L'attitude du bureau de l'APN, qui a mis sous le boisseau le projet de loi criminalisant le colonialisme, est de plus en plus décriée. Et ce courroux contre cette position n'est pas exclusivement l'apanage des politiques puisque même la société civile tient à exprimer sa désapprobation. L'attitude du bureau de l'APN, qui a mis sous le boisseau le projet de loi criminalisant le colonialisme, est de plus en plus décriée. Et ce courroux contre cette position n'est pas exclusivement l'apanage des politiques puisque même la société civile tient à exprimer sa désapprobation. A ce titre, plusieurs associations comptent organiser, demain matin, un rassemblement devant l'APN. «La société civile (…) a décidé de dénoncer cette tentative d'étouffement dans l'œuf d'une revendication nationale, un devoir de mémoire, une obligation historique à laquelle adhère l'ensemble du peuple algérien …» relève le communiqué signé par le président de la Fondation du 8-mai-1945 au nom de ces associations. L'Association des moudjahidine et cadres de la wilaya 5 historique, l'Union des cadres d'enfants de chahids et moudjahids, l'association de lutte contre la pensée colonialiste, l'Union nationale de la jeunesse algérienne, l'Association nationale des médecins d'urgence, l'Association nationale pour le rapprochement des générations, l'Association nationale de la ligne de Novembre ainsi que la Fondation du 8-mai-1945 appellent ainsi «l'ensemble des députés, adhérents, sympathisants et citoyens qui se sentent concernés par cette initiative de faire montre de solidarité en partiipant à ce rassemblement».Les organisateurs de ce regroupement ont enfin invité le président de l'APN à les recevoir pour «les informer des suites accordées pour ce projet de loi». «A travers ce rassemblement symbolique, qui coïncide avec la fête de l'indépendance, nous voulons savoir les raisons du gel de ce projet de loi» a indiqué hier le président de la Fondation du 8-Mai-1945, Kheiredine Boukherissa. Ce dernier, contacté hier, dit «ne pas comprendre cette attitude alors que la France n'hésite pas à glorifier son passé colonial comme elle vient de le faire récemment par l'inauguration d'un musée tout dédié à ce sinistre passé». Abdelaziz Ziari va-t-il recevoir une délégation de ces associations et accéder à leurs revendications ? Rien n'est moins sûr tant tout porte à croire que le président de l'APN n'accordera aucune audience aux représentants de ces associations au risque de devoir présenter des explications et autres justificatifs. Ce qui est par contre certain, c'est que cette action, qui remet au premier plan cette lancinante question de la criminalisation du colonialisme, viendra rajouter un surcroît de pression sur le président de la chambre basse qui garde le silence et ne semble point disposé à programmer le projet de loi criminalisant le colonialisme qu'il garde bien enfermé dans ses tiroirs. Abdelaziz Ziari et son bureau sont très embarrassés par ce projet de loi, signé par 120 députés de différentes formations politiques représentés à l'assemblée, dont notamment de nombreux députés du FLN, des deux autres partis de l'Alliance présidentielle, le MSP et le RND, et le mouvement Ennahda. Moussa Abdi, député du FLN et principal initiateur de ce texte, n'a cessé de clamer la nécessité pour la France « de présenter ses excuses au peuple algérien pour les crimes commis durant la longue nuit coloniale ». Ce projet de loi, qui a été transmis au gouvernement qui s'est gardé cependant d'y émettre le moindre avis se contentant de le renvoyer à l'APN, a fait couler beaucoup d'encre et mis dans la gêne même le FLN, dont le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, veut passer pour le chantre du principe selon lequel toute idée d'amélioration des relations avec la France doit être subordonnée à la reconnaissance de cette dernière de ses crimes commis en Algérie et, par conséquent, de présenter ses excuses au peuple algérien. En effet, Abdelaziz Belkhadem, qui s'est montré fort enthousiaste au tout début en annonçant le soutien sans faille du parti à ce projet de loi, s'est par la suite ravisé. Une position qui indique clairement que le FLN s'est rangé plutôt dans le camp de ceux qui pensent que ce projet n'est, tout compte fait, qu'un moyen pour faire pression sur la France en vue