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Les familles SDF recensées dans les communes du Centre
Dans le but de leur prise en charge
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 09 - 2010

Les chiffres officieux avancent 400 familles SDF dans les quatre communes du centre de la capitale. Ce chiffre est pourtant loin de refléter la réalité et sera certainement revu à la hausse dans les jours à venir.
Les chiffres officieux avancent 400 familles SDF dans les quatre communes du centre de la capitale. Ce chiffre est pourtant loin de refléter la réalité et sera certainement revu à la hausse dans les jours à venir.
De plus en plus nombreuses des familles SDF occupent les rues de la capitale sous le regard indifférent ou accusateur des passants, cela sans parler de leurs conditions de vie précaires, notamment en hiver. Chaque famille a sa propre histoire : expulsées pour défaut de paiement de loyer, celles qui ont fuit le terrorisme et se sont retrouvées piégées par les lumières de la capitale, les femmes veuves ou divorcées avec enfants rejetées par leurs familles et qui finissent sur les trottoirs, les filles-mères, venues de lointaines wilayas ou villages perdues pour ne pas avoir à subir les foudres d'une société qui place son honneur, ô paradoxe, dans ce sexe taxé de faible... les histoires sont multiples, mais la misère est la même pour toutes ces personnes en quête d'un endroit plus ou moins sécurisé surtout la nuit pour fuir les dangereux prédateurs qui prennent pour cible ces femmes et adolescents, assurés de l'impunité.
Causes multiples menant à une même misère...
« Je suis à la rue depuis mon divorce prononcé voilà près de 4 ans maintenant. Mon mari a décidé de nous mettre à la porte du domicile conjugal moi et nos 3 enfants. Jusqu'à présent la justice s'est révélé incapable de nous restituer nos droits. Je n'ai d'autre choix que de dormir avec mes enfants à la belle étoile après avoir épuisé mes maigres la location de taudis », nous explique une mère abordée à Messonier à Alger-Centre. Son histoire peut être celle de centaines d'autres femmes hantant les rues de la capitale en compagnie de chérubins trop jeunes pour comprendre ce qui leur arrive et qui même sont, peut-être, heureux de ne plus être obligés de se laver, de manger et dormir à heures fixes et de se retrouver sur un grand terrain de jeu, ignorant confusément la detresse de leurs parents.
En effet nombreuses sont ces familles expulsés des toits qu'elles occupaient. Dans le cadre de l'éradication des bidonvilles et des habitations précaires et en l'absence de la régularisation de leurs situations administratives, plusieurs familles se retrouvent à la rue. « J'ai vécu plus de 37 ans dans un appartement à Alger-Centre et je me retrouve, depuis plusieurs mois, dehors avec mes enfants. Après le décès du propriétaire, ses héritiers ont décidé de résilier le bail de location. Ils ont engagé une action en justice pour me faire expulser. », nous explique amer un père de famille entouré de sa petite famille à Alger-Centre.
Sauver les enfants des fleaux de la rue...
Pour mettre fin à la situation dramatique de ces centaines de familles, la wilaya d'Alger en collaboration avec les quatre communes du centre, à savoir Alger- Centre, Sidi M'Hamed, Mohamed-Belouizdad et El-Biar ont, selon les responsables de ces communes et une source de la wilaya d'Alger, entamé une large opération de recensement de ces familles sans domicile fixe. « Cette opération devrait se clôturer avant l'arrivée de l'hiver pour pouvoir apporter une solution définitive qui mettra fin à la souffrance des enfants dont la place n'est certainement pas dans la rue », nous a affirmé un responsable de la commune d'Alger-Centre qui nous avoue fournir beaucoup d'efforts pour mener à bien cette opération le plus tôt possible.
