplus de production. Aujourd'hui, les choses ont changé. La concurrence déloyale de produits importés, parfois frauduleusement de Tunisie, conjuguée aux difficultés financières des unités de transformation font craindre le pire aux producteurs et à tous les professionnels. D'où son inscription parmi les filières stratégiques par le ministère de l'Agriculture. Mais cette décision sauvera-t-elle, à elle seule, la filière qui nécessite plus d'organisation... La réunion, qui a regroupé les professionnels de la filière avec le premier responsable du secteur de l'Agriculture, a permis en tout cas de sérier les difficultés et se projeter dans l'avenir avec à la clé une panoplie de mesures qui viennent conforter les producteurs. Sauf que la problématique qui se pose n'est pas tant d'augmenter la production, mais de trouver preneur d'abord sur le marché local et pourquoi pas aller vers l'exportation. Le marché national, inondé depuis des années par des produits importés, n'arrange pas la situation des agriculteurs. Les transformateurs avaient déjà soulevé le problème et interpellé à ce sujet les responsables du commerce et de l'agriculture sur cette situation qui porte préjudice à la production nationale. C'est à cette préoccupation qu'il faudrait répondre par des solutions qui mettraient à l'abri des emplois et l'outil de production acquis des millions en devise. La filière, faut-il le rappeler, a perdu plusieurs unités à cause de l'importation, ce qui a fragilisé davantage les producteurs. Cinq unités ont mis la clé sous le paillasson C'est la région de l'est du pays qui est réputée pour sa production abondante en tomates ainsi que le nombre important d'unités de transformation implantées dans plusieurs wilayas de cette région. La production de tomate maraîchère est réalisée dans huit wilayas du pays alors que la tomate destinée à la transformation est produite dans dix-sept wilayas notamment à l'est d'où provient 80% de la production nationale. Une filière qui procure emploi et production, mais qui se heurte depuis quelques années à une baisse de l'activité. Grâce à l'aide de l'Etat, des investisseurs ont choisi ce créneau. Au total dix-sept unités ont vu le jour, un apport de taille pour le développement de la filière. Néanmoins, cet élan a été stoppé par des problèmes rencontrés par certains transformateurs. Cinq sur les dix-sept transformateurs ont tout simplement arrêté la production. Une situation qui interpelle les services concernés, à savoir à la fois le ministère de l'Agriculture et celui des Finances. Ainsi, les professionnels ont demandé au ministre Rachid Benaïssa d'intervenir pour résoudre les dossiers concernant ces unités de transformation fermées. Sensible aux problèmes posés, le ministre s'est montré rassurant en déclarant que les dossiers de certains transformateurs ayant des contentieux avec les banques ont été transmis récemment au ministère des Finances où ils seront étudiés cas par cas. «Nous souhaitons trouver un compromis pour que ces unités de transformation, qui ont un rôle dans le développement de la filière, ne soient pas sacrifiés». Si aucune solution n'est trouvée, les professionnels craignent que la filière ne s'enfonce encore plus dans des problèmes de rentabilité balisant la voie aux importateurs qui ont déjà pignon sur rue. Et c'est de la frontière Est que provient ces quantités importantes de tomates concentrées et à des prix concurrentiels. Reste la qualité qui est rarement prise en compte par les consommateurs toujours attiré par les prix bas. Mais ce qui fait encore mal aux professionnels, c'est que ces produits se trouvent sur les étals des marchés de manière illégale. Selon les statistiques de la Chambre nationale d'agriculture, les pertes de la filière sont «importantes», en particulier dans les wilayas de l'est du pays. En l'espace de quelques années, la filière a perdu «80 mille postes d'emploi et 25 mille hectares de surface cultivable». Un comité interprofessionnel comme solution Face aux problèmes récurrents, la solution proposée est l'installation d'un comité interprofessionnel de la filière tomate, à l'image des filières céréales et lait qui ont déjà leur comité interprofessionnel. Le recours à cette stratégie montre que le ministère est convaincu du bon choix et peut mettre en avant les résultats obtenus en 2009 dans les céréales. Une stratégie qui se veut un moyen de relance de la production. On