de l'amener à reconnaître ses crimes et à présenter ses excuses aux Algériens. Quant à l'idée de la criminalisation du colonialisme, dont certains voulaient en faire une réplique à la loi française glorifiant le colonialisme, elle semble être renvoyée aux calendes grecques. A moins que …. A ce titre, plusieurs associations comptent organiser, demain matin, un rassemblement devant l'APN. «La société civile (…) a décidé de dénoncer cette tentative d'étouffement dans l'œuf d'une revendication nationale, un devoir de mémoire, une obligation historique à laquelle adhère l'ensemble du peuple algérien …» relève le communiqué signé par le président de la Fondation du 8-mai-1945 au nom de ces associations. L'Association des moudjahidine et cadres de la wilaya 5 historique, l'Union des cadres d'enfants de chahids et moudjahids, l'association de lutte contre la pensée colonialiste, l'Union nationale de la jeunesse algérienne, l'Association nationale des médecins d'urgence, l'Association nationale pour le rapprochement des générations, l'Association nationale de la ligne de Novembre ainsi que la Fondation du 8-mai-1945 appellent ainsi «l'ensemble des députés, adhérents, sympathisants et citoyens qui se sentent concernés par cette initiative de faire montre de solidarité en partiipant à ce rassemblement».Les organisateurs de ce regroupement ont enfin invité le président de l'APN à les recevoir pour «les informer des suites accordées pour ce projet de loi». «A travers ce rassemblement symbolique, qui coïncide avec la fête de l'indépendance, nous voulons savoir les raisons du gel de ce projet de loi» a indiqué hier le président de la Fondation du 8-Mai-1945, Kheiredine Boukherissa. Ce dernier, contacté hier, dit «ne pas comprendre cette attitude alors que la France n'hésite pas à glorifier son passé colonial comme elle vient de le faire récemment par l'inauguration d'un musée tout dédié à ce sinistre passé». Abdelaziz Ziari va-t-il recevoir une délégation de ces associations et accéder à leurs revendications ? Rien n'est moins sûr tant tout porte à croire que le président de l'APN n'accordera aucune audience aux représentants de ces associations au risque de devoir présenter des explications et autres justificatifs. Ce qui est par contre certain, c'est que cette action, qui remet au premier plan cette lancinante question de la criminalisation du colonialisme, viendra rajouter un surcroît de pression sur le président de la chambre basse qui garde le silence et ne semble point disposé à programmer le projet de loi criminalisant le colonialisme qu'il garde bien enfermé dans ses tiroirs. Abdelaziz Ziari et son bureau sont très embarrassés par ce projet de loi, signé par 120 députés de différentes formations politiques représentés à l'assemblée, dont notamment de nombreux députés du FLN, des deux autres partis de l'Alliance présidentielle, le MSP et le RND, et le mouvement Ennahda. Moussa Abdi, député du FLN et principal initiateur de ce texte, n'a cessé de clamer la nécessité pour la France « de présenter ses excuses au peuple algérien pour les crimes commis durant la longue nuit coloniale ». Ce projet de loi, qui a été transmis au gouvernement qui s'est gardé cependant d'y émettre le moindre avis se contentant de le renvoyer à l'APN, a fait couler beaucoup d'encre et mis dans la gêne même le FLN, dont le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, veut passer pour le chantre du principe selon lequel toute idée d'amélioration des relations avec la France doit être subordonnée à la reconnaissance de cette dernière de ses crimes commis en Algérie et, par conséquent, de présenter ses excuses au peuple algérien. En effet, Abdelaziz Belkhadem, qui s'est montré fort enthousiaste au tout début en annonçant le soutien sans faille du parti à ce projet de loi, s'est par la suite ravisé. Une position qui indique clairement que le FLN s'est rangé plutôt dans le camp de ceux qui pensent que ce projet n'est, tout compte fait, qu'un moyen pour faire pression sur la France en vue de l'amener à reconnaître ses crimes et à présenter ses excuses aux Algériens. Quant à l'idée de la criminalisation du colonialisme, dont certains voulaient en faire une réplique à la loi française glorifiant le colonialisme, elle semble être renvoyée aux calendes grecques. A moins que ….