Alger-Centre tristement première en termes de SDF
Il faut savoir que les chiffres, non encore définitifs, classent Alger-Centre à la triste première place en matière de familles SDF. « Une semaine seulement après le lancement de l'opération quelque 200 familles ont été déjà recensées», nous affirme un responsable de la localité. Il est à noter que les chiffres officieux parlent de 400 familles SDF pour le moment dans les quatre communes citées plus haut, mais ce chiffre est selon l'avis même des responsables bien loin de réfléter la réalité et sera certainement revu à la hausse dans les jours à venir. Il faut dire que les opérations de relogement des habitants des bidonvilles et des chalets, entamées en mars dernier, ont aggravé la donne puisque des dizaines de familles sont actuellement sans toit à Chéraga, Oued Koriche, Hydra, Bordj El-Kiffan, Bordj El-Bahri, Réghaïa... et il y a fort à parier qu'à l'annonce de ce recensement, grâce au radio-trottoir, les quatre communes ne voient affluer ces familles en quête d'une prise en charge salutaire avant l'hiver. Les principales victimes de ces situations sont avant tout et principalement les enfants qui finissent par sombrer dans la déchéance la plus totale confrontée à une légion de fléaux. « Je suis un sinistré du dernier séisme, j'ai été relogé dans un chalet à Bordj El-Kiffan. Lors du relogement d'avril dernier j'ai été catastrophé d'apprendre que je ne figurais pas parmi les bénéficiaires au relogement et on m'a obligé, par la force, à quitter le chalet. Je me retrouve avec ma femme et mes trois enfants à la rue sans même pouvoir scolariser mes petits parce que et simplement je n'ai plus de lieu de résidence», nous affirme M. Feroukh les larmes aux yeux. « Comment puis-je espèrer élever correctement mes enfants alors que nous n'avons plus que le ciel pour toit », s'interroge-t-il. Des dizaines de famille sont dans le cas de M. Feroukh et ont été forcées de quitter leurs misérables toits sous la matraque, eau chaude et bombes lacrymogènes. On se souvient tous de ce père de famille, habitant un bidonville à Chéraga, et qui a tenté au mois de juin dernier de mettre fin à ses jours en faisant exploser une bouteille de gaz pour ne pas perdre sa bicoque. Ces familles déracinées ne trouvent pas de mots pour qualifier leur malheur. Il est important de signaler que les opérations de recensement des familles sdf, qui touchent pour le moment les communes du centre de la capitale, ne prendront en considération que les familles trouvées dehors lors du passage de la commission de recensement, ce qui pourrait exclure de nombreuses familles lesquelles pour conserver, un tant soit peu de dignité, ont préféré squatter chez des proches ou des amis le temps que leurs recours soient éxaminés par les services concernés. 
De plus en plus nombreuses des familles SDF occupent les rues de la capitale sous le regard indifférent ou accusateur des passants, cela sans parler de leurs conditions de vie précaires, notamment en hiver. Chaque famille a sa propre histoire : expulsées pour défaut de paiement de loyer, celles qui ont fuit le terrorisme et se sont retrouvées piégées par les lumières de la capitale, les femmes veuves ou divorcées avec enfants rejetées par leurs familles et qui finissent sur les trottoirs, les filles-mères, venues de lointaines wilayas ou villages perdues pour ne pas avoir à subir les foudres d'une société qui place son honneur, ô paradoxe, dans ce sexe taxé de faible... les histoires sont multiples, mais la misère est la même pour toutes ces personnes en quête d'un endroit plus ou moins sécurisé surtout la nuit pour fuir les dangereux prédateurs qui prennent pour cible ces femmes et adolescents, assurés de l'impunité.
Causes multiples menant à une même misère...
« Je suis à la rue depuis mon divorce prononcé voilà près de 4 ans maintenant. Mon mari a décidé de nous mettre à la porte du domicile conjugal moi et nos 3 enfants. Jusqu'à présent la justice s'est révélé incapable de nous restituer nos droits. Je n'ai d'autre choix que de dormir avec mes enfants à la belle étoile après avoir épuisé mes maigres la location de taudis », nous explique une mère abordée à Messonier à Alger-Centre. Son histoire peut être celle de centaines d'autres femmes hantant les rues de la capitale en compagnie de chérubins trop jeunes pour comprendre ce qui leur arrive et qui même sont, peut-être, heureux de ne plus être obligés de se laver, de manger et dormir à heures fixes et de se retrouver sur un grand terrain de jeu, ignorant confusément la detresse de leurs parents.
