Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) vient de renvoyer aux calendes grecques le projet de loi de criminalisation du colonialisme. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) vient de renvoyer aux calendes grecques le projet de loi de criminalisation du colonialisme. «La loi portant sur la criminalisation du colonialisme n'est pas inscrite à l'ordre du jour de la session actuelle ni probablement pour la session qui suit », a affirmé Abdelaziz Ziari, hier, sur les ondes de la Chaîne 3, mettant de la sorte un terme à cette polémique qui a fait couler beaucoup d'encre. Les déclarations du troisième homme de l'Etat viennent confirmer, si besoin est, le dégel politique des relations entre Alger et Paris, après une période particulièrement tumultueuse. Nonobstant les quelques escarmouches véhiculées par certains médias français qui remuent encore le couteau dans la plaie, cette tendance à l'accalmie est davantage confirmée par le défilé de personnalités françaises dépêchées en Algérie, et pas des moindres, à l'image de l'ex-ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement et de la secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac. La visite de Jean-Pierre Raffarin désigné « Monsieur Algérie » par Nicolas Sarkozy est annoncée en grande pompe. Côté algérien, les voix qui s'élevaient autrefois, soutenant mordicus la criminalisation du colonialisme se sont soudainement tues, à l'exception, peut-être, de Moussa Touati, président du FNA, qui a osé remettre sur la scène la polémique, à contre-courant de la situation qui prévaut actuellement et de la subtilité des équilibres stratégiques algéro-français. Abdelaziz Ziari a motivé la non programmation dudit projet à l'APN par des considérations « diplomatiques, internationales et juridiques », tout en précisant que la promulgation d'un tel texte juridique nécessite « beaucoup de réflexion » et pose « un certain nombre de problèmes qui doivent être résolus ». Néanmoins, « l'Algérie reste ferme sur sa position et exige du colonisateur français de reconnaître ses crimes commis dans ses anciennes colonies, en particulier l'Algérie », a apostrophé le président de l'APN, comme pour dire que cette éclaircie n'est qu'éphémère dans les relations algéro-françaises. A présent, la situation ne prête pas à polémiquer. L'Algérie, comme la France gagneraient mutuellement à calmer le jeu, dans l'espoir d'appréhender les défis communs. Et ce n'est certainement pas les otages français aux mains de l'Aqmi au nord du Niger qui plaideraient contre le dégel des relations. L'Algérie est vivement sollicitée par la France dans le cadre de la lutte antiterroriste. C'est dire que les intérêts passent avant tout en attendant la prochaine tempête. Si Alger et Paris enterrent aujourd'hui la hache de la guerre, c'est que les enjeux stratégiques sont plus grands et plus importants. «La loi portant sur la criminalisation du colonialisme n'est pas inscrite à l'ordre du jour de la session actuelle ni probablement pour la session qui suit », a affirmé Abdelaziz Ziari, hier, sur les ondes de la Chaîne 3, mettant de la sorte un terme à cette polémique qui a fait couler beaucoup d'encre. Les déclarations du troisième homme de l'Etat viennent confirmer, si besoin est, le dégel politique des relations entre Alger et Paris, après une période particulièrement tumultueuse. Nonobstant les quelques escarmouches véhiculées par certains médias français qui remuent encore le couteau dans la plaie, cette tendance à l'accalmie est davantage confirmée par le défilé de personnalités françaises dépêchées en Algérie, et pas des moindres, à l'image de l'ex-ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement et de la secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac. La visite de Jean-Pierre Raffarin désigné « Monsieur Algérie » par Nicolas Sarkozy est annoncée en grande pompe. Côté algérien, les voix qui s'élevaient autrefois, soutenant mordicus la criminalisation du colonialisme se sont soudainement tues, à l'exception, peut-être, de Moussa Touati, président du FNA, qui a osé remettre sur la scène la polémique, à contre-courant de la situation qui prévaut actuellement et de la subtilité des équilibres stratégiques algéro-français. Abdelaziz Ziari a motivé la non programmation dudit projet à l'APN par des considérations « diplomatiques, internationales et juridiques », tout en précisant que la promulgation d'un tel texte juridique nécessite « beaucoup de réflexion » et pose « un certain nombre de problèmes qui doivent être résolus ». Néanmoins, « l'Algérie reste ferme sur sa position et exige du colonisateur français de reconnaître ses crimes commis dans ses anciennes colonies, en particulier l'Algérie », a apostrophé le président de l'APN, comme pour dire que cette éclaircie n'est qu'éphémère dans les relations algéro-françaises. A présent, la situation ne prête pas à polémiquer. L'Algérie, comme la France gagneraient mutuellement à calmer le jeu, dans l'espoir d'appréhender les défis communs. Et ce n'est certainement pas les otages français aux mains de l'Aqmi au nord du Niger qui plaideraient contre le dégel des relations. L'Algérie est vivement sollicitée par la France dans le cadre de la lutte antiterroriste. C'est dire que les intérêts passent avant tout en attendant la prochaine tempête. Si Alger et Paris enterrent aujourd'hui la hache de la guerre, c'est que les enjeux stratégiques sont plus grands et plus importants.