Un nouveau Conseil de défense et de sécurité consacré à la situation au Sahel après l'annonce de l'exécution de l'otage Michel Germaneau s'est tenu vendredi dernier à l'Elysée autour de Nicolas Sarkozy, avec le Premier ministre François Fillon et les ministres Brice Hortefeux (Intérieur), Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Hervé Morin (Défense). On se rappelle que le président français avait promis des représailles après l'annonce de l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, un ex-agent de la DGSE reconverti dans l'humanitaire. Une détermination confirmée par le Premier ministre François Fillon : «La France est en guerre contre Al-Qaïda» et avait annoncé que le niveau de vigilance dans l'Hexagone avait été relevé. Néanmoins, Bernard Kouchner tempère hier ses propos en déclarant qu' « Il n'y a pas aujourd'hui de menace directe pesant sur nos territoires ». Il ajoute toutefois : « Mais le danger est réel, Al-Qaïda au Maghreb islamique a recruté des gens qui viennent du monde entier, on dit qu'il y a des Afghans dans ses rangs, des Yéménites, des militants qui viennent d'Afrique noire. Et elle sous-traite avec des criminels locaux certaines de ses actions, comme les enlèvements ». Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner après une tournée au Mali, Niger et en Mauritanie avait aussi annoncé que la priorité est le renforcement des «défenses de la France, la protection des ambassades, des centres culturels et des lycées français». Les autorités françaises appellent d'ailleurs une nouvelle fois à éviter tout déplacement dans la zone sahélienne. Les mesures ont été renforcées. Ainsi le centre culturel français en Mauritanie a été fermé une semaine avant la date prévue, certains volontaires dépendant du quai d'Orsay quitravaillent dans les administrations, les entreprises ou dans la coopération ont été rapatriés sur Nouakchott . Les autres fonctionnaires ont reçu l'interdiction d'effectuer des missions de terrain et de sortir le soir. Ceux qui avaient des vacances prévues dans les 15 jours ont été encouragés à les prendre immédiatement. Les déplacements à l'intérieur du pays sont désormais interdits. Kouchner est revenu sur toutes ces mesures hier dans un entretien au quotidien Le Parisien. Son département a recommandé aux Français qui résident en Mauritanie, au Niger et au Mali « d'éviter les zones dangereuses bien répertoriées, d'être très prudents même lorsqu'ils ont l'habitude de ces pays, de sécuriser nos ambassades et nos antennes diplomatiques, mais aussi nos lycées et nos centres culturels pour éviter par exemple d'éventuelles attaques suicides. Les ONG sur place prennent forcément des risques, mais nous leur demandons de bien les apprécier et d'employer du personnel local si cela est possible. Ensuite nous allons poursuivre et renforcer notre lutte contre Aqmi. Nos militaires forment déjà des forces d'intervention locales, mais cela ne peut se faire qu'avec le soutien — et a fortiori l'accord — desgouvernements locaux ». A une question sur la collaboration des gouvernements locaux, Kouchnier répond qu'il est « essentiel » qu'ils travaillent ensemble « car il n'y a pas que le Niger, la Mauritanie et le Mali. Il y a aussi l'Algérie, le Maroc, la Libye, et même le sud de la Tunisie à être plus ou moins concernés par la situation. Les terroristes jouent là-dessus, ils se fichent pas mal des frontières qu'ils franchissent allégrement. Nous parlons d'une zone grande comme cinq ou six fois la France. Il y a des progrès à faire dans la mutualisation des moyens ». Un nouveau Conseil de défense et de sécurité consacré à la situation au Sahel après l'annonce de l'exécution de l'otage Michel Germaneau s'est tenu vendredi dernier à l'Elysée autour de Nicolas Sarkozy, avec le Premier ministre François Fillon et les ministres Brice Hortefeux (Intérieur), Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Hervé Morin (Défense). On se rappelle que le président français avait promis des représailles après l'annonce de l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, un ex-agent de la DGSE reconverti dans l'humanitaire. Une détermination confirmée par le Premier ministre François Fillon : «La France est en guerre contre Al-Qaïda» et avait annoncé que le niveau de vigilance dans l'Hexagone avait été relevé. Néanmoins, Bernard Kouchner tempère hier ses propos en déclarant qu' « Il n'y a pas aujourd'hui de menace directe pesant sur nos territoires ». Il ajoute toutefois : « Mais le danger est réel, Al-Qaïda au Maghreb islamique a recruté des gens qui viennent du monde entier, on dit qu'il y a des Afghans dans ses rangs, des Yéménites, des militants qui viennent d'Afrique noire. Et elle sous-traite avec des criminels locaux certaines de ses actions, comme les enlèvements ». Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner après une tournée au Mali, Niger et en Mauritanie avait aussi annoncé que la priorité est le renforcement des «défenses de la France, la protection des ambassades, des centres culturels et des lycées français». Les autorités françaises appellent d'ailleurs une nouvelle fois à éviter tout déplacement dans la zone sahélienne. Les mesures ont été renforcées. Ainsi le centre culturel français en Mauritanie a été fermé une semaine avant la date prévue, certains volontaires dépendant du quai d'Orsay quitravaillent dans les administrations, les entreprises ou dans la coopération ont été rapatriés sur Nouakchott . Les autres fonctionnaires ont reçu l'interdiction d'effectuer des missions de terrain et de sortir le soir. Ceux qui avaient des vacances prévues dans les 15 jours ont été encouragés à les prendre immédiatement. Les déplacements à l'intérieur du pays sont désormais interdits. Kouchner est revenu sur toutes ces mesures hier dans un entretien au quotidien Le Parisien. Son département a recommandé aux Français qui résident en Mauritanie, au Niger et au Mali « d'éviter les zones dangereuses bien répertoriées, d'être très prudents même lorsqu'ils ont l'habitude de ces pays, de sécuriser nos ambassades et nos antennes diplomatiques, mais aussi nos lycées et nos centres culturels pour éviter par exemple d'éventuelles attaques suicides. Les ONG sur place prennent forcément des risques, mais nous leur demandons de bien les apprécier et d'employer du personnel local si cela est possible. Ensuite nous allons poursuivre et renforcer notre lutte contre Aqmi. Nos militaires forment déjà des forces d'intervention locales, mais cela ne peut se faire qu'avec le soutien — et a fortiori l'accord — desgouvernements locaux ». A une question sur la collaboration des gouvernements locaux, Kouchnier répond qu'il est « essentiel » qu'ils travaillent ensemble « car il n'y a pas que le Niger, la Mauritanie et le Mali. Il y a aussi l'Algérie, le Maroc, la Libye, et même le sud de la Tunisie à être plus ou moins concernés par la situation. Les terroristes jouent là-dessus, ils se fichent pas mal des frontières qu'ils franchissent allégrement. Nous parlons d'une zone grande comme cinq ou six fois la France. Il y a des progrès à faire dans la mutualisation des moyens ».