En effet nombreuses sont ces familles expulsés des toits qu'elles occupaient. Dans le cadre de l'éradication des bidonvilles et des habitations précaires et en l'absence de la régularisation de leurs situations administratives, plusieurs familles se retrouvent à la rue. « J'ai vécu plus de 37 ans dans un appartement à Alger-Centre et je me retrouve, depuis plusieurs mois, dehors avec mes enfants. Après le décès du propriétaire, ses héritiers ont décidé de résilier le bail de location. Ils ont engagé une action en justice pour me faire expulser. », nous explique amer un père de famille entouré de sa petite famille à Alger-Centre.
Sauver les enfants des fleaux de la rue...
Pour mettre fin à la situation dramatique de ces centaines de familles, la wilaya d'Alger en collaboration avec les quatre communes du centre, à savoir Alger- Centre, Sidi M'Hamed, Mohamed-Belouizdad et El-Biar ont, selon les responsables de ces communes et une source de la wilaya d'Alger, entamé une large opération de recensement de ces familles sans domicile fixe. « Cette opération devrait se clôturer avant l'arrivée de l'hiver pour pouvoir apporter une solution définitive qui mettra fin à la souffrance des enfants dont la place n'est certainement pas dans la rue », nous a affirmé un responsable de la commune d'Alger-Centre qui nous avoue fournir beaucoup d'efforts pour mener à bien cette opération le plus tôt possible.
Alger-Centre tristement première en termes de SDF
Il faut savoir que les chiffres, non encore définitifs, classent Alger-Centre à la triste première place en matière de familles SDF. « Une semaine seulement après le lancement de l'opération quelque 200 familles ont été déjà recensées», nous affirme un responsable de la localité. Il est à noter que les chiffres officieux parlent de 400 familles SDF pour le moment dans les quatre communes citées plus haut, mais ce chiffre est selon l'avis même des responsables bien loin de réfléter la réalité et sera certainement revu à la hausse dans les jours à venir. Il faut dire que les opérations de relogement des habitants des bidonvilles et des chalets, entamées en mars dernier, ont aggravé la donne puisque des dizaines de familles sont actuellement sans toit à Chéraga, Oued Koriche, Hydra, Bordj El-Kiffan, Bordj El-Bahri, Réghaïa... et il y a fort à parier qu'à l'annonce de ce recensement, grâce au radio-trottoir, les quatre communes ne voient affluer ces familles en quête d'une prise en charge salutaire avant l'hiver. Les principales victimes de ces situations sont avant tout et principalement les enfants qui finissent par sombrer dans la déchéance la plus totale confrontée à une légion de fléaux. « Je suis un sinistré du dernier séisme, j'ai été relogé dans un chalet à Bordj El-Kiffan. Lors du relogement d'avril dernier j'ai été catastrophé d'apprendre que je ne figurais pas parmi les bénéficiaires au relogement et on m'a obligé, par la force, à quitter le chalet. Je me retrouve avec ma femme et mes trois enfants à la rue sans même pouvoir scolariser mes petits parce que et simplement je n'ai plus de lieu de résidence», nous affirme M. Feroukh les larmes aux yeux. « Comment puis-je espèrer élever correctement mes enfants alors que nous n'avons plus que le ciel pour toit », s'interroge-t-il. Des dizaines de famille sont dans le cas de M. Feroukh et ont été forcées de quitter leurs misérables toits sous la matraque, eau chaude et bombes lacrymogènes. On se souvient tous de ce père de famille, habitant un bidonville à Chéraga, et qui a tenté au mois de juin dernier de mettre fin à ses jours en faisant exploser une bouteille de gaz pour ne pas perdre sa bicoque. Ces familles déracinées ne trouvent pas de mots pour qualifier leur malheur. Il est important de signaler que les opérations de recensement des familles sdf, qui touchent pour le moment les communes du centre de la capitale, ne prendront en considération que les familles trouvées dehors lors du passage de la commission de recensement, ce qui pourrait exclure de nombreuses familles lesquelles pour conserver, un tant soit peu de dignité, ont préféré squatter chez des proches ou des amis le temps que leurs recours soient éxaminés par les services concernés. 


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