table sur une offre plus importante de tomate maraîchère en misant sur le développement de la culture sous serre et une plus grande maîtrise technique. Cela sera possible grâce aux «mesures de relance de la filière tomate, apportées par le programme quinquennal 2010-2014 dans son volet agricole». Il faut savoir que la production a atteint un montant de plus de 16 milliards DA en 2009. A en croire les statistiques du ministère de l'Agriculture, la filière a donné des «signes de croissance puisque le rendement à l'hectare est passé de 300 quintaux à 1.200 qx en l'espace de trois ans dans certaines régions de l'est du pays d'où provient 80% de la production nationale». En termes de production, l'heure est à l'optimisme puisque celle de la tomate fraîche s'élevait à «450 mille tonnes en 2009 et elle sera nettement supérieure en 2010», selon les prévisions du ministère qui ajoute que la valeur de la production a été estimée à 12,9 milliards DA en 2009 pour la tomate maraîchère et à 4 milliards DA pour la tomate industrielle. Mais ce qui fait la fierté et qui suscite en même temps l'appréhension des professionnels est le nombre d'emplois crées avoisinant les 100 mille. Comment alors préserver ces postes de travail et augmenter leur nombre ? Ce créneau figure parmi les dix filières agricoles stratégiques auxquelles les pouvoirs publics accordent un intérêt particulier en raison de leur contribution à la sécurité alimentaire du pays. Il n'est donc pas exclu que des solutions, soit sous forme de crédits à des taux bonifiés ou encore l'effacement des dettes soient mises en application prochainement. En attendant, les professionnels attendent le feu vert du ministère pour la mise en place du comité interprofessionnel qui «permettra aux différents maillons de trouver des compromis dans une logique de modernisation et d'amélioration du rendement et de la productivité», a déclaré le ministre Benaïssa. C'est l'une des filières qui s'est retrouvée, des années durant, embourbée dans des problèmes financiers, principalement, et techniques aussi ayant freiné sérieusement son développement. Il s'agit de la filière tomate qui se cherche encore. Pourtant le potentiel existe tant en termes de production que de savoir-faire d'autant que la filière emploie des milliers de personnes. La région de l'Est où sont implantées en majorité les fermes de production de tomate est réputée pour sa production de qualité et dans un passé récent, elle a permis à l'Algérie d'exporter le surplus de production. Aujourd'hui, les choses ont changé. La concurrence déloyale de produits importés, parfois frauduleusement de Tunisie, conjuguée aux difficultés financières des unités de transformation font craindre le pire aux producteurs et à tous les professionnels. D'où son inscription parmi les filières stratégiques par le ministère de l'Agriculture. Mais cette décision sauvera-t-elle, à elle seule, la filière qui nécessite plus d'organisation... La réunion, qui a regroupé les professionnels de la filière avec le premier responsable du secteur de l'Agriculture, a permis en tout cas de sérier les difficultés et se projeter dans l'avenir avec à la clé une panoplie de mesures qui viennent conforter les producteurs. Sauf que la problématique qui se pose n'est pas tant d'augmenter la production, mais de trouver preneur d'abord sur le marché local et pourquoi pas aller vers l'exportation. Le marché national, inondé depuis des années par des produits importés, n'arrange pas la situation des agriculteurs. Les transformateurs avaient déjà soulevé le problème et interpellé à ce sujet les responsables du commerce et de l'agriculture sur cette situation qui porte préjudice à la production nationale. C'est à cette préoccupation qu'il faudrait répondre par des solutions qui mettraient à l'abri des emplois et l'outil de production acquis des millions en devise. La filière, faut-il le rappeler, a perdu plusieurs unités à cause de l'importation, ce qui a fragilisé davantage les producteurs. Cinq unités ont mis la clé sous le paillasson C'est la région de l'est du pays qui est réputée pour sa production abondante en tomates ainsi que le nombre important d'unités de transformation implantées dans plusieurs wilayas de cette région. La production de tomate maraîchère est réalisée dans huit wilayas du pays alors que la tomate destinée à la transformation est produite dans dix-sept wilayas notamment à