Les partis islamistes se trouvent dans un véritable tournant de leur jeune histoire. Jamais depuis leur avènement sur la scène politique nationale, à la faveur de l'ouverture démocratique qu'à connue le pays au début des années quatre vingt-dix, la problématique de leur devenir ne s'est posée avec autant d'acuité comme c'est le cas ces derniers temps. Pour preuve, le thème relatif aux défis de l'avenir domine pratiquement les rendez-vous déjà organisés ou qui le seront ces jours-ci par les partis islamistes. En effet, l'université d'été du MSP, qui a été ouverte dimanche dernier à Tlemcen et qui s'achèvera demain mercredi, a été placée sous le thème de « l'ouverture et le défi de l'avenir ». Il en est de même pour le mouvement El Islah qui a choisi, pour la deuxième rencontre nationale prévue les 30 et 31 juillet à Alger, le thème du « mouvement islamiste et les défis de la nation ». Quant au troisième parti islamiste, le mouvement Ennahda en l'occurrence, il a choisi pour son université d'été, qui a été ouverte hier dans la wilaya de Jijel , le thème de la « pratique politique en Algérie et des défis de l'avenir ». D'aucuns peuvent se dire que ces trois partis se sont peut être donné le mot pour le choix du thème générique de leurs trois rendez vous respectifs. Mais cette hypothèse n'à aucun fondement ce d'autant que les relations entre les trois partis ont presque de tout temps été marquées par des tumultes. Ce qui est par contre vrai, c'est cette forte appréhension qu'ont ces trois partis des enjeux de l'avenir. Autant le MSP, de loin la formation politique la mieux aguerrie, qu'Ennahda ou El Islah, savent pertinemment que le discours à forte coloration islamiste n'est plus porteur comme auparavant. Un constat déjà vérifié par ces trois partis lors des élections législatives et locales de 2007. En effet si le MSP, malgré un net recul de son audience auprès des électeurs algériens, continue à entretenir l'illusion d'être le premier parti islamiste, Ennahda et El Islah ont subi, pour rappel, de véritables déroutes électorales. Preuve tangible de cette déconfiture ces deux derniers partis ne sont même pas parvenus à sauvegarder leurs groupes parlementaires à l'Assemblée populaire nationale. Considérablement affaiblis, ces deux mouvements ont bien tenté un rapprochement à la faveur des élections présidentielles du 9 avril 2009, mais en vain. Ainsi ils n'ont pas réussi à accorder leurs violons. Les deux mouvements ont eu des positions diamétralement opposées. Ennahda a boycotté l'élection présidentielle alors qu'El Islah est entré dans la course avec son secrétaire général, Mohamed Djahid Younsi, auquel a succédé par la suite Djamal Benabdessalam. De son côté, le MSP a connu une très grave dissension interne qui a abouti à la création du Mouvement pour la prédication et le changement (MPC), dont les commandes ont échu à Abdelmadjid Menasra, le plus grand rival d'Aboudjerra Soltani. A moins de deux années des élections législatives de 2012, il est plus qu'évident que ce rendez vous politique retient toute l'attention de ces trois partis. « Bien sûr qu'il sera question, lors des débats, des futures échéances électorales de 2012 tant le parti accorde beaucoup d'importance à ce rendez vous » nous a indiqué il y'a juste quelques jours Mohamed Djemaa, porte-parole du MSP. Et c'est pratiquement ce qui nous a été dit du côté d'Ennahda et d'El Islah. Ces trois partis veulent mettre tous les atouts de leurs côtés pour marquer des points lors de ces élections qu'ils appréhendent, cela dit, énormément. C'est là, incontestablement, le véritable défi que veulent relever ces partis. Avec le recul de l'audience du discours islamiste, cette ambition risque de ne pas être facile à réaliser. La persistance de l'érosion du score électorale n'est pas à exclure. Et c'est cette perspective qui donne des sueurs froides aux dirigeants de ces partis. D'où leur engagement précoce dans les préparatifs de cette bataille électorale. Car ils n'ignorent pas qu'un autre échec électoral est synonyme non seulement de leur mort, mais aussi, par voie de conséquence, du projet de société qui constitue leur raison d'être. Les