l'est d'où provient 80% de la production nationale. Une filière qui procure emploi et production, mais qui se heurte depuis quelques années à une baisse de l'activité. Grâce à l'aide de l'Etat, des investisseurs ont choisi ce créneau. Au total dix-sept unités ont vu le jour, un apport de taille pour le développement de la filière. Néanmoins, cet élan a été stoppé par des problèmes rencontrés par certains transformateurs. Cinq sur les dix-sept transformateurs ont tout simplement arrêté la production. Une situation qui interpelle les services concernés, à savoir à la fois le ministère de l'Agriculture et celui des Finances. Ainsi, les professionnels ont demandé au ministre Rachid Benaïssa d'intervenir pour résoudre les dossiers concernant ces unités de transformation fermées. Sensible aux problèmes posés, le ministre s'est montré rassurant en déclarant que les dossiers de certains transformateurs ayant des contentieux avec les banques ont été transmis récemment au ministère des Finances où ils seront étudiés cas par cas. «Nous souhaitons trouver un compromis pour que ces unités de transformation, qui ont un rôle dans le développement de la filière, ne soient pas sacrifiés». Si aucune solution n'est trouvée, les professionnels craignent que la filière ne s'enfonce encore plus dans des problèmes de rentabilité balisant la voie aux importateurs qui ont déjà pignon sur rue. Et c'est de la frontière Est que provient ces quantités importantes de tomates concentrées et à des prix concurrentiels. Reste la qualité qui est rarement prise en compte par les consommateurs toujours attiré par les prix bas. Mais ce qui fait encore mal aux professionnels, c'est que ces produits se trouvent sur les étals des marchés de manière illégale. Selon les statistiques de la Chambre nationale d'agriculture, les pertes de la filière sont «importantes», en particulier dans les wilayas de l'est du pays. En l'espace de quelques années, la filière a perdu «80 mille postes d'emploi et 25 mille hectares de surface cultivable». Un comité interprofessionnel comme solution Face aux problèmes récurrents, la solution proposée est l'installation d'un comité interprofessionnel de la filière tomate, à l'image des filières céréales et lait qui ont déjà leur comité interprofessionnel. Le recours à cette stratégie montre que le ministère est convaincu du bon choix et peut mettre en avant les résultats obtenus en 2009 dans les céréales. Une stratégie qui se veut un moyen de relance de la production. On table sur une offre plus importante de tomate maraîchère en misant sur le développement de la culture sous serre et une plus grande maîtrise technique. Cela sera possible grâce aux «mesures de relance de la filière tomate, apportées par le programme quinquennal 2010-2014 dans son volet agricole». Il faut savoir que la production a atteint un montant de plus de 16 milliards DA en 2009. A en croire les statistiques du ministère de l'Agriculture, la filière a donné des «signes de croissance puisque le rendement à l'hectare est passé de 300 quintaux à 1.200 qx en l'espace de trois ans dans certaines régions de l'est du pays d'où provient 80% de la production nationale». En termes de production, l'heure est à l'optimisme puisque celle de la tomate fraîche s'élevait à «450 mille tonnes en 2009 et elle sera nettement supérieure en 2010», selon les prévisions du ministère qui ajoute que la valeur de la production a été estimée à 12,9 milliards DA en 2009 pour la tomate maraîchère et à 4 milliards DA pour la tomate industrielle. Mais ce qui fait la fierté et qui suscite en même temps l'appréhension des professionnels est le nombre d'emplois crées avoisinant les 100 mille. Comment alors préserver ces postes de travail et augmenter leur nombre ? Ce créneau figure parmi les dix filières agricoles stratégiques auxquelles les pouvoirs publics accordent un intérêt particulier en raison de leur contribution à la sécurité alimentaire du pays. Il n'est donc pas exclu que des solutions, soit sous forme de crédits à des taux bonifiés ou encore l'effacement des dettes soient mises en application prochainement. En attendant, les professionnels attendent le feu vert du ministère pour la mise en place du comité interprofessionnel qui «permettra aux différents maillons de trouver des compromis dans une logique de modernisation et d'amélioration du rendement et de la productivité», a déclaré le ministre Benaïssa.