partis islamistes se trouvent dans un véritable tournant de leur jeune histoire. Jamais depuis leur avènement sur la scène politique nationale, à la faveur de l'ouverture démocratique qu'à connue le pays au début des années quatre vingt-dix, la problématique de leur devenir ne s'est posée avec autant d'acuité comme c'est le cas ces derniers temps. Pour preuve, le thème relatif aux défis de l'avenir domine pratiquement les rendez-vous déjà organisés ou qui le seront ces jours-ci par les partis islamistes. En effet, l'université d'été du MSP, qui a été ouverte dimanche dernier à Tlemcen et qui s'achèvera demain mercredi, a été placée sous le thème de « l'ouverture et le défi de l'avenir ». Il en est de même pour le mouvement El Islah qui a choisi, pour la deuxième rencontre nationale prévue les 30 et 31 juillet à Alger, le thème du « mouvement islamiste et les défis de la nation ». Quant au troisième parti islamiste, le mouvement Ennahda en l'occurrence, il a choisi pour son université d'été, qui a été ouverte hier dans la wilaya de Jijel , le thème de la « pratique politique en Algérie et des défis de l'avenir ». D'aucuns peuvent se dire que ces trois partis se sont peut être donné le mot pour le choix du thème générique de leurs trois rendez vous respectifs. Mais cette hypothèse n'à aucun fondement ce d'autant que les relations entre les trois partis ont presque de tout temps été marquées par des tumultes. Ce qui est par contre vrai, c'est cette forte appréhension qu'ont ces trois partis des enjeux de l'avenir. Autant le MSP, de loin la formation politique la mieux aguerrie, qu'Ennahda ou El Islah, savent pertinemment que le discours à forte coloration islamiste n'est plus porteur comme auparavant. Un constat déjà vérifié par ces trois partis lors des élections législatives et locales de 2007. En effet si le MSP, malgré un net recul de son audience auprès des électeurs algériens, continue à entretenir l'illusion d'être le premier parti islamiste, Ennahda et El Islah ont subi, pour rappel, de véritables déroutes électorales. Preuve tangible de cette déconfiture ces deux derniers partis ne sont même pas parvenus à sauvegarder leurs groupes parlementaires à l'Assemblée populaire nationale. Considérablement affaiblis, ces deux mouvements ont bien tenté un rapprochement à la faveur des élections présidentielles du 9 avril 2009, mais en vain. Ainsi ils n'ont pas réussi à accorder leurs violons. Les deux mouvements ont eu des positions diamétralement opposées. Ennahda a boycotté l'élection présidentielle alors qu'El Islah est entré dans la course avec son secrétaire général, Mohamed Djahid Younsi, auquel a succédé par la suite Djamal Benabdessalam. De son côté, le MSP a connu une très grave dissension interne qui a abouti à la création du Mouvement pour la prédication et le changement (MPC), dont les commandes ont échu à Abdelmadjid Menasra, le plus grand rival d'Aboudjerra Soltani. A moins de deux années des élections législatives de 2012, il est plus qu'évident que ce rendez vous politique retient toute l'attention de ces trois partis. « Bien sûr qu'il sera question, lors des débats, des futures échéances électorales de 2012 tant le parti accorde beaucoup d'importance à ce rendez vous » nous a indiqué il y'a juste quelques jours Mohamed Djemaa, porte-parole du MSP. Et c'est pratiquement ce qui nous a été dit du côté d'Ennahda et d'El Islah. Ces trois partis veulent mettre tous les atouts de leurs côtés pour marquer des points lors de ces élections qu'ils appréhendent, cela dit, énormément. C'est là, incontestablement, le véritable défi que veulent relever ces partis. Avec le recul de l'audience du discours islamiste, cette ambition risque de ne pas être facile à réaliser. La persistance de l'érosion du score électorale n'est pas à exclure. Et c'est cette perspective qui donne des sueurs froides aux dirigeants de ces partis. D'où leur engagement précoce dans les préparatifs de cette bataille électorale. Car ils n'ignorent pas qu'un autre échec électoral est synonyme non seulement de leur mort, mais aussi, par voie de conséquence, du projet de société qui constitue leur raison d'être.